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Palais de justice : Ils dissipaient la scolarité et attribuaient de faux bulletins aux élèves

Publié le vendredi 23 septembre 2011 à 03h53min

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Il s’est passé beaucoup de choses au lycée privé Saint Auguste de Bobo dans les années 2009, 2010 et 2011. En effet, Ahmed Ousmane, un enseignant et Daouda Sogoré, un surveillant font partie du personnel administratif. Ils étaient à la barre pour répondre de l’accusation d’une dissipation de deniers d’une valeur de 1 483 300 qui représentait par ailleurs la scolarité des élèves et les recettes des activités parascolaires organisées par les élèves. Ils sont également poursuivis pour falsification de bulletins de notes et de reçus non conformes délivrés aux parents d’élèves et aux élèves. Les deux reconnaissent que partiellement les faits car le surveillant soutien n’avoir détourné que la somme de 425 000F CFA.

Il ajoute que le « gros » responsable demeure l’enseignant par ailleurs directeur du lycée. Il a même formulé un engagement pour le compte d’un parent d’élève qui n’existe pas. Lui (Daouda) est père de 5 enfants, et est en location. Pourtant, déclarait-il : « Nous avions eu beaucoup d’arriérés de salaires et je n’en pouvais plus. C’est pourquoi j’ai gardé quelques scolarités ». Daouda reconnait avoir pris plusieurs fois de l’argent contre des décharges en lieu et place d’un reçu.


Que s’est-il passé ?

Tout serait parti, lorsque le sieur Bambara a voulu inscrire ses enfants dans cet établissement dans les classes de 5è, 4è, et 3è. Il faut dire qu’à Saint Augustin, la scolarité coute 65 000F CFA et la cotisation des parents d’élève 6000F. Bambara va donc verser la somme de 150 000F CFA auprès du surveillant, mais qui malheureusement va rester dans les poches du directeur. Dans les débats les noms du secrétaire et du comptable étaient souvent mentionnés. A cela s’ajoute le fait que le fondateur n’a été mise au courant du procès que la veille dans la soirée. Pour cela, le parquet à demandé le renvoi du dossier au mardi 27 septembre pour la comparution des deux cités.


Il n’y avait que 21 000F CFA et 3 bonbons

Le 26 aout dernier, à la gare de Dandé sise au secteur 11 (ex-Colma) à Bobo-Dioulasso, Sayouba ramassait un sac à main. Sans avoir l’honnêteté de l’amener au commissariat ou même le montrer aux responsables des lieux, il le gardait par devers lui pour ensuite le montrer à ses amis. Le sac contenait une somme de 21 000F et 3 bonbons que Sayouba et ses cinq autres camarades vont se partager inégalement. Sa part à lui n’a été que de 3000 F. Ce mardi 20 septembre, ils n’étaient que trois à comparaitre devant le tribunal de grande instance de Bobo.

Moumouni, un élève de 17 ans et Moustapha, un employé de commerce étaient poursuivie pour recel parce qu’ayant partagé le butin avec Sayouba. Le hic se situe au niveau de la somme. Car, selon les déclarations des trois prévenus, il n’y avait que 21 000 F plus 3 bonbons dans le sac. Pourtant lors de sa déposition, la victime (une dame) aurait déclaré qu’elle avait dans le sac la somme de 121 000F. Et qu’il s’agit d’une somme que son époux lui avait envoyée de la capitale pour son commerce. Au parquet, elle donnera une autre version selon laquelle, il s’agissait d’une somme récupérée à ses débiteurs. Aussi, la victime qui avait répondu à la convocation ce mardi, a disparu de la salle d’audience avant l’appel du dossier. Ainsi le tribunal a requalifié les faits, car Sayouba n’a pas volé le sac comme le prévoit l’article 449, mais plutôt l’article 469 qui punit toute personne qui s’approprie de la chose d’autrui.

Le parquet a tout de même estimé qu’ils sont coupables avant de demande une peine de 3 mois avec sursis contre Moumouni et Moustapha et 6 mois pour Sayouba. Le tribunal après s’être concerté a condamné l’auteur du forfait à 12 mois de prison avec sursis. Les deux receleurs ont échappé à la peine carcérale, mais ils doivent payer une amende ferme de 100 000F chacun.


12 mois fermes pour vol de planche

Hermann est domicilié au secteur 21 de Bobo-Dioulasso. Il est peintre. Repris de justice, il aurait été condamné à 12 mois de prison fermes par le tribunal de grande instance de Banfora pour vol de planche. Mais, il n’y a passé que 8 mois. Le mardi dernier, il était cette fois-ci devant le tribunal de grande instance de Bobo pour le vol de planche de 3m, un blouson, une machette et un téléphone portable. Il reconnait avoir dérobé le butin dans un chantier. A la question de savoir ce qu’il voulait en faire, Hermann est resté silencieux. Brève dans son réquisitoire, madame le substitut du procureur s’est réservée de prononcer une peine au regard dit-elle des dispositions de la loi des récidivistes. Elle a donc laissé le choix libre au tribunal sur le sort du prévenu. Hermann a écopé d’un séjour de 12 mois à la maison d’arrêt et de correction.

Rassemblés par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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