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Fondation FITIMA : mois d’octobre, mois de la solidarité envers les personnes handicapées

Publié le jeudi 14 octobre 2004 à 07h10min

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Madame Awa Barry, présidente de la Fondation Internationale Tierno et Mariam (FITIMA) se consacre pour le bonheur des enfants.

Biochimiste de formation avec une spécialité en maladie génétique, elle abandonne son travail pour fonder la structure FITIMA, afin de venir en aide aux enfants victimes de myopathie. Pendant ce mois d’octobre, elle organise une campagne de collecte de fonds pour mieux faire face à ses nombreuses sollicitations.

Sidwaya (S) : Pouvez-vous présenter la fondation que vous avez créée ?

Awa Barry (AB) : FITIMA signifie Fondation Internationale Tierno et Mariam, créée en septembre 2003. Elle a pour objectif d’aider les enfants atteints de myopathie. C’est une maladie neuro musculaire qui entraîne des handicaps moteurs. Nous venons en aide à ces enfants sur le plan médical (les mettre en contact avec des médecins spécialistes) pour avoir un diagnostic. Nous intervenons aussi dans le domaine paramédical en prenant en charge tout ce qui est kinésithérapie, orthophonie (rééducation du langage), orthoprothesie (fabrication de prothèses)...

La troisième aide que nous voulons apporter est l’aide scolaire. Les enfants handicapés moteurs ne sont pas scolarisés pas parce qu’ils n’ont pas les capacités intellectuelles mais parcequ’ils ne sont pas appareillés. Ils ne peuvent donc pas se déplacer. Il faut que la personne handicapée motrice accepte son handicap, la société doit aussi l’accepter. Ce n’est pas facile mais avec la volonté et le courage, on peut arriver à mettre la joie de vivre dans le cœur de ces enfants.

(S) : Quelles sont les actions que vous avez menées sur le terrain depuis votre création ?

(AB) : On a commencé d’abord par s’installer en cherchant des locaux adaptés afin de recevoir dans de bonnes conditions des personnes handicapées. Nous avons trouvé une maison de plain pied sans escaliers pour y accéder. Ensuite, il fallait équiper nos locaux et plusieurs personnes nous ont aidé dans ce sens en nous donnant qui un bureau, qui une armoire,...

Au mois de mars 2004, nous avons organisé une conférence de presse qui a été couverte par l’ensemble de la presse nationale. Et tout de suite après cette conférence de presse, on a commencé à recevoir des appels de certaines familles. On a organisé également une réunion des soignants (une douzaine). Les parents ont été conviés pour une rencontre et au cours des échanges, nous leur avons fait comprendre que la Fondation était la leur. Des parents qui étaient désespérés après qu’ils aient vu plusieurs médecins sans succès sont venus à nous et aujourd’hui l’espoir renaît.

Tous les 2 mois, nous faisons une réunion d’informations où tous les membres et sympathisants sont informés des actions que mène la fondation. Nous avons établi un partenariat avec une association française qui se charge de récupérer du matériel pour handicapé, les remettre aux différentes associations nécessiteuses. Je suis en pourparlers avec un organisme qui va prendre en charge le coût du transport de ce matériel. Nous sommes une jeune association, et nous essayons de faire notre petit bonhomme de chemin.

(S) : Pour réaliser de telles actions, il faut avoir un soutien financier. Alors quels sont vos partenaires financiers ?

(AB) : Pour l’instant, nous fonctionnons avec les économies que j’ai pu réaliser car j’ai travaillé pendant un certain nombre d’années. Je suis aidée aussi par des amis du Burkina et aussi de France. Mais sur le plan institutionnel, nous n’avons pas encore de partenariat et c’est la raison pour laquelle nous lançons pendant ce mois d’octobre une campagne de collecte de fonds pour pouvoir réaliser notre plan d’action. Le mois d’octobre sera pour nous le mois de la solidarité. Et la soirée de clôture de cette campagne aura lieu le 30 octobre à la salle de conférences de l’UEMOA.

(S) : Qu’attendez-vous des Burkinabè lors de cette soirée ?

(AB) : Nous voulons profiter de cette cérémonie pour faire une grande sensibilisation en insistant sur le fait que les enfants handicapés peuvent aller à l’école si on les prend en charge...

A cette soirée, nous voulons mobiliser des ressources pour financer nos activités. Nous attendons un soutien massif des Burkinabè en mettant leurs contributions dans les urnes que nous avons placées dans certains endroits de Ouagadougou. Ils peuvent donner ce qu’ils ont car tout est utile.

Interview réalisée par :
Romaric DOULKOM (romarikom@yahoo.fr)
Sidwaya

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