LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Burkina Faso : L’argent a peur du bruit

Publié le lundi 24 octobre 2011 à 03h17min

PARTAGER :                          

« La sécurité au Burkina Faso à court, à moyen et long terme ». C’est le thème qui a servi de centre d’intérêt au dîner-débat initié par le Club des hommes d’affaires franco-burkinabè, le vendredi 21 octobre 2011. C’est assisté des généraux Nabéré Honoré Traoré, chef d’état major général des armées et Gilbert Diendéré, chef d’état major particulier du Président du Faso, que Jérôme Bougouma, le ministre burkinabè en charge de la Sécurité a passé le sujet au scanner. Dans le rôle de modérateur d’un soir, Eddie Komboïgo, ouvrait ainsi le bal de ses activités en tant que président du Club, en présence des autres membres et de chefs de représentations diplomatiques dont Emmanuel Beth, l’ambassadeur de France au Burkina.

En la matière, le risque zéro est difficile à envisager. Cependant, par le biais de stratégies adéquates, la sécurité des biens et des personnes, condition sine qua non pour l’épanouissement des affaires, peut devenir réalité au Burkina Faso. Même quand le « Pays des hommes intègres » sort d’une période houleuse de manifestations de rue, mais surtout de mutineries militaires, ou que sa voisine, la Côte d’Ivoire a traversé une décennie de guerre et autres conflits postélectoraux réglés à coups de canon. Le ministre burkinabè en charge de la Sécurité, Jérôme Bougouma, en parfait connaisseur de son dossier ajoutera à ses facteurs adjuvants de l’insécurité, les enlèvements redoutés de Al Qaïda au Maghreb islamique et la situation chaotique en Libye, « une véritable poudrière à ciel ouvert » d’où sont parties beaucoup d’armes légères et lourdes qui ont inondé la bande sahélo-saharienne dont fait partie le Burkina.

Sans occulter le banditisme classique diaboliquement animé par les coupeurs de route et autres braqueurs, Jérôme Bougouma, tout en regrettant les ratios très faibles de « un policier pour 1902 habitants et d’un gendarme pour 2685 habitants » qui sont ceux du Burkina, n’a pas manqué de mentionner la réplique adéquate qu’oppose le gouvernement burkinabè au fléau. Situation reconnue préoccupante qui a nécessité une réponse adéquate doublée d’une détermination sans faille des autorités burkinabè. Ainsi pouvait se résumer la communication faite par le ministre en charge de la Sécurité pour rassurer les hommes d’affaire en cette soirée organisée par le Club des hommes d’affaires franco-burkinabè et sponsorisée par BBS Holding, un groupe dont deux filiales BBS sécurité et Burval incendie, ont fait de la sécurité leur raison d’exister .

Conscients du fait que « l’argent a peur du bruit » et que les affaires ne peuvent s’épanouir que dans la paix et la sécurité, les opérateurs économiques présents au dîner-débats ne pouvaient qu’apprécier cette « excellente initiative », selon eux, du Club et de son tout nouveau président, Eddie Komboïgo. Ils ont été rassurés, non seulement par l’arsenal de stratégies mises en place par le gouvernement, allant de la surveillance des axes routiers et des frontières, à la multiplication des patrouilles, l’intensification du réseau de renseignements, l’anticipation, la création d’un centre d’alerte et de veille, la dotation des forces de défense et de sécurité en gyrocoptères , le renforcement de la police de proximité, l’acquisition prochaine d’un aérosat et le développement d’un système de vidéosurveillance. Du reste, ils ont été mis au parfum par un ambassadeur que le Burkina Faso, sur l’échelle des couleurs en matière de sécurité est au vert, contrairement à des pays voisins au rouge.

Morin Yamongbè

Fasozine

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique