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APPEL DU PIED A L’OPPOSITION : Quelle mouche a piqué Wade ?

Publié le vendredi 11 novembre 2011 à 00h16min

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Encore une « waderie », sommes-nous tentés de dire. Le président sénégalais vient de surprendre le landerneau politique dans son pays en proposant à deux poids lourds de l’opposition, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, de rejoindre la mouvance présidentielle. On n’a pas eu besoin d’un devin pour connaître la réaction des concernés qui ont dit niet. C’est une réponse positive qui aurait surpris et même indigné les militants de ces opposants qui ne vont pas tête baissée à la table du roi. Mieux, les candidats à la candidature de la principale coalition de l’opposition, Benno Siggil Senegaal, sont bien payés pour savoir de quoi est capable Wade. Moustapha Niasse, faut-il le rappeler, a été son Premier ministre pendant son premier mandat avant de se brouiller avec lui.

Le président sénégalais a-t-il tellement fait le vide autour de lui qu’il veut voir ailleurs ? Si certains peuvent considérer comme farfelue la proposition de nommer les deux opposants ministres d’Etat, il ne faut pas en exclure la part de calcul politicien. Pour l’instant, cet appel du pied désespéré qui ne sera pas considéré, desservira finalement celui qui l’a lancé. Et si c’est de la provocation, l’octogénaire président du Sénégal devrait manquer cruellement d’inspiration ces temps-ci. En effet, c’est maintenant qu’il devrait s’occuper de son bilan et de sa stratégie pour rassembler sa famille politique.

D’ailleurs, pourquoi Wade, au lieu d’inviter des opposants socialistes à le rejoindre, n’a-t-il pas d’abord pensé à démarcher ses anciens compagnons libéraux ? Il ne faut pas chercher midi à 14 heures : Abdoulaye Wade ne peut que s’en prendre à lui-même, lui qui n’hésitait pas à traîner ses amis dans la boue. Finalement, il donne l’impression que la coalition qui s’organise autour de sa candidature ne fait pas vraiment l’affaire et qu’il craint d’avoir misé sur de mauvais chevaux. Dans un Sénégal déréglé par un « Sopi » (changement) qui a fini par exaspérer les citoyens, le vieil avocat vient encore de sortir un tour de sa besace. Avant la tenue de l’élection présidentielle, il faut en attendre d’autres…

Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 13 novembre 2011 à 22:20 En réponse à : APPEL DU PIED A L’OPPOSITION : Quelle mouche a piqué Wade ?

    Comme Kadhafi, Berlusconi, Papadréou et bien d’autres encore, WADE doit partir. Et ses partisans d’organiser ce départ afin de former un gouvernement de coalition avec l’opposition.
    L’Afrique n’a pas besoin de vieux forts, mais d’institutions forte, pour ne paraphraser le Président OBAMA.

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