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Tribune de la femme / Sandrine Nama, artiste musicienne et organisatrice d’événementiel : « Tous les problèmes que j’ai eus m’ont fait grandir »

Publié le jeudi 1er décembre 2011 à 02h04min

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Elle aime sourire à tout le monde, cette jeune fille de 25 ans et titulaire d’un master en gestion des projets. Toujours égale à elle-même, avec son teint couleur ébène, elle aime à conseiller la nécessité pour les femmes africaines à rester telles qu’elles sont. Elle, c’est bien Sandrine Nama, artiste musicienne et organisatrice d’événementiels. Nous l’avons rencontrée à Ouagadougou lors du festival international de la liberté de presse et d’expression (Filep).

Fille d’un grand journaliste de renommée et d’une infirmière (à la retraite), Sandrine Nama a vécu une enfance merveilleuse entourée de toute sa famille. Des parents, selon elle, « très compréhensifs, présents et surtout proches » qui se sont toujours préoccupés de son avenir. « Ils ont toujours veillé à ce que ayons une bonne éducation, qu’on se sente libre, heureux (...) », disait-elle toute souriante. Née dans la capitale burkinabé, c’est cette même ville qui verra grandir la belle Nama. Elle y passa toute son enfance et tout son cursus scolaire jusqu’à l’obtention de son Diplôme de technicienne supérieure (DTS) en marketing et gestion commerciale en 2007. Puis elle obtient un master en management des projets en 2010 à l’Institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG).

Sandrine et Faso Académie

« Comme je le confie tout le temps, c’est une amie qui m’a inscrite à ce tremplin des futures stars », explique-t-elle en substance. Cette amie à qui Sandrine doit sa notoriété croyait fermement en sa capacité de réussir dans cette téléréalité. Elle qui trouvait qu’elle chantait très bien n’a pas hésité à l’inscrire. C’était la toute première édition. Pourtant, si cette dernière estimait qu’elle pouvait avoir son compte dans cette aventure, elle, Sandrine en avait le cœur plein d’appréhension. Elle avait peur de rater une manche. Mais, plus elle avançait, plus mademoiselle Nama donnait le meilleur d’elle-même. C’est ainsi qu’elle franchira toutes les étapes jusqu’à la finale avec la première place bien méritée.

Bien aguerrie, elle ne tardera pas à produire un premier album de neuf titres baptisé « Couleur Ebène ». Elle parle de la belle femme africaine qui doit rester telle qu’elle est, qui doit toujours avoir confiance en elle, qui doit s’aimer, qui doit garder sa peau telle qu’elle est (...). Sandrine est actuellement en résidence de création pour son deuxième album dans lequel elle parlera de l’Afrique. « Je veux rendre un vibrant hommage à l’Afrique, ce continent que je considère comme la mère des quatre autres », précise-t-elle. Le monde artistique est un milieu de requins.

Mais, elle confie que tous les problèmes qu’elle a rencontrés l’ont fait grandir. « Les rapports humains sont très complexes dans ce monde de l’art et pire, on ne bénéficie pas très souvent du fruit de son travail », déplore la belle Sandrine. Et puis, poursuit-elle : « Lorsqu’on est jeune, on est naïve et on pense que tout est rose. Alors qu’il faut vite se départir de ce rêve ». Il faut savoir donc se forger une certaine force aussi bien physique, spirituelle et morale.

Pourquoi ne pas manager son propre projet en attendant....

Sandrine semble être une des disciples de cette citation : « Ne jamais baisser les bras quelque soit la situation ». En effet, après son master, comme tout étudiant d’ailleurs, elle déposa plusieurs demandes d’emplois dans des sociétés, mais qui sont restés sans suite. Ayant des acquis dans l’organisation d’événementiels, dans la restauration, le service traiteur, l’accueil (...), elle décide de mettre en pratique les connaissances acquises à l’Institut dans la gestion de son projet. C’est ainsi qu’elle crée sa propre structure, Agence Topaz événementielle. Actuellement, elle emploie plus d’une cinquantaine de jeunes filles. Elle arrive bien à joindre ses deux activités parce qu’elle estime qu’il suffit de savoir s’organiser et surtout d’aimer ce qu’on fait. Sandrine aime la cuisine, la nature, les cultures, les balades... A son avis, la femme, c’est celle là qui sait donner mais aussi partager de l’amour.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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