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4è forum des leaders de médias africains : Les médias traditionnels sont-ils encore pertinents ?

Publié le jeudi 10 novembre 2011 à 02h15min

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Mamadou Mahtar Ba

Après le Cameroun en 2010, le Forum des leaders de médias africains, se tient, les 10 et 11 novembre 2011, dans la capitale tunisienne sous le thème : « Renforcer les capacités des citoyens par les médias sociaux et l’adaptation technologique : Quel avenir pour les médias traditionnels ». Pour l’occasion, environ 200 participants feront le déplacement à Tunis pour baliser de meilleurs lendemains de la presse africaine.

La presse ! Le quatrième pouvoir, comme on a l’habitude de l’appeler est-il entrain de perdre son statut ? Est-elle en péril avec l’emprise grandissante des médias sociaux sur les citoyens ? Ce sont autant de questions que se posent les partons de presse avec l’avènement des médias sociaux, tels que facebook, twitter, (...) qui offrent une grande possibilité d’échanges instantanés. Si fait que Mamadou Mahtar Ba, président de l’Initiative pour les médias d’Afrique (AMI) se demande d’ailleurs si : « Les journalistes sont toujours les voix des sans voix ? Leurs outils de communications sont-ils toujours adaptés à délivrer des messages et à toucher les audiences les plus larges possibles ».

C’est donc pour apporter des réponses à ces préoccupations que se tient ce forum à Tunis sur le thème sus cité. Des équipes sont déjà à la tâche pour rassembler la meilleure expertise africaine et même internationale possible pour éclairer les débats. De l’avis de Mamadou Mahtar Ba, le choix de la Tunisie s’explique par la simple raison des événements extraordinaires qui se sont déroulés en début d’année dans ce pays. Pour la petite histoire, Mohamed Bouhazizi, un marchand de 26 ans qui a sacrifié sa vie pour protester contre l’injustice et l’humiliation publique a provoqué une révolution spontanée dite de Jasmine avec pour conséquence, la chute du régime Ben Ali, qui était pourtant perçu comme le plus stable dans la région. Comme une boule de neige, les pays comme l’Egypte, la Lybie, le Maroc (...) emboîteront le pas sous la dénomination du « Printemps arabe ».

Alors, en tant que patrons de presse et décideurs de média explique Mr Ba : « Nous ne pouvons pas ignorer les changements fondamentaux que nos sociétés subissent et les profonds changements sur la nature de nos entreprises ». Il y a lieu donc d’être regardant sur la situation actuelle pour non seulement analyser les causes profondes et ses conséquences immédiates sur les entreprises de presse, mais aussi poser l’inévitable question de la pertinence des médias. Cela, poursuit-il, « dans un contexte marqué par des mutations technologiques sans précédant qui ont affecté la manière même de collecter et de distribuer les informations et les nouvelles ». En unissant ainsi les efforts, AMI espère offrir aux dirigeants, mais aussi aux partenaires des médias une plate-forme d’examen et un plan de résolution des problèmes critiques auxquels les entreprises de presse sont confrontées mais aussi le continent africain.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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