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Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

Publié le vendredi 11 novembre 2011 à 00h19min

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L’un des goulots d’étranglement des pays sous développés comme le Burkina Faso demeure sans doute le problème d’emploi des jeunes en général et de ceux diplômés en particulier. L’Etat, à travers des concours, offre certes des emplois mais qui restent nettement insuffisants par rapport à la demande. Le secteur privé étant embryonnaire, peu de monde y est seulement employé. La conséquence logique de cet état de fait est le chômage grandissant chez la majorité. En 2011, environ 400 000 candidats sont allés à l’assaut des 9000 emplois proposés au niveau de la fonction publique. Soit un(01) emploi pour quarante-cinq(45) candidats. 391 000 resteront donc dans les placards. Parmi ceux-ci, les jeunes diplômés sont les plus nombreux.

Les difficultés à trouver des stages, les échecs aux concours directs de la fonction publique, le chômage. Rien ne semble épargner les jeunes diplômés.
Ainsi, David Zoubouga accumule les petits jobs. Malgré sa maîtrise en droit judiciaire obtenue il y a deux ans à l’Université Ouaga II, il n’a toujours pas stabilisé sa situation. « Quand j’ai obtenu mon diplôme en 2009, j’ai cherché des stages. J’ai déposé mes dossiers un peu partout sans suite favorable. Je gérais un cyber depuis lors, mais le propriétaire vient de le fermer ».

Il aurait bien voulu poursuivre ses études en attendant d’avoir un emploi. Mais là non plus les choses ne sont pas faciles. « Nous ne pouvons plus faire le troisième cycle en droit depuis quelques années à l’Université de Ouagadougou ».J’ai tenté d’avoir une bourse pour poursuivre à l’extérieur mais des problèmes de visa m’en ont empêché » nous confie-t-il, amèrement.

Depuis quelques années, le marché du travail est peu accueillant pour les jeunes. Les politiques de l’emploi avec leurs différents « emplois jeunes » n’y ont pas changé grand-chose. La majorité des promotionnaires de David sont sans emploi. Le taux de chômage des jeunes est toujours supérieur au taux de chômage de l’ensemble de la population.

Au Burkina, le taux de chômage pour l’ensemble du pays est relativement faible puisqu’il serait de l’ordre de 2 ,3 % selon les enquêtes de l’INSD (l’Institut national de la statistique et de la démographie) rendues publiques le 1er Juin 2010. Ce faible taux se justifie par le fait qu’en milieu rural où réside 85% de la population active, il est plus question de sous-emploi que de chômage. Le chômage est donc un phénomène essentiellement urbain qui touche majoritairement les jeunes. 75 % des chômeurs en milieu urbain sont dans la tranche d’âge allant de 15 à 34 ans comme le faisait remarquer l’ancien ministre de la jeunesse et de l’emploi Justin Koutaba en février 2010. Le taux de chômage national des personnes ayant suivi des formations professionnelles est de 16%.

« Pour espérer obtenir un poste dans le privé, on demande chaque fois d’avoir plusieurs années d’expérience. Comment avoir pourtant de l’expérience si les stages nous sont refusés » se demande Lassana qui a une maîtrise en économie. Pour s’occuper en attendant de trouver un travail Barthélemy s’est inscrit en anglais après avoir obtenu sa maîtrise en droit. Il espère ainsi avoir plusieurs flèches à son arc et trouver en fin un emploi dans un domaine donné.

Il existe pourtant une politique nationale de l’emploi. Elle allie professionnalisation et création de programmes et mise au point d’instruments (Agence nationale de l’emploi, Fonds d’appui à la promotion de l’emploi, Fonds d’appui aux initiatives des jeunes, Fonds d’appui au secteur informel, Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage et le Programme national de volontariat).Les jeunes diplômés trouvent que cela est déjà bien. Mais avec leur nombre qui ne cesse d’augmenter, c’est une goutte d’eau dans la mer.

D’où la nécessité de revoir le système éducatif pour adapter les formations aux besoins du monde de l’emploi. Dans cette optique, l’enseignement devrait permettre aux diplômés de pouvoir se prendre eux-mêmes en charge sans toujours attendre l’aide de l’Etat ou des entreprises privées. Mais en attendant, la plupart des jeunes diplômés demeurent des experts ès-précarité. Dans ces conditions, il faut espérer que la batterie de mesures envisagées par le gouvernement et dont le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a fait cas lors de sa déclaration de politique générale du 20 Octobre 2011 soit suivie d’effets tangibles, au grand bonheur des nombreux chercheurs d’emplois.

Jean Pierre SAWADOGO (stagiaire)

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2011 à 00:54 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    taux de chomage a 2,3%:a mourir de rire !alors que les gens quittent le milieu urbain pour le milieu rural puisque selon vos statistiques c’est là bas qu’il y a du boulot !faudra qu’on apprenne a etre sérieux dans ce pays car aucun pays dans ce monde n’a un taux de chomage a 2,3%,meme dans les pays de plein emploi !si prendre les vendeuses de lambrougui,de dèguè,les cultivateurs ou autres comme des non chomeurs,il y a de quoi revoir votre méthodologie puisque vous etes complètement a coté de la plaque

    • Le 11 novembre 2011 à 12:16 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

      D’ accord ! Mais je crois plutôt que le calcul de l’ INSD est d’ un ordre de grandeur à côté. On se met alors d’ accord sur un taux de chômage de 23%.

      Un état ne peut pas fonctionner seulement avec une fonction publique uniquement. Jetons un coup d’ oeil sur la Grêce pour le comprendre cela pour de bon. Et Où aller avec tant de diplômés inutiles dans un pays pauvre comme le BF. N’ y a-t’ il pas déjà un trop de chefs (les soit-disant "naba") dans l’ administration burkinabé. Le probème repose sur tout le système éducatif du pays qui est désespérément démodé.

      Un pays comme le BF (d’ ailleurs valable pour toute l’ Afrique) devra concentrer son système éducatif beaucoup sur les sciences naturelles et techniques, car c’ est avec seulement de bons ingénieurs, techniciens, médécins, physiciens et mathematiciens qu’ on pourra vraiment décoller et émerger. Taiwan et la Corée du sud en sont de bons exemples.

      Désolé ! Bien parler le francais seulement ou bien réciter seulement les paragraphes du droit romain est insuffisant dans ce monde mondialisé.

      Réfléchissons y en tous ensemble et prenons nous-même le destin dans la main !

  • Le 11 novembre 2011 à 01:36, par balbi En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Eoutez,les étudiants n’ont qu’à consevoir leur projet pour bénéficier des fonds que le gouvernement a mis à la disposition des jeunes.Eux qui ont étudié ils pensent que c’est ceux qui ont le CEP,BEPC et BAC qui vont créer les sociétés et les employés ils ont menti.Ils n’ont qu’àller au four et au moulin,ils doivent refléchir et créer des sociétés.C’est eux qui doivent employé les sans niveau

    • Le 11 novembre 2011 à 10:10, par lekoudougoulais En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

      @Balbi, ne penses pas que les jeunes ne créent pas leurs propres entreprises parce qu’ils manquent d’initiative. La question que tu dois te poser, c’est de savoir si les jeunes peuvent obtenir les financements dont tu parles, pour monter leurs projets. C’est cela la réalité ; on manque de financement car il se pose un problème de garantie ou d’apport personnel (en général à l’ordre de 10% du montant global du projet). C’est comme ça que fonctionnent les organismes chargés de financer les emplois indépendants.

    • Le 11 novembre 2011 à 11:45, par le paysan professionnel En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

      Votre analyse est juste. Cependant, les fonds mis à la disposition des jeunes ne permettent pas de créer des emplois. Une entreprise ne se crée pas avec 1,5 millions. Et aussi, les conditions notamment les garanties limitent l’accès aux fonds surtout pour les projets élisibles au FAPE(entre 1,5 à 10 millions). Par ailleurs, les dossiers dorment dans les antennes régionales(un dossier peut faire facilement 5 à 6 mois sans être étudiés). Moi même j’ai dossier qui dort la bas. Il y a un problème de suivi dans la mise en oeuvre des politiques d’emplois médiatisées chaque fois par le gouvernement.

  • Le 11 novembre 2011 à 03:41 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Les conditions pour faire appel aux investisseurs prives au Burkina Faso, sont loin d’etre saines. Le systeme judiciaire n’est pas du tout credibles. Le systeme de taxation pour les entreprises qui sont a leur debut n’est pas du tout incitatif. Les gourous du systeme politique ont tendance a participer comme actionnaires aux quelques societes en place. Et des qu’ils y entrent et que la societe est a sa meilleures performance, ils retirent la societe et plus rien ne se passe.
    Le systeme de monopole freine l’essor a l’investissement et a la concurrence.

  • Le 11 novembre 2011 à 03:50, par Le sage de washington En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Le Burkina est victime de son propre systeme educatif herité de la colonisation.on a longtemp fait le culte des diplomes au detriment du savoir faire.le ’’why you can do des americain’’.On a longtemps fait croire a la jeunesse qu’a part le travail bureau le reste des metiers était destinés a ceux qui nont pas eu la chance d’aller a l’ecole ou de faire de longue etude.Le resultat est la aujourd’hui.40000 chommeurs pour 9000 postes seulement.dans d’autre pays la professionalisation commence dès le secondaire ou les eleves se predestine a faire quelque chose apres leur second cycle.C’est le cas du bachelor du systeme americain qui prepare l’etudiant a un bac professionnel et partant a un metier a partir du highschool.Nos dirigeants ont manqué de la vision dans leur politiques educatives et surtout en matiere d’emploi.j’en veux pour preuve que ce n’est que recemment apres plus 50 annee d’independance que le gouvernement a songer a la vulgarisation des ecoles et des centres de formation professionnelle.Que l’on revoi frachement la politique educative et de l’empoi du pays si l’on veut emmerger comme pretendent nos dirrigeants ou bien c’est le mecontentement de la jeunesse qui submergera le gouvernement.

    • Le 11 novembre 2011 à 13:59, par Bado En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

      Le Sage de Washington,
      J’aime tes idees mais ici on dirait que tu ne connais bien pas le systeme educatif Americain et en plus tu as un Anglais approximatif. Donc parles en Francais. On te comprendra mieux. Quand tu dis que aux E.U on privilegie le "why you can do", veux-tu dire le "What you can do ?" (c’est ca savoir-faire).

      Quand tu ecris : "C’est le cas du bachelor du systeme americain qui prepare l’etudiant a un bac professionnel." Un peu de serieux depuis quand le Bachelor’s (BAC + 4)prepare quelqu’un a un BAC professionnel ?

      Amicalement

  • Le 11 novembre 2011 à 10:07 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    L’Etat aurait pu encourager le privé à embaucher les jeunes diplômés en proposant une réduction des impôts par exemple pour chaque jeune diplômé employé. Dans les pays développés, on préfère généralement les jeunes diplômés parce qu’ils sont moins chers et dynamiques mais ici, on préfère engager quelqu’un qui sait faire le travail parce que certainement on perçoit le jeune diplômé comme une charge..
    Un deuxième aspect du chômage que l’on ne remarque pas clairement est l’emploi des étrangers dans ce pays. Loin de moi des idées xénophobes mais ailleurs, le privilège est donné aux nationaux d’abord et je crois qu’il serait profitable pour nous d’y penser car nous gagnons de toute façon : l’investissement reste au pays et le taux de chômage est diminué aussi.
    Une dernière remarque est que l’information sur l’emploi des jeunes diplômés n’est presque jamais disponible : il faut connaître quelqu’un dans une structure pour prétendre à un poste dans cette structure. Ceci sans être condamnable, peut limiter la recherche de l’excellence pour les entreprises. Mais suggestion va donc à l’endroit des entreprises qui veulent cultiver l’excellence, c’est de rendre disponible l’information.

    • Le 11 novembre 2011 à 11:01 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

      T’es où toi pour dire que ce sont des étrangers qu’on embauche et dans quel structure étatique tu as vu des étrangers ?Pour le secteur privé,il fait ce qu’il veut.Arretez de tout mélanger idiotement

  • Le 11 novembre 2011 à 10:23, par Le Rohnier En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Balbi, on dirait que ton dernier est soudé.

    C’est quel financement tu parles même. J’ai mon projet et j’ai vu toutes les structures mais rien. Je n’ai rien à garantir donc on me ferme la porte.

    Si au lieu de mieux gérer la chose publique, des gens comme vous bouffent et exortent les jeunes dans le vide, comprend qu’eux aussi comment en avoir mare.

  • Le 11 novembre 2011 à 11:18 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Moi, je propose qu’il soit fait obligation à toutes les sociétés d’Etat et établissements publics de recruter leur personnel par l’ANPE. Cela aidera un peu les jeunes diplômés compétents qui ont envie de travailler à pouvoir se trouver une petite place. Ce qui se passe actuellement dans ces boîtes est parfois révoltant. Des enfants à Papa et Maman et surtout les maîtresses qui n’ont pas envie de travailler qu’on ramasse remplir ces structures. Ils passent leur temps à pourrir l’atmosphère de travail et on s’étonne après de voir ces boîtent crouler. Je peux admettre que le privé joue à ce jeu mais pas le public. Le job aux plus méritants. Ceux qui ont les moyens n’ont qu’à financer leurs enfants et laisser la place aux autres.

  • Le 11 novembre 2011 à 11:53, par Sid-Naba En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Des le debut, ce article est nul. Vous mentionez que "En 2011, environ 400 000 candidats sont allés à l’assaut des 9000 emplois proposés au niveau de la fonction publique. Soit un(01) emploi pour quarante-cinq(45) candidats. 391 000 resteront donc dans les placards" Ce calcul est FAUX dans la réalité. le reste n est pas constitué que de chomeurs ! vous oubliez que certains candidats qui n’ont pas reussis ont été enmployés par le secteur privé, les ONGs, les organisations para-etatiques (ONEA, SONABEL, etc.)ou tout simplement se sont installés à leur propres comptes (avec fonds d’appui multiple, etc.) Pourquoi voulez vous que l’état soit le seul employeur dans ce pays ?

  • Le 11 novembre 2011 à 15:20, par Alexio En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    L office nationale du travail de travail devrait eter reformer
    par le recensement et registration de tous les chomeurs dans chaque commune.Le recrutement devrait passer par ce canal et non de gre a gre entre familles,politiciens etc.l etat pouvait a son tour pouvait sponset tous ceux qui veulent leur entreprises petites et moyennes par encadrement par expetises dnas ce domaines.Comptables,conseillers economiques,banques etc.Un plan de financement avant la mise en oeuvre.

  • Le 11 novembre 2011 à 16:05, par le bon citoyen En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Laissez les jeunes diplômés avec leur sort. Quand ils comprendront qu’ils doivent se réveiller ils trouveront du boulot.
    Le burkina est plein d’emploi et d’opportinuté, mais les gens croient qu’une fois le diplôme ne mains, on doit attendre le job. Comment ceux qui n’ont pas été à l’école se débrouillent ?

    Moi j’ai eu mon DUT en finances compta, après j’ai maçonnerie, blancherie et manutention. Et je vous assure que ça ouvre l’esprit. C’est en chargeant des camions au PAM que j’y ai signé mon premier contrat.

    Nos jeunes diplômés sont simplement des paresseux.

  • Le 11 novembre 2011 à 16:59 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    La precarite des jeunes diplomes est une realite un peu partout mais le cas des pays pauvres comme le Burkina est tres preoccupant. Il est vrai que le systeme educatif y est pour quelque chose mais sachons que tous les jeunes n’entendent pas travailler pour l’Etat ni pour le compte d’un prive. Il y a beaucoup de jeune comme moi qui avons cree nos propres affaires mais tres souvent avec des soutiens des parents et amis parce que la plupart des institutions de credit ne sont pas accessibles du fait des garantis demandees, ou si elle le sont, leur plafond de financement est tres peu pour creer une bonne entreprise.
    Il faut donc que l’Etat redouble d’effort dans la politique de promotion de l’emploi surtout prive. Plus les jeunes disposent de revenu plus ils consomment plus l’economie roule. Et l’Etat en sera un grand beneficiaire a travers les impots et taxes...

  • Le 13 novembre 2011 à 11:11 En réponse à : Jeunes diplômés : Quand la précarité devient la norme

    Dire quelque chose et faire son contraire. Tout ce qui est raconté ici n’est pas parole d’évangile.
    tout le monde ne peut pas être chef d’entreprise, tout le monde ne peut pas être promoteur d’affaires. Il faut donner la facilité à environ 10% de la population jeune de créer des entreprises dans les différents secteurs et activités porteurs. Il faut sélectionner de façon objective cette masse critique de jeunes :
    - jeunes diplômés des métiers du bâtiment et de l’industrie à placer en formation préalable complémentaire dans des entreprises expérimentées, qui doivent les accepter dans le cadre de convention Etat /Secteur privé ;
    - jeunes artisans qualifiés ;
    - jeunes sans qualification ;
    - etc.
    Par la suite le problème est une question de suivi. Certains jeunes ont déjà franchi le pas en créant des entreprises avec les moyens de bord (on ne peut pas toujours attendre de l’Etat), malheureusement ils sont abandonnés à eux mêmes : victime de la suprématie des anciens, victime au quotidien d’un système fiscal archaïque et favorisant les grands, répartition des marchés non transparent, prix bas proposés pour les marchés, etc.
    A titre d’exemple voila ce qu’un jeune qui ouvre un cabinet d’ingénieur subit lorsqu’il a un marché de contrôle de travaux de 2.000.000 FCFA TTC
    Enregistrement du marché : 3% soit 51.000 FCFA environ
    TVA : 18% soit 360.000 FCFA
    retenue de garantie : 10% soit 200.000 FCFA à récupérer après la réception définitive des travaux dans un délai de 12 mois ;
    Retenue à la source : 5% soit 100.000 FCFA prélevée sur chaque facture
    Cela ne prend pas en compte les autres types d’impôts. En définitive, le jeune chef d’entreprise se retrouve avec à peine 1.200.000 FCFA pour exécuter son marché (louer un 4x4 pour ses missions et assurer les charges qui en découlent, et mettre le carburant, payer son personnel, etc. A cela il faut ajouter de faux frais et surtout les retards de paiements des factures.
    il serait bien qu’en dehors des jeunes ayant bénéficié des fonds publics pour ouvrir leurs entreprises, que le ministère s’intéresse à tous ceux qui triment en ce moment.

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