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Droit d’auteur au Burkina Faso : 242 millions de francs CFA pour 8 mille artistes

Publié le jeudi 29 septembre 2011 à 01h42min

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Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a tenu une réunion dans le cadre de la mise en œuvre de la gestion collective des droits voisins de l’audiovisuel et procédé au paiement des droits d’auteurs, le mercredi 28 septembre 2011 à Ouagadougou.

Les artistes membres du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) ont bénéficié du paiement de leurs droits d’auteurs auprès de ladite structure, le mercredi 28 septembre 2011.

Au cours de son entretien avec les artistes, le premier responsable du BBDA, Balamine Ouattara, a laissé entendre que "nous disposons d’une cagnotte de 242 millions francs CFA à répartir entre huit mille artistes et parmi ceux-ci, il y a beaucoup de nationaux et aussi des artistes étrangers à qui nous devons envoyer des droits". Et d’indiquer que quatre à cinq catégories de droits sont concernées par cette répartition. Il s’agit des droits de reproduction par reprographie (ce qui concerne les copies sur support papier, voire les auteurs littéraires), des droits de reproduction mécanique qui sont perçus et mis à la disposition des artistes dont les CD et les cassettes font l’objet de reproduction massive pour la commercialisation. Il y a aussi les droits de la rémunération équitable.

"Lorsque les télévisions et les radios exploitent les œuvres, nous percevons des droits et 75% de ces droits sont reversés aux auteurs sur les CD et les cassettes, etc. Nous remettons les 25% aux artistes interprètes et les producteurs qui ne sont pas des auteurs mais qui ont contribué à la réalisation de l’œuvre", a expliqué M. Ouattara. Quant aux droits étrangers également servis aux auteurs, il s’agit selon lui, de l’ensemble des droits que les œuvres des Burkinabè ont pu produire sur des territoires étrangers. "Il y a des conventions de représentation réciproque entre le BBDA et la plupart des sociétés de droits d’auteur dans le monde. Ce qui fait que nous faisons les échanges. Elles perçoivent les droits et nous les envoient et nous aussi nous percevons les droits lors de l’exploitation des œuvres de leurs membres", a-t-il martelé.

Il a en outre évoqué le cas des droits de la copie privée qui, à l’écouter, présentent deux aspects. Le volet sonore regroupant les cassettes et les CD font l’objet de copie à usage privé. Selon lui, à ce niveau, 50% des droits perçus sont reversés aux auteurs, éditeurs, auteurs-compositeurs, arrangeurs et 50% également aux artistes-interprètes et producteurs.

Il a précisé qu’en ce qui concerne l’audiovisuel, c’est une première au Burkina Faso et même sur le continent africain. En effet, ce serait la toute première fois que des artistes-comédiens touchent des droits au niveau d’un bureau ou d’une société des droits d’auteur. "Ces comédiens participent beaucoup dans les films et bénéficient des droits de leur participation pour le talent qu’ils ont et le producteur bénéficie également de droits pour le financement qu’ils apportent", a-t-il soutenu.

Aux quelques questions des artistes, notamment du remplissage des fiches BBDA dans les radios, du coefficient de la musique ou de la discrimination musicale, M. Ouattara a réaffirmé que la loi a donné obligation aux animateurs qui jouent la musique de remplir les fiches BBDA dans les radios. "Le Burkina Faso fait beaucoup d’efforts sur le plan culturel et le gouvernement encourage l’utilisation de nos instruments traditionnels pour faire la musique. Le genre musical importe peu. On peut faire n’importe quel genre musical en utilisant nos instruments traditionnels de musique. Ceux qui utilisent ces instruments perpétuent la culture burkinabè. Leur musique est appelée musique sérieuse et son coefficient est plus élevé que celui d’autres formes de musique qui utilisent des instruments modernes", a-t-il terminé.

Privat OUEDRAOGO et Bernard DIASSO (stagiaire)

Sidwaya

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