Les drapeaux japonais et burkinabè flottent côte à côte à l’école primaire publique de Kalla, village de la commune rurale de Bagaré, dans le Passoré. C’est le double signe de la vitalité de la coopération nippo-burkinabè et l’expression d’une gratitude sans fin. A l’endroit des habitants de cette localité, le Japon n’a pas failli à son appellation de « Soleil levant ». Grâce à un accord de financement conclu entre ce pays et le conseil municipal de Bagaré en septembre 2009, le village s’est enrichi de plusieurs infrastructures : érection d’un forage positif, construction de trois salles de classes avec un magasin, construction de trois logements pour maîtres, équipements des classe.

En juin 2010, les retombées de cet appui de 45 millions F CFA, se dressent çà et là dans le village. Elles ont été saluées à leur juste valeur, samedi 26 novembre dernier, par l’ensemble des populations bénéficiaires du Passoré. « Grâce au soutien du Japon, l’avenir s’annonce radieux à Kalla », s’est réjoui Hélène Ouédraogo/Saba, maire de la commune rurale de Bagaré. Le délégué des bénéficiaires a, tout simplement, souhaité que cette pépinière du savoir soit un creuset du développement humain dans la zone. L’occasion a été mise à profit pour louer l’exemplarité de l’aide japonaise au Burkina Faso et pour rendre hommage aux facilitateurs de la construction de l’école de Kalla dont l’ouverture est intervenue en 2006 sous des paillottes.

Un hommage mérité a été rendu au conseiller municipal du village, Christophe Zouda, qui a initié le projet pour le soumettre à la représentation diplomatique japonaise. Par la voix du président de l’Association des ressortissants de Bagaré à Ouagadougou (ADB/RO), Jean Saba, le parrain de la cérémonie d’inauguration, Marc Saba, représentant de l’ONU-SIDA à N’Djamena au Tchad, a exhorté ses filleuls à la promotion du travail scolaire et à la culture d’un comportement citoyen vis-à-vis de cette œuvre inestimable qu’est l’école.

« A travers ce précieux outil de valorisation humaine, une lueur d’espoir se lève sur le village de Kalla pour vous permettre d’être utiles à vous-mêmes, à votre famille, à votre localité et à votre nation », a-t-il soutenu. La réalisation de cette infrastructure s’inscrit dans le programme « Dons aux microprojets locaux contribuant à la sécurité humaine » mis en place par le gouvernement japonais, pour contribuer au bien-être des populations vulnérables dans le monde. « L’école de Kalla est d’autant plus significative qu’elle est doublement le fruit d’une coopération agissante et d’une amitié franche. Elle mérite admiration, attention, respect, entretien, préservation et pérennisation », a indiqué Tsotomu Sugiura, ambassadeur du Japon. Le complexe scolaire de Kalla est le treizième offert par le pays du « Soleil levant » à la province du Passoré.

En dépit de cette énorme contribution à l’amélioration des infrastructures scolaires et à l’accroissement de l’offre éducative, cette partie du Burkina Faso reste confrontée à la précarité de ses installations scolaires : plus de 450 classes dont une cinquantaine dans la commune rurale de Bagaré, sont toujours sous paillotte. Tout en appelant les élèves et leurs parents à s’estimer très heureux et à entretenir ce joyau dans l’optique de bâtir des « hommes de demain », le haut-commissaire,San Allassane Soré, a plaidé pour une participation accrue des bailleurs de fonds et des partenaires au développement au renforcement des services sociaux de base.

Kalla peut, d’ores et déjà, se réjouir d’accueillir par le biais de cette bienfaisance nipponne, une Ecole primaire publique (EPP) répondant aux normes de sécurité et d’apprentissage recommandées dans l’éducation de base. Cette infrastructure sonne déjà comme un soulagement pour les parents d’élèves et leurs progénitures ainsi que pour l’ensemble des responsables du système éducatif.

Alcide NATHAN

Sidwaya