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Commémoration du 15-Octobre : L’UPS/MP rompt avec la tradition jusqu’à nouvel ordre

Publié le lundi 17 octobre 2011 à 01h54min

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Le parti de l’Union panafricaine sankariste/ Mouvement progressiste (UPS/MP), a animé, le vendredi 14 octobre 2011, une conférence de presse à Ouagadougou. Organisée à la veille de la commémoration du 15-Octobre, cette conférence avait pour objectif d’annoncer la décision du parti de suspendre sa participation à cette commémoration.

L’Union panafricaine sankariste/ Mouvement progressiste (UPS/MP) a rompu, cette année, avec la tradition en suspendant jusqu’à nouvel, ordre sa participation aux activités commémoratives du 15-Octobre. La décision a été rendue publique lors d’une conférence de presse, qui a tenu lieu de rentrée politique, le vendredi 14 octobre 2011 à Ouagadougou. Selon le président de l’UPS/MP, Joseph Ouédraogo, la décision de son parti s’explique par le fait que les ayants-droit du père de la Révolution d’août 1983, Thomas Sankara, mort le 15 octobre 1987, restent en exil en France, 24 ans après.

« Nous demandons au gouvernement, le retour de Mme Sankara et de ses enfants, Philippe et Auguste, la garantie de leur sécurité. C’est aussi dans cet élan et en témoignage de notre reconnaissance au père-fondateur et nourricier de la Révolution, que l’UPS/MP suspend sa participation aux cérémonies du 15-octobre », a soutenu Joseph Ouédraogo. Il a indiqué que « le mouvement sankariste a échoué sur tous les plans, 24 ans après la disparition de son icône dont le nom est devenu un fonds de commerce en politique ». Selon lui, l’échec du mouvement se voit à travers le blocage du dossier judiciaire de l’assassinat du président du CNR, l’absence d’union entre des partis sankariste et la non-restitution des conclusions du symposium international Thomas Sankara tenu lors du 20e anniversaire de son assassinat. Pour sauver le mouvement à un moment où les acteurs ont déjà fait, selon lui, le requiem des valeurs et idéaux du président Sankara, Joseph Ouédraogo a proposé la tenue d’un forum regroupant tous les partis se réclamant héritiers du président du CNR.

Le parti a profité de cette conférence de presse de rentrée politique pour donner son point de vue sur l’actualité nationale et internationale. L’UPS/MP s’est dit contre les travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP).

L’Union panafricaine sankariste a condamné l’intervention de la France en Côte d’Ivoire et celle de l’OTAN en Libye. « Si la suite de l’intervention en Côte d’Ivoire semble réussie, mais non pas justifiée, celle en Libye est plus complexe. Nous croyons à l’enlisement de la situation en Libye et le malheur grandissant de ce peuple, qui naguère vivait dans l’opulence », a affirmé le président de l’UPS/MP.

Lassané Osée OUEDRAOGO (oseelass@yahoo.fr)

Sidwaya

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