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La solidarité dans un contexte d’individualisme

Publié le jeudi 17 novembre 2011 à 00h52min

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Le Burkina Faso vit dans son 7e mois de solidarité sous le thème : « solidarité et promotion de la paix sociale au Burkina Faso ». Tout le long du mois de novembre, chaque Burkinabé est appelé à laisser parler son cœur dans le but de venir en aide à ses compatriotes les plus démunis. Cette mesure venant des plus hautes autorités de ce pays est à saluer en ce sens qu’elle permet à tous de partager ce qu’il a, avec ceux qui habitent ou vivent dans la même société. Elle permet aussi à ceux-là qui ont du surplus de le donner à ceux qui n’ont rien, soit pour se vêtir, soit pour se nourrir ou se soigner de trouver de quoi se nourrir, s’habiller, se vêtir. Certes !

Quand on évoque la question de la solidarité dans l’actuelle société du Burkina, on se perd presque dans les nuages. Les âmes sensibles tremblent de frissons. Le Burkina Faso vit dans un contexte capitaliste marqué par l’individualisme. Les murs des maisons sont érigés pour, de plus en plus, éviter tout contact avec les autres parias de la société. Les chiens gardent les portes des maisons, bien closes, pour empêcher ces parias de s’approcher. Dans les différentes actions au quotidien, chacun préfère porter main forte aux parents qu’à son voisin qui meurt de faim juste de l’autre côté du mur. Si l’on accepte tendre une pièce à un mendiant posté dans un feu tricolore, c’est juste espérer avoir plus. Sinon en réalité, le sort des mendiants n’émeut guère.

Autrement dit, notre société est dans une dynamique du profit et de l’enrichissement personnels. Chez certains, il faut attendre les fêtes pour les voir, disons, pour que des fillettes viennent taper à votre porte pour vous donner un plat de riz jonché de viande. Mise à part la fête, les portes se referment, fortement cadenassées.

Le Président du Faso a campé le décor en disant que le mois de solidarité est une occasion pour « chacun de nous de s’interroger sur la place qu’il confère à cette valeur humaine profonde (la solidarité) dans son vécu quotidien ». Clémence Traoré, ministre de l’Action sociale a juste constaté que le contexte de la mondialisation incite à l’individualisme et à l’égoïsme. Au cours de ce mois de novembre, les uns donneront effectivement par solidarité et compassion pour les plus pauvres ; d’autres le feront par contrainte, tout simplement parce que le gouvernement a demandé de le faire ; d’autres encore le feront juste pour se débarrasser des biens déclassés et probablement destinés aux poubelles.

L’un dans l’autre, la société burkinabé poursuit quelque chose et son contraire. Elle veut garder ses valeurs de solidarité et de compassion sans oublier la culture de l’individualisme, l’accumulation des biens et des richesses et la bénédiction de l’égoïsme car, ce qui vaille dans cette société, c’est la capacité à aligner les liasses d’argent, de fêter les millions ou les milliards et enfin d’indiquer aux visiteurs le standing de sa villa, son immeuble. La compétition est si âpre qu’on préfère écraser son voisin, son frère et même ses enfants pour en sortir vainqueur. Des hommes et des femmes qui cultivent un tel esprit peuvent-ils sincèrement être solidaires ? La réponse à l’affirmative est presque compromise. La solidarité est d’abord un état d’esprit avant d’être un geste. Elle n’est ni la pitié, ni le débarras. Si le mois de solidarité doit être un carrefour d’hypocrisie, juste des actes pour les photographes et les caméras, mieux vaut l’arrêter à temps car une telle solidarité ne mène et mènera nulle part.

Par Bendré

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Vos commentaires

  • Le 17 novembre 2011 à 10:48, par Ouédraaogo En réponse à : La solidarité dans un contexte d’individualisme

    Bonjour Monsieur,car vous venez d’éclaicire des gens qui se disent intelltuels riches, maliins,mais sans sagesse.comment quelcun peut etre mauvais et bien à la fois ?Pendant que des malades succombent dans les hopitaaux par manque de moyens financiers il ya des animaux qui mangent bien et sont bien occupé du coté santé. pendant que d’autres meurent de faim, les soirée galentes s’organisent de l’autre coté ; et on se soussigne de rien.Dans tous les 365 jours ce n’est pa 30 jours seulement qu’il faut enlever et refléchir légard des plus pauvres.Soyons sages et crayons Dieu.

    • Le 17 novembre 2011 à 16:03, par Alexio En réponse à : La solidarité dans un contexte d’individualisme

      Mr Ouedraogo entreposer deux facteurs qui ont un denominateur commun n est pas solidaire du tout.Vous avez souligner le bien etre des animaux des nantis par rapport l etre humain.La jesuis pas d accord avec votre resonnement,puisque les animaux ont aussi le meme droit fondamental que les humains.La Fontaine ne dira pas le contraire.Nous sommes tous element de cette nature.Donc pas de discrimnation.Le monde est riche,mais c est notre egoisme et vanite qu il faut s attaquer comme l auteur l a mentionne.

  • Le 17 novembre 2011 à 15:29, par Alexio En réponse à : La solidarité dans un contexte d’individualisme

    Pourquoi l etat ne projette pas une caisse de solidarite nationale pour tous les demunis de la cite ?Une ventille de securite sosiale.Si les travaillleurs ont une allocation familliale en cas de maladie,retraite,etc,

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