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Groupe de Travail sur le Sahel : Un nouveau rapport pour prévenir la prochaine crise au Sahel

Publié le mercredi 30 novembre 2011 à 01h47min

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« Le sahel est dans un état permanent de crise ».C’est la principale conclusion à tirer du rapport « Echapper au cycle de la faim : les chemins de la résilience au Sahel ».Ledit rapport a été présenté et lancé ce mardi 29 novembre à Ouagadougou par le Groupe de Travail sur le Sahel(GTS).Un groupe constitué d’ONG internationales. Cette étude qui a été menée par Peter Gubbels pour le compte du GTS évalue les réponses qui ont été apportées aux crises alimentaires régionales de 2005 et de 2010.Pour venir à bout de cette crise permanente, un investissement plus rapide et mieux ciblé est nécessaire.

Avec les premières indications de récoltes insuffisantes au Burkina (17 provinces sont dans une situation déficitaire avec des taux de couverture des besoins inférieurs à 90%) et la montée des prix des denrées alimentaires, le groupe de Travail sur le Sahel met en garde sur une nécessité de tirer les leçons du passé dés maintenant, afin d’éviter de sérieux impacts en 2012 et au-delà. Le rapport de 123 pages fait ressortir que la réponse apportée à la crise de 2010 qui a affecté dix millions de personnes au Burkina Faso, au Mali, au Tchad et au Niger a été meilleure comparée à 2005.Le rapport souligne cependant que l’intervention a été tardive et pas conséquente pour permettre de sauver des vies et les moyens d’existence de millions de personnes.

Le rapport recommande à tous les acteurs d’investir continuellement dans la vie des communautés les plus pauvres pour corriger les facteurs de base qui font qu’elles sont chroniquement vulnérables aux chocs externes. Cela permet d’éviter que la crise ne s’installe avant d’intervenir. L’étude souligne aussi qu’il y a encore des faiblesses dans l’efficacité du système d’alerte rapide, le timing des réponses, le choix des cibles à accompagner et la capacité d’anticiper et de répondre spécifiquement et efficacement aux problèmes rencontrés par les éleveurs.

Le GTS demande à tous les gouvernements, les acteurs humanitaires de changer fondamentalement leur façon de penser et de répondre aux crises alimentaires au Sahel. Pour ce faire, ils doivent se projeter au-delà des définitions sur ce qu’est une « urgence », mais en pensant plus aux mesures préventives pour régler les causes profondes de la vulnérabilité à long terme.

Avec l’insécurité alimentaire qui se dessine cette année, le directeur d’Oxfam au Burkina, Omer Kaboré déclare que « nous ne devons plus avoir de pertes de bétails et de troupeaux. Nous ne devons plus voir nos femmes et nos enfants souffrir à cause de réaction tardive de nos gouvernements et de la communauté Internationale ».La réaction doit donc commencer dès à présent. Comme l’a fait remarquer l’ancien directeur des Nations Unies pour les affaires humanitaires, Jan Egeland « avant la crise de 2005, le coût pour prévenir la malnutrition chez un enfant était d’un dollar, mais une fois que la crise s’est déclarée, ce coût par enfant montait à 80 dollars.

Jean Pierre SAWADOGO (stagiaire) Ph .PARE Bonaventure

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