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Remous scolaires à Ouagadougou : « Les cours se déroulent jusqu’au 23 décembre »

Publié le vendredi 2 décembre 2011 à 01h05min

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Actualité nationale oblige, le traditionnel point de presse du gouvernement de ce jeudi 1er décembre 2011 a surtout mis l’accent sur les remous scolaires de ces derniers jours à Ouagadougou. Malgré les troubles, les classes resteront ouvertes jusqu’au 23 décembre 2011, date prévue pour le début des congés du premier trimestre, selon le ministre des Enseignements secondaire et supérieur. Albert Ouédraogo, a animé la conférence aux côtés de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly Barry, et d’Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

Selon le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo, les grèves des élèves de ces derniers jours sont simplement un prétexte à d’autres revendications que celle évoquée, à savoir la réintégration des cinq filles enceintes qui avait été exclues du collège Sainte Colette pour cause de grossesse. Et d’expliquer que « depuis le 20 novembre dernier, le gouvernement s’est saisi du dossier et les filles ont réintégré leur établissement, bien avant le début des manifestations ». Que veulent alors les élèves en poursuivant le débrayage ? Plusieurs raisons sont avancées par les élèves, selon le ministre des Enseignements secondaires et supérieur.

« Ceux du Lycée technique de Ouagadougou réclament plusieurs entrées pour leur parking, ce qui est contraire à toute mesure de sécurité. Il y a aussi ce SMS faisant cas d’un élève mort alors qu’il circulait en ville. Le message demandait aux élèves de converger vers le cimetière. Une fausse rumeur évidemment ». Selon Albert Ouédraogo, le gouvernement décide « de maintenir les classes ouvertes en dépit des turbulences ».

Les chefs d’établissements privés qui, craignant les troubles du mois de décembre, ont décidé d’arrêter les cours pour 15 ou 30 jours, pourront être appelés à rendre des comptes. « Nous sommes en droit de leur demander une restitution de la période de non cours aux parents d’élèves », prévient M. Ouédraogo, pour qui « le calendrier scolaire est le fait du gouvernement, pas celui des établissements ».

Les échanges ont aussi porté sur le rétablissement du 1er octobre comme date de rentrée universitaire. Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur explique que « les enseignants ont renoncé à un mois de vacances afin de rattraper l’année en cours. Avec plusieurs actions de ce genre et si rien ne vient entacher l’année, d’ici deux ou trois ans, il y aura une rentrée académique normale à l’université de Ouagadougou ».

La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly Barry, a, quant à elle, assuré que les derniers remous scolaires n’ont pas beaucoup affecté les cours au niveau du primaire. « Au niveau de la circonscription de l’école de base de Ouaga 3, trois écoles primaires ont été obligées de fermer, mais la situation a pu être canalisée et les cours ont repris normalement », a affirmé Mme Boly.
Autre sujet évoqué, la décision gouvernementale de supprimer les vœux festifs dans les ministères et autres démembrements de l’Etat.

Selon Alain Edouard Traoré, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, cette décision s’explique par la situation alimentaire difficile qui s’annonce, par l’année difficile du point de vue du budget de l’Etat et surtout par le coût de ces festivités. « Nous avons estimé le coût de ces vœux festifs à plusieurs centaines de millions de francs CFA », a expliqué Alain Edouard Traoré. « Il s’agit d’une question morale, d’un sacrifice que les différentes structures de l’Etat doivent consentir au profit de l’achat de vivres pour les populations », a confié le porte-parole du gouvernement. Est-ce une suppression définitive ? « Laissez-nous le temps de juger de l’impact de cette décision avant de statuer sur la question », a répondu Alain Edouard Traoré.

Elza Sandrine Sawadogo

Fasozine

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