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Législatives ivoiriennes : Le FPI aux abonnés absents

Publié le jeudi 3 novembre 2011 à 01h01min

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A l’allure où vont les choses, les législatives du 11 décembre 2011 risquent de se passer en l’absence du clan de Laurent Gbagbo ; le dernier indice en date qui l’atteste ? Les candidatures auxdites législatives en Côte d’Ivoire sont closes depuis le 31 octobre 2011, alors que le FPI officiel n’a pas présenté le moindre candidat.

Plus, le camp Gbagbo, il y a juste quelques jours, réclamait un report des législatives et se disait disposé à participer au scrutin à la condition que ses principaux leaders incarcérés soient élargis ; à la tête desquels l’ancien président Laurent Gbagbo ; requête difficilement envisageable par les hommes en ce moment aux commandes de l’Etat.

A vrai dire, à l’heure actuelle, le FPI est un parti désemparé, résolument dans l’impasse et qui, à l’occasion de ces législatives, ne sait pas vraiment sur quel pied danser.

Au sein de ce qu’il en reste, il se trouve déjà que les voix ne chantent pas à l’unisson lorsqu’on aborde la question de la consultation du 11 décembre ; on le comprend, ce parti désormais réduit à sa portion congrue, peine à trouver le comportement politique qui sied, tiraillé par le choix cornélien qui se présente à lui à l’occasion de ces législatives décidément fatidiques :

- y participer est certainement, ne serait-ce que très théoriquement, l’occasion de rebondir en faisant élire des représentants d’un parti presque moribond qui auront pour feuille de route de redorer son blason et avec pour visée ultime de reconquérir au moins une partie du paysage politique concédé lors de la piteuse défaite de Laurent Gbagbo en avril 2011. Mais subsiste forcément le risque que pareille participation s’apparente en tous points à un simple faire- valoir : les carottes politiques sont déjà cuites ; et le parti vaincu, en moment, ne peut pas grand-chose pour inverser des tendances toutes tracées ;

- ne pas y participer relèverait de la traditionnelle politique de la chaise vide, mais au moins pareille option a le mérite de la clarté : ce que nous avons présenté comme prérequis n’ayant pas été obtenu, nous refusons de cautionner un processus dans lequel nous ne nous retrouvons pas, nous vous laissons « votre chose », vous la gérerez selon votre bon plaisir. Pareille option pour être radicale n’en possède que plus la presque signature d’un sabordage politique avec toutes les conséquences futures que l’on devine.

A vrai dire, des deux côtés, le mal est infini ; et les exigences itératives du FPI officiel ne font que traduire ce que tout le monde sait à perfection. Le parti est à ce jour au plus mal : son leader historique et mentor, Laurent Gbagbo, est toujours embastillé à Korhogo ; les principaux ténors du FPI sont, pour certains, en exil hors de la Côte d’Ivoire, tandis que d’autres ont maille à partir avec la justice ivoirienne ou avec la CPI du juge Moreno-Ocampo.

Ceux de l’ancien mégaparti qui déambulent en toute liberté, à Abidjan et ailleurs en Côte d’Ivoire, politiquement, ne pèsent pas plus que du menu fretin ; sans compter que les différents comptes bancaires des caciques de l’ancien parti présidentiel sont gelés : l’argent étant le nerf de la guerre, il faut le reconnaître, en l’absence du moindre sou vaillant, il n’est pas aisé de battre campagne avec l’espoir de remporter des sièges qui comptent ; à moins de se résoudre à se contenter de malheureuses miettes : si un parti mastodonte à l’instar de ce que fut le FPI au faîte de sa gloire devait aujourd’hui se satisfaire d’une moisson de 5 ou 6 élus aux législatives prochaines, il présenterait l’image de la déconfiture la plus parfaite et pourrait ne plus jamais se remettre de pareille Bérézina.

De deux maux, on choisit le moindre : le FPI qui semble avoir opté pour la deuxième stratégie, prépare par petites touches les esprits à l’idée que les législatives du 11 décembre se feront sans lui ; pareille décision ne demeurera pas sans conséquences politiques : on avait pensé que ces législatives serviraient à parachever le retour à la normale d’un pays que la crise de la dernière présidentielle traumatisa au plus haut point, et que, même sans être la panacée, elles permettraient un nouveau départ à ce pays qui subit jusqu’à ce jour les séquelles de ses fissures et profondes divisions. Visiblement, l’occasion ne sera pas la bonne ; il faut alors chercher autre chose de plus consensuel, et sans doute à cet effet, prospecter dans d’autres directions.

Jean Claude Kongo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2011 à 21:18, par laurent gbagbo En réponse à : Législatives ivoiriennes : Le FPI aux abonnés absents

    Les oignons du Gounghin yaar !!
    à mon entendement ,les oignons qui sont en train de pourrir au marché de GOUNGHIN,de PAGLA YIRI, à Larlé yaar...semblent ne préoccuper personne au Faso.
    Il y a mème une tonne de ces oignons qui dégagent une puanteur inhumaine qui a été déversée devant et mème à l’intérieur du palais de KOSSYAM,mais personne ne bronche .
    Les hommes sont ils insensibles aux odeurs dans ce pays ? et le toucher ? et la vue ? ah ,ils voient en fait ,mais ne voient pas ce qui est leur quotidien,ils le cachent avec des feuilles de bananiers et s’excitent de ce qui se passe chez le voisin.Prions tous que le chaud soleil de Ouaga ne sèche pas ces feuilles de bananiers,sinon c’est pas bon dèèèèèèè !!
    j’ai parlé,c’est tout !!

  • Le 13 novembre 2011 à 23:40, par Aidermonde En réponse à : Législatives ivoiriennes : Le FPI aux abonnés absents

    Bonjour,
    L’auteur de cet article a simplement un esprit aigri vis a vis du FPI.
    Pourquoi le President Gbagbo et son parti hantent jusqu’à ce point même un confrère étranger ?La vérité est que le parti au pouvoir a peur de voir le FPI lève la tête donc tout est fait pour le noyer.Comment voulez vous que le FPI se présente a ces élections si ceux la mêmes qui doivent se présenter sont emprisonner,en exils et les comptes sont gelés.A moins d’être sorcier,quelles actions peut on mener dans ces situations ?
    Je crois savoir que la mauvaise fois est votre partage et il serait interressant de bien informer vos lecteurs que de leur distiller des mensonges.Puisse Dieu vous garder longtemps pour voir ce que deviendra ce pouvoir moribond qui gouverne la cote d’Ivoire avec le soutien de la France

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