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Journées nationales de lutte contre la piraterie : Dix sept mille œuvres piratées brûlées

Publié le lundi 11 octobre 2004 à 07h04min

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Les journées nationales de lutte contre la piraterie et pour la promotion de la musique nationale démarrées lundi 4 octobre ont pris fin mercredi 6 octobre. Ce fut des moments forts dans la lutte contre la piraterie.

Dix sept mille (17 000) œuvres musicales composées de cassettes vidéo, audio, de DVD, VCD et de CD d’une valeur estimée à vingt millions (20 000) FCFA ont été incinérées lors de ces journées nationales. Ces œuvres ont été saisies uniquement à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Mahamoudou Ouédraogo, c’est un geste qu’ils veulent fort et marquant dans la lutte contre la piraterie.

En effet, la phase de négociation avec les pirates ayant échoué, il est nécessaire qu’une nouvelle approche soit envisagée dans cette lutte. Cela va d’abord de la sensibilisation des populations afin que ces derniers comprennent le danger de la piraterie. Cela peut ensuite aller jusqu’à la saisie des œuvres piratées, au paiement de dommages-intérêts ou même à des peines d’emprisonnement allant de 1 à 3 ans.

Ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme, Bureau burkinabè des droits d’auteurs BBDA, forces de l’ordre, douanes, artistes-musiciens, tous se sont décidés durant ces journées à se donner la main pour vaincre ce fléau qu’est la piraterie.

Il est envisagé la création au plan national d’une structure permanente à même de mener la lutte contre la piraterie au quotidien. La nécessité d’une telle structure se justifie par le fait que d’une part, le phénomène de la piraterie s’est développé de manière vertigineuse sur l’ensemble du territoire national et d’autre part, le BBDA qui a en plus de la lutte contre la piraterie, la mission très importante de collecter et payer les droits aux artistes et l’autre mission d’assurer la promotion culturelle ne peut plus répondre aux exigences d’une lutte quotidienne.

Par le fait que le Burkina Faso partage ses frontières avec 5 pays, la lutte contre la piraterie ne peut aboutir si elle n’est pas intégrée au plan sous-régional. C’est pour cette raison qu’il est envisagé avec les pays voisins des actions concertées allant dans ce sens.

Pour les premiers concernés par cette lutte, c’est-à-dire les artistes, l’organisation de ces journées a été une réussite. C’est par ces genres d’actions souligne le président de l’association des jeunes musiciens du Burkina, l’artiste Dick Marcus que l’on pourra trouver des voies et moyens pour lutter contre la piraterie et améliorer ainsi les conditions de travail des artistes.

Les artistes-musiciens ont ainsi profité de l’occasion offerte par ces journées pour attirer l’attention du pouvoir public sur le phénomène de la piraterie. Ils ont en effet organisé une marche mardi 5 octobre qui a regroupé près de 150 artiste du monde de la culture en général. Ils ont fait des recommandations au ministre Mahamoudou Ouédraogo qui a promis de les transmettre au Premier ministre ainsi qu’au président du Faso.

Antoine W. DABILGOU (negro1er@yaho.fr)
Christophe TOUGRI (stagiaire) christoug 218@yahoo.fr
Sidwaya

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