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Le PAREN à Gaoua : "Donnez-moi la mairie et vous verrez"

Publié le jeudi 3 novembre 2011 à 01h02min

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Le président du PAREN, Tahirou Barry

Dans le cadre des tournées régionales initiées par le Parti de la renaissance nationale (PAREN) pour célébrer ses douze (12) ans de vie, la formation politique était le 29 octobre 2011 à Gaoua, capitale du Sud-Ouest.

Au pied des collines de Bafoudji, fief de l’actuel président du PAREN, Tahirou Barry a réussi une mobilisation des grands jours.

Nous croyions que c’était seulement à Ouagadougou que le Parti de la renaissance nationale pouvait réunir autant de monde. Les raisons : le fondateur du Parti, le Pr Laurent Bado, ayant fait sa renommée au sein de la classe intellectuelle et surtout à l’université de Ouagadougou, les étudiants ne se font pas prier pour prendre d’assaut les salles où le Professeur donne rendez-vous au public. Ensuite, le président Tahirou Barry lui aussi ayant fait ses armes à l’université de Ouagadougou, bénéficie d’une certaine sympathie des étudiants qui répondent massivement à ses invitations. Erreur ! Le week-end dernier à Gaoua, fief politique de l’actuel président du PAREN, Tahirou Barry nous a donné à voir le contraire. N’affichant pas l’air d’un homme populaire, il y est pourtant connu comme le loup blanc.

L’homme dont le téléphone portable ne cessait de crépiter depuis Ouagadougou où nous avons pris le départ pour Gaoua, a su mettre les petits plats dans les grands pour réunir autour de lui de nombreux militants et sympathisants. Composés de personnes âgées, d’hommes, de femmes, et surtout de jeunes, les participants à la rencontre étaient venus des différentes provinces de la région, et notamment de Gaoua.

En tout cas, le samedi 29 octobre 2011, aux environs de 10 h, la cour du Centre de loisirs et de repos des combattants et anciens militaires du Poni a refusé du monde.

Tous sont venus écouter le jeune président, à la tête du parti depuis maintenant une année, et surtout son mentor, Laurent Bado, qui devait livrer le message du parti. Devant la grande foule mobilisée, le langage du professeur n’a pas varié : raison de la création du Parti, sa vision du développement, les différents combats politiques entrepris et qui sont restés vains, les perspectives d’avenir, etc. On comprend alors que l’éminent professeur ait parlé de Burkinabè "voleur, égoïste, paresseux, indiscipliné et grand jouisseur", qui a trahi le Voltaïque "travailleur, courageux, honnête et intègre". Un état de fait qui a conduit la Haute-Volta, dont on disait en 1958 qu’il deviendrait "un pays économiquement développé grâce à son agriculture et son élevage", à rester plus pauvre en 1996. La conséquence, selon Laurent Bado, c’est "le recul continu pour une société de désespérance" pour répondre ainsi au "Progrès continu pour une société d’espérance" de Blaise Compaoré en 2005.

Le PAREN a donc été créé pour rectifier le tir : développer l’agriculture et l’élevage pour que les Burkinabè mangent à leur faim afin que la maladie recule ; organiser l’industrie et le commerce qui généreront des ressources permettant de construire des écoles et des hôpitaux, etc. C’est pourquoi ce parti a entrepris plusieurs luttes politiques : unification de l’opposition et des propositions de loi, rejetées à l’Assemblée nationale.

Incompris, le professeur accuse les Burkinabè eux-mêmes qu’il prévient en ces termes : "Si rien n’est fait pour changer les choses, les émeutes de la faim de 2008 et la récente crise militaire seront des fenêtres de l’enfer qu’il avait prédites, car d’ici 5 à 7 ans, les vraies portes de l’enfer s’ouvriront aux pieds des Burkinabè". En s’adressant aux populations de Gaoua, Laurent Bado n’a pas omis de parler des législatives et des municipales couplées à venir. A ce sujet, il a demandé à ses interlocuteurs de lui donner la chance d’accéder à la mairie et ils verront comment il en fera une commune développée. A commencer par les états généraux qu’il fera de la gestion des parcelles en procédant à l’identification de chaque parcelle. En tout cas, Bado a de grandes ambitions pour Gaoua, ville dont il veut faire la capitale du Burkina au regard de ses atouts touristiques.

Après Gaoua, l’équipe du professeur a rejoint Banfora dans l’après-midi et Bobo-Dioulasso dans la soirée où elle a aussi émerveillé le public par son langage atypique.

Nankoita Dofini

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 3 novembre 2011 à 08:55, par karim En réponse à : Le PAREN à Gaoua : "Donnez-moi la mairie et vous verrez"

    En lisant le titre de l’article, j’ai cru que les propros qui donnent le titre á l’article etait de Mr. Barry, le president du PAREN. Mais á la fin de l’article, je me suis rendu compte que c’est le Professeur Bado Laurent qui a faite cette demande.Soyez-pros Dofini

    • Le 3 novembre 2011 à 13:58, par Snake En réponse à : Le PAREN à Gaoua : "Donnez-moi la mairie et vous verrez"

      Tout à fait d’accord. Soit dit en passant, changez aussi cette photo que vous nous rabattez sans cesse quand il s’agit de parler du PAREN.

    • Le 3 novembre 2011 à 14:00 En réponse à : Le PAREN à Gaoua : "Donnez-moi la mairie et vous verrez"

      Soyez sérieux Monsieur. Toi même tu n’es pas prof. Non seulement tu lis mal et pire tu écris avec des fautes. Regardes ce que tu as écrit "le Professeur Bado Laurent qui a faite cette demande". Il faut faire des critiques constructives et si vous n’avez rien à dire, il faut vous taire.

  • Le 3 novembre 2011 à 16:09, par bonbaga italie En réponse à : Le PAREN à Gaoua : "Donnez-moi la mairie et vous verrez"

    tais-toi nul ne maitrise la langue de Moliere.

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