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Lutte contre la pseudo-peste aviaire : Six millions de volailles à protéger pour 2004-2005

Publié le mardi 12 octobre 2004 à 07h17min

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Le ministre des Ressources animales, Alphonse Bonou, a lancé officiellement vendredi 8 octobre à Yako, chef-lieu de la province du Passoré, la campagne annuelle 2004-2005 de vaccination contre la pseudo-peste aviaire. Une cérémonie au cours de laquelle, les meilleurs producteurs de la province ainsi que les meilleurs vaccinateurs volontaires villageois du pays ont été primés.

C’est parti pour la campagne 2004-2005 de vaccination contre la pseudo-peste aviaire. Le premier responsable du département en charge de l’élevage , Alphonse Bonou, a en effet, donné le ton de cette campagne à Yako le vendredi 8 octobre dernier dans la province du Passoré.

Environ six millions de volaille seront vaccinés au cours de la campagne. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui ont pris cet engagement devant le chef de l’Etat lors de la VIIIe édition de la Journée nationale du paysan le 27 décembre 2003 à Kaya. Et le gouvernement qui mesure la portée des enjeux économiques et sociaux que constitue la production avicole pour le Burkina a, au titre des ressources PPTE (Pays pauvres très endettés), accordé un appui au Programme de développement des animaux villageois (PDAV). Appui qui affirme selon le ministre, offrira plus de capacité aux producteurs afin qu’ils puissent atteindre leur objectif.

Cet appui n’est pas pour déplaire les vaccinateurs volontaires villageois dont le représentant au cours de son intervention, a soulevé un certain nombre de préoccupations. Celles-ci ont trait à la formation, au recyclage de ceux déjà formés et des moyens, conditions indispensables pour l’accomplissement de leur mission.

L’élevage, source de revenus

Il est indéniable que l’élevage est l’une des principales sources de revenus pour une majorité des ménages ruraux. Il reste également l’une des principales sources de croissance économique du pays. "Les efforts du gouvernement à travers mon département seraient vains si les producteurs ne manifestaient pas un intérêt certain pour ce secteur...", a noté le ministre Alphonse Bonou. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux producteurs afin qu’ils fassent vacciner leurs volailles contre la maladie qui, non contrôlée, peut réduire leurs revenus monétaires en décimant leur élevage.

Mais, reconnaît-il, les efforts de protection sanitaire seraient sans résultats concrets si les conditions d’habitat, d’alimentation et d’hygiène ne sont pas améliorées. "Je vous invite par conséquent à conjuguer ces différents facteurs pour une meilleure rentabilité de vos productions avicoles afin d’atténuer sensiblement les effets néfastes de la pauvreté en milieu rural...", a souligné le ministre.

Le Passoré, quatrième province productrice

Le choix de Yako pour abriter la cérémonie de lancement de cette campagne ne serait pas le fruit d’un hasard. Le représentant du maire de la commune et le haut-commissaire de la province s’en sont d’ailleurs réjouis. La capitale du Passoré est en effet réputée pour ses poulets rôtis.

Mais ce n’est pas tout, car le ministre Alphonse Bonou a soutenu que la deuxième enquête nationale sur les effectifs du cheptel classe le Passoré, 4e province productrice de volaille sur le plan national avec environ 4,20% des effectifs. La région du Nord viendrait en outre, dans le pelleton de tête en matière de commercialisation et de consommation familiale de la volaille. Ce n’est donc pas pour rien, foi du ministre, que le Passoré fait partie des six provinces concernées par le projet de renforcement de l’aviculture villageoise d’un coût de 304 millions de francs CFA dont le démarrage est prévu pour bientôt.

Les 4 meilleurs producteurs de la province ont été récompensés au cours de la cérémonie. Ils ont reçu chacun 16 tôles, une porte, deux fenêtres et un rouleau de grillage.

De même, 12 meilleurs vaccinateurs volontaires villageois venant de 12 provinces ont été primés chacun avec un vélo, une cantine et une glacière.

Etienne NASSA (nassa_parate@yahoo.fr)
Sidwaya

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