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ASFA-Y : La guerre des dirigeants aura lieu

Publié le mardi 11 octobre 2011 à 01h49min

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L’ASFA-Y va mal ; malgré le titre, la maison "Jaune vert "a vécu au rythme de crises à répétition l’entre-deux-saisons durant. Le bouquet, serions-nous tenté d’écrire, c’est le 15 octobre. Ce jour-là, il y aura l’AG élective de tous les dangers. Car entre le conseil d’administration du club et le comité central, c’est la guerre. Depuis l’éviction de l’entraîneur malien Cheick Omar Koné, les deux structures ne parlent plus le même langage. Le comité central de l’ASFA-Y, présidé par Armand Béouindé, en veut au conseil d’administration de Antoine Zoungrana qu’il accuse de tout faire pour l’empêcher de réussir. A ce qu’il paraît, les moyens n’ont pas été débloqués pour un bon recrutement.

A ce niveau, nous avions cru. Sauf que le bilan financier du conseil d’administration laisse entrevoir une autre version. Le club a bouclé son budget de 105 millions F CFA cette année. L’argent amassé est de 106 millions F CFA donc le bilan laisse voir un excédent de 1 million F CFA. Si alors toutes les dépenses prévues ont été effectuées, comment croire à cette mauvaise volonté du conseil d’administration ?
Il est vrai que le PCA, personnellement, avait des accointances avec le coach évincé. Il se peut alors que lui et son équipe veuillent et aient même travaillé à faire échouer l’équipe en place pour avoir raison. Mais là, nous ne sommes qu’en face d’un procès d’intention.

Par contre, il n’ y a pas de doute, entre le conseil d’administration et le comité central, la bagarre est ouverte sur la tenue de l’Assemblée générale. Armand Béouindé et son groupe jugent la date du 15 octobre non statutaire. En fait, cette date aurait dû être arrêtée par le conseil d’administration après une réunion préparatoire entre les deux structures. Mais cette réunion n’a jamais eu lieu. Le dernier rendez-vous manqué c’était le 24 septembre 2011. Le comité central ne sera pas au rendez-vous. Excuse avancée, le mariage d’un des membres du comité, François Tapsoba, le même jour ! Dans l’impossiblité d’avoir la réunion mixte et la date de l’ouverture de la saison étant fixée au 29 novembre 2011, le Conseil d’administration fixe la date de l’AG. Ce sera le 15 octobre.

La réaction du comité central ne va pas tarder à tomber. Une lettre est adressée au PCA. Elle fait remarquer l’illégalité de la décision. Selon la lettre, le conseil d’administration manquait dans ses rangs les sponsors et des membres d’honneur. Partant, ces décisions sont nulles et nulles d’effet. En plus, Armand Béouindé et son équipe pensent que la date du 15 octobre est précipitée. Ils se souviennent qu’ils ont été mis en place le 17 janvier 2010 pour 2 ans et partant, on ne peut pas renouveler le bureau en octobre. Toutefois, cet argument est mis à mal par les textes régissant le club. La loi de la famille "jaune et vert" dit que le renouvellement des instances du club intervient 30 jours avant l’ouverture de la maison et au plus tard 15 jours avant.

Ainsi vu, la date du 15 octobre n’est pas hors texte. Par contre, cet acte du comité central est hors-la-loi. En effet, le comité central a ouvert un compte à Cauris Bank. Or l’article 34 du règlement du club établit le principe de l’unicité des recettes. « Au nom de l’unicité de caisse aucune équipe n’a le droit de confisquer les recettes », lit-on. C’est un énorme problème que pose ce compte. On sait que la gestion financière du club incombe au conseil d’administration. Ce compte, au cas où il serait au "rouge", c’est-à-dire "un trou" qui va assumer ?
A l’ASFA-Y, le conseil d’administration passe pour une sorte d’observatoire permanent. Par contre le Comité central est renouvelable.

A supposer que Béouindé soit évincé le 15 octobre, qui va répondre du compte Cauris-bank ? Comment l’équipe de Béouindé est-elle arrivée à commettre une telle indélicatesse ? Sans doute, dira-t-on que la mesure a été prise pour contourner la volonté du conseil d’administration de fermer le robinet des finances. Mais même si tel était le cas, faut-il commettre une faute pour en réparer une autre ? C’est de la précipitation. Tout comme le recrutement du nouvel l’entraîneur. Une fois de plus, c’est le conseil d’administration qui doit payer le salaire du coach.

Pour nous, son avis devait être capital. Dans cette crise qui secoue le club champion en titre, nous ne pensons évidemment pas que le comité central est le seul à être coupable. Le conseil d’administration a sa part de responsabilité. Le PCA aurait mieux gérer la maison qu’on n’en serait pas là. Reconnaissons néanmoins que la fougue du comité central n’a pas non plus aidé les choses. A ce jour , seule l’assemblée générale va trancher. La guerre entre les deux structures, aura donc lieu. Encore faut-il que chaque partie soit là !

Jérémie NION

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2011 à 19:07 En réponse à : ASFA-Y : La guerre des dirigeants aura lieu

    encore un article commandité par des incapables.... Mr NION mettez votre plume au service de la vérité : ou est la version du comité central ? pourquoi un article à sens unique pleins de mensonges et d’absurdités ?

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