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FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

Publié le jeudi 13 octobre 2011 à 02h56min

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Le mercredi 12 octobre 2011, deux membres du gouvernement étaient face à la presse en compagnie du ministre porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. Ce sont les ministres Soungalo Ouattara, de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, le Pr Albert Ouédraogo des Enseignements secondaire et supérieur. Il a surtout été question du plan stratégique décennal de la modernisation de l’administration (2011-2020) et de la situation de l’Institut des sciences de la santé de Bobo-Dioulasso, avec le "numerus clausus".

Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Soungalo Ouattara, a été le premier à se livrer aux questions des journalistes, hier 12 octobre 2011, lors du point de presse hebdomadaire. Le ministre a d’abord fait le point des recrutements dans la Fonction publique dans les volets direct et professionnel. Pour lui, les deux types de recrutement se sont bien passés dans leur ensemble et les résultats sont connus pour la quasi-totalité des concours. Il ne reste, selon le ministre en charge de la Fonction publique, que les résultats du concours des assistants de police. Cela s’explique, toujours selon le ministre, par la procédure de recrutement relativement longue du fait des visites médicales.

70% des recrutements ont concerné, dira le ministre, les secteurs prioritaires que sont la santé, l’éducation nationale, les enseignements secondaire et supérieur, avec 60% consacrés à l’éducation nationale. Une des grandes avancées dans le processus de recrutement dans la Fonction publique demeure sans conteste le contrôle approfondi instauré en 2009. Pour le ministre, c’est un système qui a permis d’instaurer la transparence et de lutter contre la corruption. Il a précisé que la première mise en oeuvre de ce système a fait constater 248 absents à l’appel. Preuve qu’il s’agit d’une mesure efficace. Sur la question du plan stratégique décennal, le ministre Soungalo Ouattara a porté à la connaissance des journalistes qu’il s’agit d’un plan qui vise surtout une modernisation de l’administration.

Il se compose de trois niveaux que sont l’organisation, l’opérationnalisation et le comportement. Concernant l’organisation, il s’agit selon le ministre de rationaliser les études. De nombreuses études au sein du ministère n’ont pas encore atteint leurs objectifs. Quant à l’opérationnalisation, il s’agira de faire les schémas pour la mise en oeuvre. Au troisième niveau et concernant le comportement, il s’agira de l’évaluation des études. Cela se fera surtout par la numérisation des dossiers. Le ministre a en sus laissé entendre que des réformes sont aussi nécessaires dans les grandes écoles. A ce titre, il a confié que l’identification des agents de la Fonction publique se fera de façon biométrique.

Toujours dans le sens des réformes, le ministre a souligné la déconcentration de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), toute chose qui permettra aux collectivités de renforcer les capacités de leurs agents en les formant dans les écoles régionales d’administration. La fiche de notation des agents de la Fonction publique devra être modifiée en vue d’alléger le remplissage et de réduire la surface de rédaction. Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le Pr Albert Ouédraogo a, quant à lui, fait le bilan des évaluations de 2010-2011 et évoqué la question de la rentrée universitaire 2011-2012.

Le Pr Albert Ouédraogo a confié que de concert avec la communauté universitaire, le mois de septembre a été un mois ouvert, ce qui a permis de rattraper le retard abyssal. Il précise que dès le mois de novembre, tous les instituts feront leur rentrée. Concernant les revendications des différentes composantes de la communauté universitaire, le Pr Albert Ouédraogo a fait remarquer que "les étudiants ont une sacrée renommée en revendications". "C’est un milieu dans lequel, les revendications foisonnent à longueur de journée", précise-t-il. Mais toujours selon le ministre, les contacts sont établis avec les partenaires sociaux de cette communauté pour toujours entrer en dialogue. De nouvelles offres sont disponibles tels des "amphithéâtres assez futuristes" à l’université de Ouagadougou, des cités universitaires à Gonsin ainsi que des amphithéâtres. L’offre éducative doit s’adapter aux réalités des régions, a affirmé le ministre Albert Ouédraogo.

Sur cette question, il annonce l’ouverture prochaine de l’université de Dédougou avec des filières liées au domaine agricole, tout comme celle de Fada qui offre déjà des compétences dans le secteur minier. Le responsable chargé du suivi de l’ouverture de l’université de Dédougou est d’ailleurs déjà nommé, a-t-il précisé. Le ministre a terminé en reconnaissant que l’Institut des sciences de la santé de Bobo-Dioulasso connaît actuellement des difficultés dues à l’application du "numerus clausus". Selon le ministre Albert Ouédraogo, c’est une situation qui reste regrettable car "on n’a pas eu suffisamment la mémoire pour savoir que cette situation a été rejetée à Ouagadougou". Les discussions sont en cours afin de permettre une résolution de la crise qui, selon le ministre, "va nécessairement trouver une solution".

Aimé NABALOUM Aminata SABA/OUANGRE (Stagiaire)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 13 octobre 2011 à 07:28 En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

    Désolé je trouve que ce ministre des enseignements supérieurs et secondaires n’est pas crédible.Pour garder son manger doré,il retourne presque sa veste pour condamner le systéme du numérus clausus et allez comprendre pourquoi les gens ne respectent rien au Faso

  • Le 13 octobre 2011 à 10:11, par djespo En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

    Je cherche encore un rapport entre l’article et son titre. Eclairez ma lanterne svp !

    • Le 13 octobre 2011 à 16:57, par mackiavel En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

      Franchement l’indice est mince. C’est juste cette phrase laconique à la fin du troisième paragraphe de l’article "A ce titre, il a confié que l’identification des agents de la Fonction publique se fera de façon biométrique". Mais, il faut retenir qu’il ne s’agit pas du thème principal de la rencontre qu’ont doit chercher tant les choses vont dans des sens différents suivant les ministres. Pauvre Burkina Faso !!!!

  • Le 13 octobre 2011 à 12:22, par Major En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

    Il faut saluer à sa juste valeur les efforts de certains acteurs du Gouvernement dont Mr Ouattara Soungalo qui donne toujours le meilleur de lui-même dans tout ce qu’il fait. A l’évidence, son exemple est entrain de faire école au sein même de ces collègues du gouvernement et le peuple ne demande pas mieux. En tout cas, on attend de vous, membres du gouvernement que vous vous occupiez de notre bien-être sans démagogie aucune. Je suis particulièrement satisfait de ces informations, mais on peut toujours mieux faire...Bon courage !!!

  • Le 13 octobre 2011 à 12:46, par Henri Sebgo dit HS En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

    Il y a quelque-chose de décapant dans ce pays : une inflation et une surenchère de reformes sans jamais réussir à booster la performance et le pilotage des politiques publiques pour le bonheur de ce vaillant peuple burkinabè qui, pourtant, le mérite. Que signifie, en effet, cette histoire de biométrie alors même que le SYSGAPE n’a ni été exploité à son optimum ni jamais été évalué afin de déceler ses insuffisances afin de les améliorer ? Ou bien il s’agit tout simplement d’un coup médiatique du ministre de la fonction pour ce mettre en avant dans un contexte où l’introduction de la biométrie dans le processus électoral semble faire l’unanimité de ses amis politiciens ?
    Du reste, il y a lieu de dire deux choses très basiques à l’attention de ce ministre Ouattara qui semble avoir une double obsession que sont celle de paraître tout le temps à la Une des journaux et celle de percevoir la fraude partout dans la fonction publique ( là c’est mon coté psy qui dénote) :
    1/ Qu’est ce qu’il attend pour lancer le test de recrutement du DG de l’ENAM comme l’a fait son collègue chargé des finances pour ce qui concerne l’ENAREF alors que notre ami Tall (actuel DG/ENAM) s’épuise à la tâche depuis plus de 10 ans ? ;
    2/ Qu’est ce qu’il fait pour que les dossiers de carrière de certains agents qui y sont depuis des mois sortent enfin des tiroirs de sa très mal nommée direction des études et de la législation ? A-t-il donné des instructions fermes au nouveau directeur afin qu’il rattrape au plus vite l’incurie ( qui était très intéressée semble-t-il) de son prédécesseur ? Voilà des questions très concrètes qui n’ont pas besoin de biométrie ni d’effets d’affichage médiatique et politicien dans lesquels il semble exceller.

  • Le 13 octobre 2011 à 13:00 En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

    Je suis entièrement d’accord avec le ministre Albert sur la situation à l’institut des sciences de la santé. Les gens ont la memoire courte, à l’université de ouaga SDS les etudiants avaient rejeté. Il y a des gens qui veulent que le pays brule encore ou bien ? Des etudiants qui ont même 13 de moyenne et n’ont aucune note eliminatoire qui doivent redoubler ? et s’ils redoublent et reussissent pas à passer l’année prochaine ? On applique mecaniquement les choses comme ça. Il faut tenir compte du contexte c’est ce qui a manqué. Des professeurs qui se croient aux USA ?
    De toute façon l’ANEB va suivre ce dossier de près.

    • Le 13 octobre 2011 à 18:05 En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

      Aux USA, on fait tout pur que l’etudiant passe. Au Burkina, on fait tout pour que l’etudiant echoue. Ya pas copie, mon frere. Ce n’est pas pour rien qu’ il y a des individus qui sont fiers de se declarer les seuls specialistes de ceci ou de cela. La misere de l Philosophie ou la Philosophie de la Misere.

  • Le 13 octobre 2011 à 14:22, par mackiavel En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

    La biométrie est une avancée technologique mais une entrave à la liberté des hommes. Les novices n’ont pas compris qu’en prenant la carte ADN d’un individu, vous avez son schéma perso et Dieu sait que cela va révéler plus de choses sur les maladies et même les risques de maladie qu’il traîne, ses antécédents familiaux (il peut ne pas être celui qu’il croit...), ses attributs biologiques... vous avez tout son être que vous allez remettre aux mains des personnes qui ne savent pas quoi en faire. Tenez, vous recrutez un enseignant et vous laissez son dossier biométrique dans la case accessible à tous les occupants d’un bureau de la fonction publique. On se rend compte qu’il est "sujet à risques de cancer" (ce qui ne veut pas dire qu’il va l’avoir), qu’il est stérile (alors que sa femme lui a fait deux enfants) qu’il..., Imaginez que son cousin, son voisin, sa soeur... voit ce dossier. Je crois que les gens ne savent pas de quoi ils parlent avec la biométrie. Laissez ce que Dieu a protégé et trouvez autre chose.

    • Le 13 octobre 2011 à 15:47 En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Vers une identification biométrique des agents

      Ne t’inquiète pas mon frère,ils sont entrain de bavarder.Ils ne pourront pas mettre en place ce système avant 3 ans.Il est très complexe à mettre sur pied et il ne sert pas a grand chose pour faire des élections.Donc je comprends pas pourquoi cet entêtement pour la biométrie à coût de plus 23 milliards de francs.C’est honteux

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