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Zone commerciale : La police municipale met de l’ordre

Publié le jeudi 14 octobre 2004 à 07h20min

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Hier matin, autour de Rood Woko, c’était le sauve-qui-peut pour les commerçants qui se sont installés en ces lieux depuis ce mardi noir, 27 mai 2003 où leur outil de travail est parti en fumée.

Le bourgmestre de Ouagadougou était ce mercredi 13 octobre 2004, l’hôte de Sidwaya. Le maire de la commune de Ouagadougou Simon Compaoré est venu rendre visite à notre journal pour s’imprégner des réalités de travail, mais surtout pour parler de la XXIVe assemblée générale de l’association des maires francophones que sa ville va abriter en marge du Xe sommet de la Francophonie. Rencontre à laquelle il souhaite l’appui de Sidwaya pour en faire un large écho.

Au moment où il échangeait avec les premiers responsables des Editions Sidwaya, la police municipale, "les enfants de Simon" comme on les appelle dans la cité, était en train de mettre de l’ordre aux alentours du marché central fermé à cause de l’incendie qui l’a ravagé le 27 mai 2003. Depuis cette triste journée, les commerçants se sont redéployés dans les marchés et "yaars" de la capitale. Mais bon nombre d’entre eux, jeunes pour la plupart se débrouillent aux alentours de la zone commerciale.

Installés aux abords des voies tout autour du marché, ils proposent aux passants qui des chaussures, qui de la friperie, des sacs de tout genre, notamment ceux d’écoliers et autres fournitures en ce début d’année scolaire. En cette matinée de ce mercredi 13 octobre 2004, au moment où nous passions sur les lieux de l’opération, les éléments de la police municipale avait déjà quitté les lieux. "Ils n’ont même pas fait 30 minutes...", nous informe un jeune commerçant auprès de qui nous nous sommes renseigné. Nous trouverons un groupe de jeune commerçants assis à l’ombre de la façade nord du marché, face à la librairie DIACFA. Ils n’étaient pas du tout contents car, leurs marchandises avaient été emportés. "Ils nous ont tout pris.

Qu’est-ce que Simon veut de nous ? Que nous volions ? C’est sans doute son souhait. Mais nous le laissons avec Dieu...", a laissé entendre l’un d’eux, en colère. Un autre affirme pourtant qu’ils n’a pas été inquiété. Lui officie devant l’entrée de la librairie DIACFA avec d’autres collègues. "Ce n’est pas la première fois que la police effectue une descente ici. Il y a environ une semaine, elle était venue ramasser nos marchandises. Nous avons payé 75 000 F CFA pour récupérer nos marchandises à raison de 4 000 F CFA chacun. Mais ils nous ont demandé de nous installer un peu en retrait de la voie. C’est ce que nous avons fait...", explique-il.

Cet autre dont les articles ont été emportés soutient en revanche que c’est la même police municipale qui leur a demandé de s’installer là où ses éléments sont venus leur confisquer tout. "Quand je venais ce matin, mon vélo a été retiré par la police municipale. Je pensais pouvoir payer la contravention si je parvenais à vendre quelques articles. Maintenant je ne sais plus quoi faire..." soutient-il amer. Ces jeunes commerçants disent ne rien comprendre quant à l’attitude des autorités communales.

Etienne NASSA (nassa-parate@yahoo.fr)
Sidwaya

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