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Marchés publics au Faso : Les hommes de médias à l’école de l’Autorité de régulation

Publié le vendredi 4 novembre 2011 à 21h23min

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En vue de mieux d’informer les acteurs de la presse nationale sur la réforme du système des marchés publics au Burkina Faso, l’Autorité de régulation desdits marchés tient depuis ce jeudi un atelier à Ouagadougou. L’ouverture de l’atelier a été présidée par Justin Bouda, président du Conseil de régulation des marchés publics.
« Je ne doute point de l’intérêt que vous accordez aux marchés publics, domaine généralement critiqué et suspecté de corruption et de tentatives de toutes sortes au regard des enjeux financiers qui y sont attachés », a indiqué, à l’attention des hommes de média présents, le président du Conseil de régulation des marchés publics. M. Bouda ne croyait pas si bien dire.

Mais ses propos allaient être confirmés plus tard, lorsque les journalistes allaient, après les deux premières communications (« Les généralités sur la gestion des marchés publics » et « Le cadre réglementaire et institutionnel de la commande publique et procédures de passation et d’exécution des marchés publics »), assaillir de questions les communicateurs.

A savoir Gaston Yaméogo, directeur de la Formation et des Appuis techniques, et Emilienne Gnada/Hien. Les préoccupations des hommes de médias ont entre autres porté sur l’impact des mauvaises études sur l’exécution des marchés publics, cela se traduisant souvent par des retards ou des dépassements des budgets dans la réalisation des travaux ; les marchés gré-à-gré qui ne respectent pas à bien des aspects les principes d’attribution des marchés (égalité et traitement des candidats, libre accès à la commande publique, transparence , efficacité et économie du processus d’acquisition) ; l’expérience de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) en matière de lutte contre la corruption.

Appuyés par le Secrétaire permanent de l’ARMP Mamadou Guira et le modérateur de la rencontre, Dr Cyriaque Paré, les communicateurs se sont attelés à apporter des éléments de réponses aux questions soulevées. Ainsi, à écouter le SP Guira, l’ambition de la réforme du système des marchés c’est de mettre fin aux dysfonctionnements constatés ça et là et d’instaurer la bonne gouvernance dans le secteur. Comme l’a également souligné le président du Conseil de régulation à l’ouverture du présent atelier : « C’est pour répondre à cet impératif de bonne gouvernance que le Burkina Faso a entrepris une réforme de son système de gestion des marchés publics depuis 2006 ». La Réforme vise quatre objectifs principaux. D’abord, il s’agit d’assurer le respect des principes fondamentaux reconnus en matière de commande publique que sont la liberté d’accès à la commande publique, l’égalité de traitement des candidats, la transparence et l’efficience des procédures.

Il est ensuite question de rendre le système national de passation de marchés crédibles vis-à-vis des partenaires techniques et financiers et rassurant pour les soumissionnaires. En outre, la réforme vise à assurer le développement économique et social par une bonne gestion des affaires publiques à travers un système solide de passation des marchés. Enfin, l’autre objectif, c’est de promouvoir un secteur privé national compétitif et diversifié par une gestion transparente et efficiente des dépenses publiques.

Une des innovations majeures de la réforme est l’adoption du principe de séparation des fonctions de contrôle et de régulation des marchés publics, toutes deux auparavant assumées par le ministère de l’Economie et des Finances. C’est à l’ARMP qu’est dévolue la fonction de régulation et de règlement des litiges. Pour l’atteinte des objectifs ci-mentionnés, des textes ont pris au niveau national dans le cadre de la mise en œuvre de deux directives de l’UEMOA relatives à la gestion des marchés publics dans l’espace communautaire. Les marchés publics, comme l’a rappelé Justin Bouda, occupent une place importante dans l’exécution des dépenses budgétaires des organismes publics. En 2010, leur montant total a atteint plus de 283 milliards de francs CFA.

« Au regard de leur niveau considérable, des enjeux économiques et de leur impact social, la bonne gouvernance s’impose dans le domaine des marchés et des délégations de service public », a indiqué le président du Conseil de régulation des marchés publics burkinabè.
Pour ce vendredi, les journalistes du présent atelier auront droit à deux communications. La première, « Les missions, le fonctionnement et les réalisations de l’ARMP » sera assurée par le SP Mamadou Guira. Monsieur Moïse Bakorba, pour sa part, se chargera de la seconde communication, intitulée « Les procédures de règlement des différends et les sanctions dans les marchés publics et délégations de service public ».

Grégoire B. BAZIE
Ph. JP Sawadogo

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