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Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

Publié le jeudi 13 octobre 2011 à 02h50min

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Un séminaire de formation organisé ce 12 octobre 2011 à Ouagadougou par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) a permis aux hommes de média du Burkina Faso, de mieux s’imprégner du fonctionnement de l’institution et de prendre connaissance de quelques résultats auxquels elle est parvenue.

Créée en juin 2007 par l’Assemblée nationale, l’ASCE embraye ses activités un an plus tard. Les rapports qu’elle publie annuellement alimentent les conversations au quotidien et suscitent commentaires et polémiques, parfois passionnés, dans les médias. « La publication in extenso ou de certaines parties de ces rapports annuels, ainsi que leurs comptes rendus, ont parfois suscité des débats rétrogrades qui ont fait apparaitre la nécessité d’une meilleure appropriation de notre institution et ses méthodes de travail », avance Henri Bruno Bessin, le contrôleur général d’Etat, pour justifier l’organisation d’une demi-journée d’échanges entre son institution et les acteurs des médias.

L’objectif du séminaire était de renforcer les capacités techniques des journalistes sur les attributions, l’organisation et le fonctionnement de l’institution et d’assurer une meilleure compréhension de ses actions et une meilleure couverture de ses activités. De par leur rôle premier d’informer les journalistes constituent un bon relais pour l’ASCE qui espère ainsi que grâce à eux, le grand public comprendra qu’« une mission d’inspection ou de contrôle aide plus à assoir la gouvernance qu’à créer des problèmes à qui que ce soit ».

Avec un intérêt certain, les journalistes ont pris connaissance du mode de fonctionnement de l’institution et des résultats qu’elle engrange. Car le rôle et le fonctionnement de cette organisation responsabilisée par les autorités du pays pour être à la pointe du combat contre la corruption ne sont pas toujours bien compris. L’ASCE est un organe de contrôle de l’ordre administratif placé sous l’autorité du Premier ministre. Pilotée par le contrôleur général d’Etat, qui a rang de ministre, l’Autorité est chargée, entre autres, de contrôler l’observation des textes législatifs et réglementaires qui régissent le fonctionnement administratif, financier et comptable dans tous les services publics.

Mais certains pensent, en substance, qu’elle est le bras armé avec lequel de hauts responsables règlent leurs comptes, qu’elle ferme les yeux sur certaines indélicatesses commises par des responsables influents, qu’elle est cette toile d’araignée qui attrape les petites mouches en laissant filer les gros frelons… Rien de tout cela, réplique Henri Bruno Bessin, le Contrôleur général d’Etat, qui rappelle que « l’ ASCE est rattachée au Premier ministère, pas attachée ». Et qu’elle dispose des coudées franches pour mener à bien sa mission. L’équipe qui l’anime est pour le moment réduite, car la procédure de recrutement est particulièrement sélective. Elle devrait bientôt s’agrandir : après trois concours infructueux, dix personnes ont été recrutées et attendent les résultats de l’enquête de moralité menée par la gendarmerie.

Malgré tout, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, fonctionne bien et ceux qui l’animent tiennent à le faire savoir. Mis à l’abri du besoin par l’Etat, les quinze contrôleurs ont les yeux rivés sur leur devoir, en travaillant selon les normes de l’organisation internationale des institutions supérieures de contrôle, malgré les pressions qui ne peuvent manquer : trafic d’influence, etc. Ses équipes multiplient les contrôles.

De gros poissons, coupables de malversations financières et administratives, sont déjà tombés dans sa nasse, attendant de s’expliquer avec la justice. Quatorze dossiers sont entre les mains de la justice. Un seul, pour le moment, a été jugé. Les autres sont « des dossiers de crimes économiques, qui nécessitent une procédure judicaire plus longue », explique en substance, Ousmane Siribié, le secrétaire général de l’ASCE.

Desire T Sawadogo

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 13 octobre 2011 à 08:50 En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    Le controleur avec rang de ministre dont grassement payé tout comme ses collaborateurs est obligé de défendre sa chapelle pour survivre mais force est de constater que c’est encore un machin.On multiplie les structures et on ne sait plus qui fait quoi avec la cour de comptes et autres structures toutes aussi inefficaces mais couteuses pour les caisses de l’Etat.Un peu d’organisation pour plus d’efficacité svp si vous voulez vraiment combattre la corruption et les crimes économiques dans ce pays

  • Le 13 octobre 2011 à 11:17, par Abdoul En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    Belle initiative de la part de l’ASCE.

    La justice sociale passe par le traitement égalitaire de tous les citoyens vis-à-vis de la loi.

    Puisse Dieu faire de nos Contrôleurs d’Etat des hommes honnêtes, sincères, droits, incorruptibles, forts d’esprit, sages et qu’Il leur épargne les erreurs dans leur travail.Il y va de la préservation de la paix sociale et du développement inclusif du Burkina Faso.

    Il est vrai que les contrôles sont faits selon les normes internationales, mais cela ne doit pas leur faire oublier les réalités africaines qui ne sont pas toujours prises en compte par les concepteurs de ces normes. Les systèmes économiques et sociaux en Afrique ne sont pas toujours organisés de la même manière qu’en Occident et dans les autres pays dits développés.Or, les normes sont conçues en prenant beaucoup plus en compte ses systèmes plus ou moins bien organisés. Cela veut dire qu’il leur faut fournir plus d’efforts pour aboutir à des résultats inattaquables.

    En outre, les TIC ont contribué à complexifier les contrôles, ce qui demande beaucoup plus de prudence et de vigilance de la part des contrôleurs.

    Je rêve de travailler un jour en qualité de Contrôleur d’Etat.C’est un métier qui permet de jouer sa partition dans l’établissement d’une justice sociale, condition sine quoi none de la paix.

    N’oublions pas que des comptes nous seront demandés pour tout ce que nous faisons : soit ce sont les Hommes qui nous les demanderont, soit c’est Dieu dans le cas ou les Hommes sont incapables de nous les demander.
    Que chaque journaliste, avant d’écrire quoi que ce soit dans ce domaine, prenne le temps de bien s’informer pour éviter de jeter en pâtures les citoyens innocents.

  • Le 13 octobre 2011 à 11:53, par lamenace En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    soyez transparent jusqu’au bout donnez nous des noms !!!!

  • Le 13 octobre 2011 à 12:47, par yeral dicko En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    Quelles sont les dossiers qui sont entre les mains de la justice ? C’est quelle auto-censure ?Si c’est une affaire publique pourquoi vous ne dites pas ce que l’on vous a dit !C’est dire que l’ASCE dans le souci de transparence vous a inviter à son séminaire et vous vous faites la rétention de l’information.Ça c’est pas bien !j’esper seulement que la LONAB est dedans ! Voilà une boite ou des gens rachètent de grosses voitures à des prix de cacahuètes

    • Le 13 octobre 2011 à 18:17 En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

      Mon ami c’est de la pure communication politique que seuls des inntélligents comme toi savent decrypetr.
      14 dossiers transmis mais lesquels on en dit rien. Ce seminaire n’est qu’une manière de corrompre les journaliste par une distribution des perdiems.
      S’il est autant vrai que l’ASCE a les coudées franches, qu’elle ait investiguer à Koudougou sur cette histoire de vole de parcelles au lieu de passer son temps à écumer des lycées et collèges qui n’ont rien d’autres que les maigres cotisation des parents d’élèves.

  • Le 13 octobre 2011 à 13:00, par un citoyen mécontent En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    je suis content avec la création de ts ces organes pr luter contre la corruption et autres... Mais je voudrais sincèrement que l’État agit promptement sur les dossiers que l’ASCE lui présente. ensuite que l’ASCE fasse des descentes dans ttes les mairies de Ouaga, surtout celle de bogodogo pour les cas de lotissement. je sais de quoi je parle. j’y suis depuis belle lurette et j’en sais des choses. je pourrai même les aider à démasquer des gens. le cas de bogodogo mérite une attention particulière des autorités de ce pays. car il ya suffisamment des braises et elle attend le moindre geste pr s’enflammer. a bon entendeur salut !

  • Le 13 octobre 2011 à 13:32, par Henri Sebgo dit HS En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    J’espère bien que c’est le séminaire d’au revoir du Contrôleur Général qui a eu ses 60 ans le 1er octobre passé. Il a bien travaillé et il doit aller se reposer afin de laisser la place à du sang neuf. En tout cas ce serait très dommage pour l’image de cette prestigieuse institution s’il devrait chercher à s’accrocher comme avait voulu le faire l’ancien premier président de la Cour des comptes, lui qui avait, on s’en souvient, voulu vainement se faire réquisitionner pour année par le gouvernement.
    Bonne retraite au Contrôleur Général !

  • Le 13 octobre 2011 à 16:12, par YIRIMEA YATENGA En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    ASCE EST UNE INSTITUTION DE PLUS POUR DEVORER NOS MAIGRES RESSOURCES IL FAUDRAIT QU’ON LA SUPPRIME CAR DEPUIS SA CREATION JUSQU’A AUJOURDHUI ELLE N’ A JAMAIS EPINGLE QUELQU’UN JUSQU’A CE QU’IL RENDE GORGE
    ON DOIT FINIR AVEC LE TATONNEMENT ET DISSOUDRE LES INSTITUITIONS BUDGETIVORES DU FASO A BON ENTENDEUR SALUT
    QUE DIEU BENISSE LE FASO FINI LE TATONNEMENT NOUS SOMMES FATIGUES DES DIVERTISSEMENTS AU FRAIS DU CONTRIBUABLE

  • Le 13 octobre 2011 à 19:53, par yeral dicko En réponse à : Contrôle de l’Etat : Quatorze dossiers entre les mains de la justice

    l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, fonctionne bien et ceux qui l’animent tiennent à le faire savoir. Mis à l’abri du besoin par l’Etat.Voilà qui est bien dit ! MIS à l’ABRI DU BESOIN par l’ETAT,j’ai jamais entendu ça.Mais que les gens sont bien dans ce Faso,alors que nous cherchons réparation depuis plus de dix

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