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Lutte antiacridienne : Le "bombardier" de criquets en action demain

Publié le mercredi 13 octobre 2004 à 07h30min

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Annoncé le 8 octobre dernier à l’Assemblée natioanale, l’avion acheté pour la lutte antiacridienne est effectivement arrivé dans l’après-midi du dimanche 10 octobre 2004 à Ouagadougou après 35 heures de vol.

Le vol de démonstration s’est effectué hier mardi à la Base aérienne 511 de Ouagadougou en présence des responsables de la Base aérienne et du ministère de l’Agriculture.

Sept cent millions (700 000 000) F CFA, c’est la somme déboursée par le Burkina Faso pour acquérir cet avion dénommé "Air Tractor 802A" dans le cadre de la lutte contre l’invasion des criquets pélerins. Fabriqué à OLNEY dans le Nord du Texas aux Etats Unis, l’avion est équipé d’un Turbo-propulseur de 1 300 CV avec une cuve pouvant contenir plus de 3 000 litres de pesticides. Doté d’un réservoir d’essence de mille deux cents (1 200) litres, l’avion a une autonomie de près de quatre heures.

Selon l’expert américain, pilote de l’avion , M. Dénis Guillemette, cet appareil capable de décoller sur des surfaces relativement courtes (700m) permettra de traiter près de 6 000 hectares par cuve pleine. "Il peut travailler sur un très grand rayon et peut faire des prospections pour trouver les criquets", explique M. Denis Guillemette.

Appareil multifonctionnel, le "Air Tractor 802A" peut en outre être utilisé dans la lutte contre les feux de brousse, la mouche blanche, ou l’épandage des semences etc.

Selon le lieutenant J.M. Michel Fayama mécanicien d’avions à la Base aérienne, cet avion acquis par le Burkina peut voler à basse altitude et est capable d’aller à faible vitesse. Ce qui permet d’épandre les pesticides aux proportions que l’on veut sur les zones à traiter. Par ailleurs, en fonction de la densité des criquets et des zones à traiter, le lieutenant Michel Fayama soutient que le débit à sortir peut être régulier.

Le premier traitement commence jeudi

L’avion de traitement entre en action dès jeudi 14 octobre dans le Sahel burkinabè, précisément à Dori. Déjà apprend-on du côté de la direction générale de la production végétale que 6 000 litres de pesticides sont en attente à Dori. Les localités de Djibo et de Arbinda disposent chacune près de 2 000 litres. Ce qui contribuera à traiter une moyenne de 40 000 hectares selon les spécialistes. "Il faut se féliciter de l’arrivée de l’avion, compte tenu de la situation qui prévaut sur le terrain. Nous avons actuellement affaire à des individus ailés et nous sommes peu opérationnels au niveau du traitement terrestre" déclare Alain Kaboré de la direction générale de la production végétale.

Dans une zone où le problème d’eau se pose, les autorités rassurent que ce sont des pesticides extra-bas volumes c’est-à-dire 0,5 à 1 litre par hectare qui seront utilisés. Toute chose qui permettra de résoudre le problème d’eau qui pourra se poser dans les opérations de traitement. Sur les risques d’intoxication alimentaire que pourra engendrer la consommation des criquets, l’expert américain est catégorique : "il ne faut pas du tout consommer les criquets mort, c’est très dangereux".

En attendant le départ de M. Denis Guillemette, les éléments de la Base aérienne s’apprêtent à suivre des séances de formation afin de pouvoir un jour prendre le contrôle de cet avion lourd de 8 tonnes.

Enok KINDO et Christophe TOUGRI(Stagiaire)
Sidwaya

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