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COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

Publié le vendredi 14 octobre 2011 à 01h44min

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Dans la déclaration ci-dessous, l’UPS-MP n’est pas tendre avec les autres partis sankaristes. C’est pourquoi elle se désolidarise de la commémoration annuelle du 15-octobre, qu’elle assimile à un "cirque d’hypocrites".
L’UPS-MP, parti de courant sankariste, en tant qu’un parti responsable et soucieux de perpétuer l’idéologie du père de la révolution bukinabè, a toujours participé activement à la commémoration de l’assassinat de ce grand homme. Ce pèlerinage n’a pas été un acte fortuit, dépourvu de fondement. Loin de cette idée, elle devrait assainir et renforcer la cohésion des courants d’obédience sankaristes.

Œuvrant dans ce sens, les responsables de ce parti ont cru apporter leur contribution à l’éclat de cette commémoration et partant à fédérer les forces vives au niveau de la nation. Mais force est de constater que malgré l’organisation du Symposium international Thomas Sankara organisé en 2007 dont les conclusions visaient la mise en place d’une dynamique d’union afin de formaliser la vision du sankarisme, d’œuvrer à faire aboutir le dossier judiciaire sur son assassinat, de connaître les circonstances de sa mort en vue de la rectification de l’acte de décès, de faire une expertise pour vérifier le caveau érigé à sa mémoire et enfin de s’assurer de l’engagement des autorités de ce pays pour garantir la sécurité des membres de sa famille pour leur retour. Hélas, vingt-quatre ans de combats et peu de résultat à notre actif.

Pire encore, les conclusions du Symposium international Thomas Sankara organisé en 2007 n’ont pas encore fait l’objet de validation pour des intérêts inavoués. Nous nous trouvons en face d’une farce qui n’a que trop duré. Ainsi, Considérant une absence de volonté à aller vers l’intérêt collectif, Considérant que ce rassemblement est devenu un cirque d’hypocrites, Refusant de bâillonner le combat héroïque et mondial pour l’émancipation des peuples dans la dignité et la démocratisation des sociétés, Refusant de cautionner ces rencontres ponctuelles voire spontanées qui n’amorcent aucune lueur d’espoir au stade actuel et dont les objectifs ne rehaussent pas l’honneur du défunt, et n’apaisent point la peine de ces ayants droit, Formulons, sans équivoque, la suspension de notre participation aux commémorations de l’assassinat de l’icône de la révolution, jusqu’à nouvel ordre, à compter du 15 octobre 2011, Restons ouverts à toute forme de rassemblement fondé sur l’idéologie et l’essence du sankarisme,

Proposons, pour ce faire, un forum regroupant tous les sankaristes où seront versées les conclusions du symposium pour que le père du CNR repose en paix et que sa vision de gouvernance et de lutte contre la pauvreté soit connue et valorisée au profit de tous les peuples. Plus que jamais, cette forme de gouvernance et de pilotage de l’économie s’impose comme une alternative à la crise financière et celle de la dette qui perdure et menace les économies capitalistes même les plus organisées. Pour l’unité durable, l’UPS-MP est prête à faire encore des concessions pour qu’éclose une stratégie commune pour faire triompher l’idéal Thomas Sankara dans laquelle toutes les forces morales et physiques se retrouvent et émancipent, et protègent l’intérêt général.

Ouagadougou, le 14 octobre 2011

Le Président Joseph OUEDRAOGO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 14 octobre 2011 à 04:14 En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

    Encore des gens qui veulent se faire entendre car ils sont inaudibles
    Vive Thomas Sankara
    La patrie ou la mort,nous vaincrons !

  • Le 14 octobre 2011 à 09:30 En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

    Même ceux qui ne n’aiment pas savent qu’il a impulsé un souffle nouveau à un peuple qui avait beaucoup perdu de son éclat. C’est d’ailleurs au-delà des frontières qu’on s’en aperçoit le mieux. Il y a certains arguments qui tendent à exacerber les fautes commises ; c’est dans la nature humaine de se tromper, mais ce qui a été accompli ne pourra jamais mourir.
    Alors, cessez vos combat de coqs et concentrer vous sur l’essentiel, c’est-à-dire le rayonnement du Faso dans toutes ses sphères comme le voyait le Capitaine Thomas SANKARA (paix à son âme)

  • Le 14 octobre 2011 à 09:41, par lepeul En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

    QUEL BURKINA en 1983 avant la révolution ?

    La HauteVolta, pays de près de 8 millions d’habitants, très pauvre en ressources naturelles, était le fournisseur de main d’œuvre bon marché de toute la sous-région. Son économie dépendait de la vente à l’extérieur de ses produits agricoles et, financièrement, il vivait des aides internationales. Il était donc voué à appliquer les politiques dictées de l’extérieur. Mais…
    QUI ETAIT THOMAS SANKARA ?

    Né en 1949, le capitaine Thomas Sankara est arrivé au pouvoir le 4 août 1983. Ce jeune militaire n’a cessé de susciter l’admiration des peuples par sa simplicité. Il se sentait dans la société plus un homme qu’un chef d’Etat. Beaucoup d’Etats lui rendent hommage : le lycée Thomas Sankara à Brazzaville en est un exemple. Les idées de ce jeune Africain sont des chemins tracés pour l’avenir de l’Afrique mais aussi de toute l’Humanité. Il défendait la cause de tous les délaissés du monde : "Je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part (…) Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples". Thomas parle comme Lumumba, Cabral, Nkrumah, d’indépendance, de liberté des peuples, de solidarité, d’unité de l’Afrique, d’intégrité : "Le bonheur, le développement se mesurent ailleurs sous forme de ratios, de quintaux d’acier par habitant, (…) nous, nous avons d’autres valeurs."
    LA LIBERATION DE L’AFRIQUE

    "On ne décide pas de devenir chef de l’Etat ; on décide d’en finir avec telle ou telle forme de brimade, d’exploitation, de domination. C’est tout."."Vivre africains, pour vivre libres et dignes"

    Après la traite négrière et la colonisation, l’Afrique demeure toujours sous la domination de l’Occident. Cette domination apparemment non violente mais très destructrice est consciemment organisée par les pays riches pour continuer leur domination, sous une autre forme : les pays pauvres restent ainsi les fournisseurs à très bas prix des matières premières vitales à l’industrie occidentale. Sankara voulait libérer son peuple de cette logique là : mais l’avenir qu’il prônait ne peut être possible que si l’Afrique se libère totalement du joug occidental en s’unissant, en assurant son éducation de masse, en protégeant la santé de ses populations et la pureté de son environnement naturel et en se réappropriant ses richesses.

    Après les indépendances, les pays du Nord se sont entendus afin de reconquérir le continent noir pour en exploiter les habitants, les ressources naturelles et financières. Cette politique a coutume d’être appelée "aide au développement" et s’est accompagnée d’offres de prêts qui ont poussé à la dette. Sankara l’évoque en ces termes : "Nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide. Mais en général la politique d’assistance et d’aide n’aboutit qu’à nous désorganiser, à nous asservir et à nous déresponsabiliser." " La dette est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, (…) pour que chacun de nous devienne l’esclave financier.""C’est tout un système qui sait exactement ce qu’il faut vous proposer. (…) Ce sont des placements heureux pour les investisseurs."

    Les P.A.S., aujourd’hui Initiative PPTE, imposés par la Banque Mondiale et le FMI (et qui ont, entre autres, causé le chômage, désorganisé le système éducatif et sanitaire depuis 80), sont la conséquence de cette dette : grâce à la dette, le FMI dirige les économies des pays pauvres. Pour mettre fin à cette politique "dirigée" et reconquérir l’indépendance, il propose :"Il faut proclamer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peuples que si nous tournons radicalement le dos à tous les modèles qu’[on a] essayé de nous vendre 20 années durant. Il ne saurait y avoir pour nous de (…) développement en dehors de cette rupture."

    Vu le danger à s’engager seul dans un combat contre la dette, il supplie les chefs d’Etat africains le 29.07.87 à l’OUA de constituer un front uni :" Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous n’avons pas de quoi payer, (…) parce que nous ne sommes pas responsables de la dette.(…) que notre conférence [le dise] clairement. Ceci pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner (…). Si le Burkina Faso, tout seul, refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence. " Au sortir de cette conférence, il est resté seul…le 15 octobre 87, 2 mois ½ après, il est abattu : Th. Sankara est mort pour la libération des peuples africains. Il a présidé 4 ans."Nous avons clairement conscience que nous dérangeons. La question est de savoir qui nous dérangeons : la minorité ou la majorité ?"
    RELATIONS INTERNATIONALES et FMI

    "Nous avons refusé les prêts de la BM pour alimenter des projets que nous n’avons pas choisis… Nous avons dit au FMI : ce que vous nous demandez, nous l’avons déjà fait. Nous avons réduit les salaires, assaini l’économie, vous n’avez rien à nous enseigner. Or, à chaque fois que nous parlions au FMI, il nous fallait fournir toujours de nouveaux gages. Il nous est apparu que ce qu’il cherche va bien au-delà d’un contrôle de gestion et que ce dont il s’agit n’est autre chose qu’un contrôle politique."

    "Nous refusons les blocs. C’est notre ligne de fond. On ne peut pas se retrouver avec tel ou tel camp."

    "Il n’y a pas de meilleure stratégie que le renforcement de la coopération Sud-Sud en matière d’assistance technique."
    DIGNITE ET INTEGRITE

    Il change le nom du pays : la Haute-Volta devient Burkina Faso ("Pays des hommes intègres"). "On ne peut rien faire tant qu’on n’impose pas aux mentalités des schémas de rigueur". "Il nous faut travailler à décoloniser les mentalités, et réaliser le bonheur à la limite des sacrifices auxquels nous devons consentir"."Je souhaite que la conviction gagne tous les autres pour que ce qui semble être aujourd’hui des sacrifices devienne pour eux des actes normaux."

    Sankara veut que les Burkinabè vivent "au niveau du pays réel". Il roule en Renault 5 et impose une sévère diminution des dépenses des dirigeants. La Lybie ayant pris en charge ses frais de mission, il les rendit à la caisse de l’Etat. "Lorsque nous recevons un Ambassadeur, nous l’amenons en brousse, il emprunte des routes chaotiques, il souffre de la poussière." L’empereur des Mossi sera privé d’électricité car ni son père ni lui n’ont payé depuis des années la facture. Sankara crée une émission radio : le mardi soir, les auditeurs peuvent, en direct, interpeller les dirigeants.

    "Celui qui se bat contre les détournements de fonds est taxé de marxiste-léniniste.""La meilleure garantie contre la corruption, c’est le contrôle du peuple." Voilà enfin un pays où vous avez honte de proposer un "cadeau" à un douanier !" s’exclame un visiteur européen. Il lutte contre la corruption par des procès retransmis à la radio. Mais aucune peine de mort n’est demandée, juste des mises en résidence surveillée et le remboursement des sommes volées.

    Le budget de l’Etat passe de 58 milliards de cfa en 83, dont 12 milliards partent à la dette, à 93 milliards en 87. En 83, le budget faisait apparaître un déficit de 695 millions de cfa ; en 84, de 1 million de cfa mais en 85, un excédent de 1 milliard 985.000 cfa.
    SOLIDARITE NATIONALE

    "Le militaire doit vivre et souffrir au sein du peuple auquel il appartient, finie l’armée budgétivore. Désormais, elle sera aux champs (..), elle construira des écoles et des dispensaires dont elle assurera le fonctionnement, entretiendra les routes et transportera le courrier, les malades et les produits agricoles (…).L’armée nationale populaire ne fera de place à aucun militaire qui méprise son peuple, le bafoue et le brutalise"."Un militaire sans formation politique et idéologique est un criminel en puissance".

    Dans les assemblées des Comités de Défense de la Révolution, jeunes, femmes et vieillards enfin se sentent concernés par leur destin et savent qu’ils peuvent l’orienter."Nous avons créé une caisse de solidarité révolutionnaire à laquelle des milliers de Burkinabè contribuent.""Où trouver l’argent [pour une route] ? Ca n’intéresse pas les bailleurs de fonds et si c’était le cas ils nous imposeraient des conditions qu’un pays aussi pauvre que le nôtre ne pourrait pas supporter. Alors, imaginons une solution : chaque Burkinabè verserait 800fcfa et en un an, le peuple burkinabè lui-même financerait la construction de cette route."
    INDEPENDANCE ET SOUVERAINETE

    1. "Fabriquons et consommons burkinabè" Sankara porte le Faso Dan Fani, en coton local tissé au Burkina, pour utiliser les produits textiles. Le chiffre d’affaires de la branche "cuir et peaux" a doublé en une année grâce au lancement d’opérations "sacs d’écoliers", ou encore "étuis à pistolets". En 84, 400 tonnes de haricots verts ne peuvent être exportés, le gouvernement a mené campagne pour convaincre les Ouagalais de consommer…des haricots verts. C’est peut-être cela la véritable révolution dont rêve Sankara : vivre la réalité du pays, imaginer des solutions à la portée des Burkinabès, se remettre en cause tous les jours. "Je sais que je ne détiens pas la solution parfaite mais s’il n’y avait que 60% de juste dans ce que je décide, je le ferais. Et là, selon moi, nous sommes au-dessus de ce pourcentage."

    Naissent une profondeur et une maturité insoupçonnables chez les jeunes : ils n’attendent plus l’assistance étrangère.

    2. Souveraineté alimentaire et agriculture "Il est normal que celui qui vous donne à manger vous dicte ses volontés." "Quand vous mangez les grains de mil, de maïs et de riz importés, c’est ça l’impérialisme, n’allez pas plus loin". En 4 ans, le Burkina est devenu alimentairement indépendant. Les commerçants de céréales doivent respecter les prix fixés par le gouvernement. Les magasins d’Etat approvisionnent toutes les régions. L’aide aux coopératives amène le groupement des parcelles et permet l’usage des machines. Dans les coopératives, les jeunes, libérés de l’autorité des anciens, sont plus aptes au changement et aux initiatives modernes. Un tel bouleversement dans les habitudes s’est heurté à de fortes résistances : une telle réforme nécessite un effort, une volonté politique et des campagnes de sensibilisation.
    ECONOMIE

    "Notre développement passe d’abord par la maîtrise de l’eau, puis la création d’une industrie agro-alimentaire capable d’absorber et de conserver les produits agricoles. A quelle vitesse ? A la nôtre. Nous préférons de petites unités à mi-chemin entre l’industrie et l’artisanat. Nous préférons les "teufs-teufs" aux machines électroniques". " Nous ne sommes pas opposés à l’entreprise privée qui ne porte pas atteinte à notre honneur, notre dignité, notre souveraineté."
    ENSEIGNEMENT ET CULTURE

    1. Aucun développement n’est possible sans des acteurs instruits. Mais le Burkina est pauvre :"100% du budget ne pourrait même pas suffire à scolariser tous les enfants". Pourtant, avec l’aide des populations, de 83 à 85, le taux de scolarisation est passé de 16,5% à 20,9% et, en 86, à 24% selon l’Unicef (avant, il augmentait de moins de 1%/an). En 85, il augmente de 16% le nombre d’enseignants. Pendant la saison sèche, il alphabétise les paysans désoeuvrés. On alphabétise en 10 langues du pays et on forme la population sur l’hygiène, la santé de base, la gestion pour les paysans et les commerçants.

    2."Il n’y a pas de société humaine sans culture et de culture sans correspondance avec une société." Les semaines nationales de la culture, instaurées en 83, se déroulent à tour de rôle dans les villes du pays, ce qui permet la construction de salles de spectacles et de structures touristiques. On assiste à une forte augmentation du nombre de troupes. Sankara ajoute aux arts habituels batik, peinture, sculpture, bronze, tissage, stylisme, lutte traditionnelle, cyclisme amateur, cuisine, coiffure, masques, magie. La télévision offre une large place aux programmes culturels. Toute exportation d’objet culturel reconnu comme spécimen authentique doit être autorisée par la Direction du Patrimoine.
    ENVIRONNEMENT (Déforestation et eau)

    On se mobilise aujourd’hui contre le réchauffement climatique et la déforestation ; Sankara s’en inquiétait depuis 86 :"La perturbation impunie de la biosphère se poursuit. (…) Ces engins qui dégagent des gaz propagent des carnages".

    1. 94% de l’énergie venait du bois : "Si l’on mettait bout à bout des charrettes traditionnelles de transport du bois, il ferait 4,5 fois la distance du nord au sud de l’Afrique". Chaque famille doit planter 100 arbres chaque année pendant 5 ans : en 15 mois, 10 millions d’arbres ont été plantés pour faire reculer le Sahel. Si chaque pays africain agissait ainsi, le combat contre la déforestation serait gagné sans recours à l’Occident !"Il est interdit d’écrire sur un seul côté d’une feuille". En 88, un ambassadeur allemand déclarait avoir planté 50 arbres en 3 ans de mission. Pour se marier, on se présente à la mairie avec de jeunes arbres à planter. Promotion du gaz et des foyers améliorés. Il lance "les 3 luttes" : contre la coupe abusive du bois, la divagation des animaux et les feux de brousse. Ces campagnes devaient s’étaler sur nombre d’années...

    2. Construction de barrages, de retenues d’eau, aménagement de sites anti-érosifs avec les populations. Une retenue d’eau coûtait 30 millions cfa ; avec la participation des gens et des ONG, ce coût tombe à 12,5 millions. 18 barrages construits en 85, contre 2 en moyenne avant Sankara. Le bilan officiel fait état d’une réalisation du Programme Populaire de Développement de 80% en 86, ce qui est un succès compte tenu de l’ampleur des objectifs.
    SANTE

    "Un village, un poste de santé primaire. Mais si on veut assurer des soins entièrement gratuits à chaque Burkinabé, tout le budget de L’Etat y passera sans que satisfaction soit obtenue"(Ministre de la Santé). Les communautés doivent choisir parmi elles un agent de santé et une accoucheuse auxiliaire. On vaccine 2 millions ½ de Burkinabès : l’OMS félicite Sankara. Il éradique la polio, la rougeole et la méningite faisant chuter le taux de mortalité infantile alors le plus haut d’Afrique. Hospitalisation : avec un certificat d’indigence, gratuité totale (paysans notamment). Mise en place de la médecine du travail avec soins gratuits. Des guérisseurs sont consultés à l’hôpital. Le prix des médicaments est uniformisé.
    LOGEMENT et URBANISATION

    "Nous tentons de réduire au maximum la différence entre la ville et la campagne en développant en campagne toutes les infrastructures pour rendre agréable la vie en campagne et freiner (…) l’exode rural.". Les habitations spontanées, c’est-à-dire sans adduction d’eau ni électricité ni évacuation des eaux sales et autres ordures ménagères qui abritaient 60% des habitants couvraient 65% du territoire de la ville. Nul autre gouvernement n’aurait pu se permettre ce qu’a fait celui de Sankara. Au début de la révolution, mobilisée, la population d’un quartier se retrouvait soit pour ramasser les ordures, creuser ou réfectionner les caniveaux, boucher les trous des routes. Puis, ce fut la destruction des quartiers insalubres. 62.000 parcelles ont été distribuées entre 83 et 87, plus qu’entre 60 et 83. Il fallait plus d’un million pour obtenir une parcelle ; depuis la révolution, l’Etat n’exige qu’un dépôt de 25.000cfa pour un coût total de 90.000cfa. Le loyer d’une villa était passé de 40.000 à 160.000cfa entre 72 et 80 : l’Etat impose, dès 84, 60.000 maximum. Un studio est à 7000cfa s’il est muni de l’eau et du courant, 3000 sinon. Dans les nouvelles cités construites parfois loin du centre, la location-vente d’un 3 pièces ne devrait pas dépasser 10.000cfa par mois et tous les logements ont eau potable, téléphone, électricité, évacuation des ordures et des sanitaires. En 87, comparé à Bamako, le progrès accompli à Ouaga était flagrant.
    LA FEMME

    "L’émancipation de la femme passe par son instruction et l’obtention d’un pouvoir économique. Le travail au même titre que l’homme, les mêmes droits et devoirs sont des armes contre l’excision et la polygamie, armes que la femme n’hésitera pas à utiliser pour se libérer elle-même et non par quelqu’un d’autre."

    • Le 14 octobre 2011 à 19:41 En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

      Thomas Sankara était un visionnaire,un patriote,un intèdre,un intellectuel accompli.Si il était toujours là au pouvoir,le Burkina serait 10 000 fois mieux qu’il est maintenant et là,je ne blague pas du tout,je suis vraiment au sérieux
      Vive Thom Sank et à bas les assassins

    • Le 15 octobre 2011 à 04:37 En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

      Mon frere le peulh, il serait mieux d’ecrire ton propre article aussi !

    • Le 15 octobre 2011 à 13:01, par Laura En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

      Je suis très touchée par ce ramassé que vous avez fait de l’œuvre de Thom Sank. il y’a une question qui trotte dans mon esprit : comment faire pour que la jeune génération s’approprie ou s’inspire des valeurs prônées par ce valeureux fils du Burkina ?.Thom Sank a su faire sien l’adage selon lequel rien est impossiblen quand on a la volonté !Le président Barack Obama a su bien reprendre cet adage à son profit au cours de sa campagne en 2008 à travers son slogan "yes we can".je suis une femme et je partage la vision de Thom Sank sur l’émancipation de la femme. il faut que les femmes revisitent la pensée de cet homme pour enclencher leur réelle émancipation. L’émancipation ne signifie pas dire 2 quand l’homme dit 1. je suis désolée. la vraie émancipation féminine, c’est la prise en charge par la femme de sa vie, la femme ne doit pas se définir par rapport à l’homme. Elle doit être ambitieuse tout en assumant son rôle de femme dictée par la société. Ainsi, peu à peu la société va entamer sa mue en vue de prendre en compte cette nouvelle dimension de la femme. La femme doit travailler à être économiquement autonome.

  • Le 14 octobre 2011 à 12:00, par beogue biiga En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

    Bonjour,merci à tout les partisans qui oeuvrent pour que justice soit rendu au Capitaine Thomas Sankara ,homme digne de son nom ,fière de lui ayant eu des objectifs non saprophyte.Pourquoi dire de telle chose,car j’ai remarqué que vous"sankaristes" qui se disent sankaristes sont devenus comme les faux pasteurs saprophites des pauvres croyants comme disais MAX Romeo"stealing with a name of a lord",alors a cet effet ,j’aimerais lancer une demande à tous les Burkinabé,en leurs sollicitant ceci :"N’utilisez jamais l’image des Disparus pour vous enrichir car un jugement vous entendra"Merci

  • Le 15 octobre 2011 à 13:05, par lenatal En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

    c’était un grand Monsieur !
    Alors ne nous cassez pas les oreilles avec vos discours et revendications ridicules... à la longue.
    Laissez le reposer en paix !
    Et cherchez pour vous au lieu de faire de la récupération !!!!

  • Le 16 octobre 2011 à 18:34, par Junior En réponse à : COMMEMORATION DU 15-OCTOBRE : "Un cirque d’hypocrites"

    Paix a l’ame du guide d la revolution burkinabè.honte a cè soi-disant sankariste ki en 24ans n’ont pa pu faire bouger le dossier é se pavanne derrière lè conférence d presse pour se fair une place o soleil.honte a cè opportuniste voire sangue sue ki sont en faite l’oeil é l’oreille du diable.s’il se sente incapable de defendr la cause sankara k’il aille se cantonné o parc animalié é nou epargné de cè querelle ambigü ki profite a d’otre si vou suivé mon regard....malheur a cè politicien ki contribu a salir l’image et lè idéo d’un grand homme ki demeur é resterai une icone pour la genération consciente.kelk’en soit le temps nou vaincron.

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