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Forum National des Jeunes Edition 2011 : Echanges entre le Président du Faso et les jeunes, des préoccupations spécifiques à chaque région évoquées

Publié le lundi 5 décembre 2011 à 00h48min

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Lors des échanges entre le président du Faso et les jeunes, ceux-ci ont fait part au chef de l’Etat de nombreuses préoccupations propres à leur région de provenance. Agriculture, foncier, mines, santé, infrastructures routières, civisme … ont constitué les débats.

Ce sont des sujets très variés qui ont été au menu des échanges entre le président Blaise Compaoré et les jeunes à Dori. Ils ont, en effet, exprimé au chef de l’Etat, des préoccupations spécifiques à leur région. Il en a été ainsi par exemple de l’effectivité de l’Université de Dédougou, du lycée agricole, de l’Ecole nationale des enseignants du primaire, de la même ville pour le compte de la région de la Boucle du Mouhoun. Interpellés par le Président du Faso, les ministres en charge des Enseignements ont rassuré les jeunes de cette région. La pose de la première pierre de l’ENEP est prévue le 29 décembre 2011. Cette école sera opérationnelle.

Il en sera de même pour le lycée technique. Quant à l’université régionale, elle sera une réalité dans les semaines à venir selon le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo, car les infrastructures provisoires sont déjà disponibles. La question de l’insertion des jeunes dans l’agriculture et la problématique du foncier, notamment l’accès difficile des jeunes aux terres cultivables sont souvent revenues au cours des échanges. Concernant le premier point, le président du Faso a annoncé le lancement d’un important programme des Millénium Challenge Account (MCA). Ce programme évalué à 70 milliards de F CFA sera lancé le 17 décembre prochain et permettra d’accorder des micro-crédits aux jeunes dans le domaine de l’agriculture. Sur le second point, le ministre de l’agriculture a indiqué que la loi sur le foncier met un accent sur la protection des jeunes et des femmes. Selon le Premier ministre, dans la loi sur le foncier, des dispositions de répression existent. Par conséquent, il a exhorté les jeunes à utiliser les dispositions légales existant sur le foncier pour dénoncer les cas d’expropriation illégaux. Et a évoqué la nécessité de la mise en place d’un programme de sensibilisation sur les conditions d’exploitation des terres. L’absence d’infrastructures routières de qualité a été aussi relevée par les jeunes notamment des régions des Cascades, du Centre-Nord, du Nord. Au sujet de la route dite du sel (Sapaga-Boulsa-Kaya-Kongounsi-Ouahigouya), le ministre en charge des Infrastructures interpellé par le Président du Faso a expliqué que les études pour le bitumage de cette route se mèneront en 2012 et les recherches de financement courant 2013. Le développement du secteur minier ces dernières années au Burkina et le manque de qualification des jeunes pour exercer certains métiers de la mine ont été évoqués. Le gouvernement les a rassuré en disant que les différents centres de formation professionnelle qui s’ouvriront à leur intention prendront en compte la formation aux métiers de la mine. En outre, le ministre en charge des Mines a annoncé que des concertations seront entreprises avec la chambre des mines pour l’octroi de bourses à des jeunes méritants. A la préoccupation des jeunes de la région du Centre-Ouest relative à l’insuffisance d’enseignants, d’amphithéâtres, de bibliothèques, le ministre des Enseignements secondaire et Supérieur a annoncé la réalisation d’un futur projet pour l’Université de Koudougou. Il comprend la construction d’un amphithéâtre de 1000 places, d’une cité universitaire R+4, d’une bibliothèque, d’un complexe sportif. Et cette université devra connaître un agrandissement avec la mise en place d’autres Unités de formation et de recherche (UFR). Sur la prise en compte de l’instruction civique et de la citoyenneté dans les programmes d’enseignement, soulignés par plusieurs régions, le ministre en charge de l’Enseignement secondaire a révélé que des modules sur ces aspects seront enseignés à partir de l’année prochaine. Le Premier ministre a évoqué la nécessité de travailler avec les associations de parents d’élèves afin de promouvoir une éducation de base au sein des familles, premier cadre d’éducation avant l’école. Pour sa part, le Président du Faso a estimé qu’il faut d’avantage de communication sur la question, car ? : ?«  ?on a l’impression qu’il n y a pas assez de communication ?sur le civisme et la citoyenneté ». D’autres préoccupations ont concerné la non valorisation de sites touristique selon les représentants de la région des Cascades, ou le déficit de couverture radiophonique et télévisuelle dans certaines localités de l’Est. A ces questions, le ministre de la Culture et du Tourisme a fait part de la réhabilitation et de l’aménagement de certains sites touristique, de même que la prise en compte des jeunes dans le secteur. Et en ce qui concerne le second point, il a indiqué que le ministère de la Communication dispose d’une politique de mise en place de station radio dans chaque région. Certains qui étaient à leur première participation au forum se sont exprimés. La jeunesse des organisations syndicales a demandé à être intégré au sein du conseil national de la jeunesse. Les jeunes des partis politiques ont demandé le rajeunissement de la classe dirigeante du Burkina. Après s’être engagés à avoir un comportement responsable avec les civils, les jeunes des forces armées nationales ont manifesté leur désir de bénéficier des formations aux métiers pour se spécialiser. Quant aux jeunes paramilitaires, ils ont réclamé la formation continue dans leur corps. La rencontre a aussi enregistré la présence de délégations de pays voisins ? : Cote d’ivoire, Mali, Niger. Les représentants des jeunes de ces pays ont tous loué l’initiative du Président du Faso de rencontrer les jeunes chaque année. Ceux-ci ont vu à travers leur présence à Dori un signe manifeste d’intégration sous-régionale. Pour le Président du Faso, la concertation et le partage sont nécessaires dans un monde en pleine évolution. Il a surtout exhorté les jeunes qui optent pour des formations professionnalisantes à veiller à ce qu’elles soient adaptées à leurs besoins afin de préparer sereinement leur avenir.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2011 à 07:53, par aliende En réponse à : Forum National des Jeunes Edition 2011 : Echanges entre le Président du Faso et les jeunes, des préoccupations spécifiques à chaque région évoquées

    quels sont les objectifs réels de ces forums ?
    On regroupe des jeunes pour parler de leurs problèmes d’une manière superficielle, on discute des mêmes choses tous les ans et on accouche de la même souris que l’on ne fera jamais grandir !!!
    Il est temps de se pencher réellement sur les problèmes des jeunes ; par exemple ne dites pas à un jeune d’apporter une garantie supérieure au prêt qu’il veut contracter pour créer son entreprise. S’il avait ces moyens là, il ne serait pas venu vous voir.
    Qu’on arrête d’instrumentaliser les jeunes !!!!

  • Le 5 décembre 2011 à 11:20, par lecteur En réponse à : Forum National des Jeunes Edition 2011 : Echanges entre le Président du Faso et les jeunes, des préoccupations spécifiques à chaque région évoquées

    Très belle initiative de la part du P.F. Pourvu que les engagement et annonces faites tiennent.

  • Le 5 décembre 2011 à 11:23, par Tapsoba En réponse à : Forum National des Jeunes Edition 2011 : Echanges entre le Président du Faso et les jeunes, des préoccupations spécifiques à chaque région évoquées

    Quand est-ce nos gouvernants commenceront à respecter leurs gouvernés dans ce pays ? Le 4 octobre dernier,le premier reponsable de l université de Ouaga,annoncait que l université de Dédougou ouvrirait ses portes entre le 15 octobre et 15 nov 2011.Beaucoup de jeunes fondaient leurs espoirs de pouvoir y poursuivre leurs études ce d autant plus qu aucune autorité n était sortie le démentir en son temps.Preuve que ce qu’il a été mendaté par ses supérieurs que les autorités gouvernementales.Seulement voilà,cette promesse n est pas tenue et jusqu à présent,aucun responsable du ministère n a donné des explications sur cette déconvenue.Et lorsqu on vous interpelle ,à l occasion de cette journée consacrée à la jeunesse sur cette question,tout ce que vous pouvez donner comme réponse c est:L université regionale sera une réalité dans les semaines à venir(2,10,50 ?)...car les infrastructures provisoires sont déjà disponibles,sans que l on sache pourquoi on en est toujours à "plutard".De qui se moque-t-on ? Soyons sérieux quand- même !!

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