L’Assemblée régionale des chefs de projets et programmes des régions du Centre, du Centre-Ouest, du Centre-Sud et du Plateau central à l’instar d’autres assemblées comme celles de Tenkodogo, de Ouahigouya et de Bobo a été une initiative du ministère de l’Economie et du Développement. Au nombre des objectifs assignés à l’Assemblée régionale des chefs de projets et programmes, il s’est agi de faire le point sur l’exécution physique et financière des projets et de mesurer leur impact en terme de lutte contre la pauvreté.

Etablir un diagnostic des difficultés d’exécution des projets et programmes de développement dans les régions et envisager des mesures correctives tendant à améliorer leur impact sur le niveau de vie des populations ont constitué aussi des préoccupations. La réunion de Ouagadougou a réuni 200 participants. Elle a servi de cadre de réflexion intense et de propositions pertinentes.

Outre des difficultés d’harmonisation des procédures d’intervention des bailleurs de fonds, du nombre élevé de projets, les séminaristes ont également relevé le démarrage tardif de nouveaux projets financés sur ressources extérieures. Il en est de même de la forte mobilité du personnel des projets et de la faible implication des services techniques déconcentrés dans la mise en œuvre des activités des projets.

Au titre de la période 2000 - 2003, le volume des investissements pour 70 projets recensés a pu dépasser 63 milliards de F CFA. De l’avis des participants, des efforts restent à fournir en ce qui concerne l’amélioration de la capacité d’absorption des ressources mobilisées, le taux d’exécution des projets variant entre 14% et 75% doit être amélioré.

Pour des projets et programmes plus prometteurs

Après la lecture des grandes questions liées à l’exécution des projets et programmes de développement les séminaristes ont recommandé la mise en place d’un mécanisme de collecte de données pour le suivi de la mise en œuvre des projets et programmes. L’inscription des projets dans la banque intégrée des projets et la responsabilisation des chefs de projets et programmes à travers des contrats d’objectifs avec les ministères de tutelle constituent aussi d’autres recommandations.

Toutes ces recommandations ajoutées à la résolution des questions de circulation de l’information entre partenaires, l’accélération des procédures internes et externes, de déblocage des fonds entre autres devraient permettre de dynamiser l’élan pour une meilleure contribution des projets au développement harmonieux et durable du Burkina Faso.

Le ministre délégué chargé des Transports, Patrice Nikièma qui a présidé les travaux, a relevé la nécessité de gestion rigoureuse des projets fondée sur la bonne gouvernance. "Les financements a-t-il souligné, qui nous permettent de mettre en œuvre ces projets sont essentiellement des appuis de nos partenaires bilatéraux que nous ne devons pas décevoir.

La lutte contre la pauvreté requiert d’énormes ressources financières et leurs contributions ne doivent pas nous faire défaut en si bon chemin", a conclu le ministre. Un bel avenir est tracé pour les projets et programmes de développement. Il appartient au gouvernement, aux bailleurs et aux chefs de projets et programmes de s’acquitter de leurs devoirs et d’œuvrer pour un devenir meilleur des populations burkinabè.

Raogo Hermann OUEDRAOGO (Stagiaire)
Sidwaya