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AFFAIRE IMMEUBLE SANFO : Contre vent et pluie, les commerçants ont marché

Publié le vendredi 23 septembre 2011 à 03h55min

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Ils l’avaient promis, ils l’ont fait. Ce matin 22 septembre 2011, les commerçants réunis au sein de l’organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B) ont bravé la pluie pour entamer une marche en direction de la BICIA-B, cette entreprise bancaire à qui les commerçants reprochent d’avoir vendu frauduleusement l’immeuble de Sayouba Sanfo. Un rang serré et dans la discipline, la marche a été encadrée par les forces de l’ordre et de sécurité avec à leur tête, le directeur général de la police nationale, le commissaire, Paul Sondo himself.

De mémoire de commerçants, cette marche des commerçants dans la capitale burkinabè semble une première. C’est ce qu’a confié le président de l’ONACOM-B du Centre, Moussa Dabo. Malgré une pluie matinale bien menaçante, les commerçants de tous bords confondus, se sont retrouvés très tôt ce matin à la Bourse du travail de Ouagadougou en vue d’une marche en direction de la direction générale de la Banque internationale du commerce et de l’industrie du Burkina (BICIA-B) suivie d’un meeting à la même Bourse du travail de Ouagadougou. Pour les responsables des commerçants avec à leur tête, le secrétaire général de l’organisation nationale des syndicats libres (ONSL), Paul Kaboré et le président national de l’ONACOM-B, Ousmane Tapsoba, l’affaire de la Banque est devenue telle que la seule issue reste la remise du PUH de l’immeuble à son propriétaire, Sayouba Sanfo.

"A ce niveau de la lutte, je crois que les autorités nous considèrent comme des enfants ou des rigolo peut-être" a laissé entendre Paul Kaboré, SG de l’ONSL. "Nous avons rencontré les ministres de l’administration, du commerce, et à plusieurs reprises, les responsables de la Banque" mais personne n’a semblé nous écouter" fait remarquer Paul Kaboré. C’est dès l’instant où nous avons annoncé la marche-meeting que tous ont commencé à nous faire savoir qu’il n’est pas prudent de marcher au regard des dérapages. Pour l’occasion, les commerçants ont remis un message aux responsables de la banque. Dans cette correspondance, les responsables des commerçants ont rappelé la nécessité de remettre le PUH à son propriétaire.

Ils dénoncent toujours comme depuis le début de l’affaire "une confiscation de l’immeuble" et "une vente illicite" comme cela pouvait se lire sur les différentes pancartes au cours de la marche. "Que la vérité triomphe dans l’affaire de l’immeuble Sanfo", "pour plus de réglementation du commerce" sont autant de slogans scandés par les commerçants tout au long du parcours. Ils n’ont pas hésité à faire des reproches "aux commerçants politiciens" et à dire de la chambre de commerce qu’elle reste "pourrie." Les commerçants ont arpenté les rues de la capitale allant de la Bourse du travail au siège de la BICIA-B où le message a été remis, ils ont poursuivi les parcours jusqu’au rond-point des Nations unies, puis direction le rond-point du Lion, celui des cinéastes pour chuter à la Bourse du travail. Si cette marche a bien eu lieu, cela a failli ne pas être le cas.

Dans un premier scénario, la mairie en répondant à la demande d’autorisation leur a fait savoir selon le SG de l’ONSL, qu’il s’agit d’une autorisation de marche et non de meeting. A cela, le SG Paul Kaboré répond que "la mairie a juste été informée, elle n’avait pas de point de vue à donner". Dans un second scénario, le vice-président de l’ONACOM-B, Moussa Dabo affirme qu’il y a eu des intimidations de la part de certaines autorités pour la levée du mot d’ordre de la marche. Elles sont nombreuses les autorités de quelque niveau que ce soit qui ont appelé les responsables syndicaux afin que ces derniers renoncent à leur marche. Néanmoins elle a eu lieu. En troisième et dernier scénario, il s’agit de la pluie qui a beaucoup joué en défaveur de la mobilisation.

"N’eût été la pluie, les commerçants seraient sortis plus nombreux que cela" a laissé entendre le SG de L’ONSL, Paul Kaboré. A la lettre des commerçants, les premiers responsables de la banque ont remis, sur-le- champ, un courrier signé par la directrice générale de la BICIA-B, Haminata Diallo. La correspondance disait : "Nous accusons réception de votre lettre de ce jour 22 septembre et vous assurons qu’elle serait traitée dans les meilleurs délais." Pour la suite de la lutte, le SG de l’ONSL décline toute responsabilité quant à ce qui adviendra. Quant à la marche- meeting de ce matin, elle s’est déroulée sous une forte présence policière, tout au long du parcours et au siège de la BICIA-B.

Aimé NABALOUM

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2011 à 11:10, par LE PETIT En réponse à : AFFAIRE IMMEUBLE SANFO : Contre vent et pluie, les commerçants ont marché

    Bjr mes freres. Quand nous denonçons le caractere confu de ce dossier c’est que jusqu’à present personne ne peut nous situer juridiquement celui qui a tord et celui qui a raison chaque partie tire la couverture de son coté alors qu’il faut un denouement de cette affaire pour que nous ayons la paix

  • Le 23 septembre 2011 à 11:25, par salif En réponse à : AFFAIRE IMMEUBLE SANFO : Contre vent et pluie, les commerçants ont marché

    Dans cette affaire d’immeuble Sanfo il y’a certainement des non-dits que le citoyen lambda ignore.

    En effet si on s’en tient à la version selon laquelle Monsieur Sanfo a hypothéqué son immeuble et par la suite n’a pu honoré ses engagements, je ne vois pas quels arguments les responsables des commerçants ont pu fournir à ces derniers pour les amener à se mobiliser de la sorte.

    Ainsi je persiste à croire qu’il y’à des aspects cachés dans cette affaire que nous autres observateurs ignorons.

  • Le 23 septembre 2011 à 14:13, par simpos En réponse à : AFFAIRE IMMEUBLE SANFO : Contre vent et pluie, les commerçants ont marché

    Mais attendez là. C’est quelle confusion il y a dans ce dossier ? Tout y est claire comme l’eau de roche. Un commercant irresponsable et vereux qui contracte un prêt et ne veut plus rembourser alors qu’il avait les moyens de le faire, la loi s’applique a lui, il cherche des ignorants et des fauteurs de troubles pour l’aider a distraire les gens et vous parlez de confusion encore. Merde a la fin a ces gens. si ils ont une version contraire, mais qu’ils nous le disent ces gens. Depuis la, il n’ont pas dementi ce que les autres ont dit mais ils se contentent seulement de dire que rien n’est claire. Mais bon Dieu c’est quoi cet abrutissement inutil.
    Ok j’ai la solution qu’on gaze a fond cette bande de voyous et si ils recommencent que les kalachs crepitent. Y en a marre de ceux qui croient que toutes les occasions sont bonnes pour attirer l’attention des gens sur soi. Mauvaise foi comme ca là.

    • Le 26 septembre 2011 à 01:16, par bebson En réponse à : AFFAIRE IMMEUBLE SANFO : Contre vent et pluie, les commerçants ont marché

      je pense que toi tu est Malade, YEP ! un vrais Malade Simpos. tu dit que Mr sanfo est un commercant irresponsable et vereux. Okay, toi tu est Quoi ?? toi tu peut contracte un pret de 1000frs a la banque ? tu n`es rien et tu na rien,ferme ta guele... jamais on obtient de meilleurs resultas que l`orsque tout le Monde trouve son compte dans une Affaire"

  • Le 26 septembre 2011 à 13:19 En réponse à : AFFAIRE IMMEUBLE SANFO : Contre vent et pluie, les commerçants ont marché

    Je pense que monsieur SANFO est fautif dans cette affaire, il est un habitué des procédures bancaires et il sait également que si il ne respectait pas ses engagements vis à vis de la banque son immeuble serait mis au enchère et le plus offrant devient le nouveau propriétaire. Il n’y a donc pas de non dit dans ce type de dossier.La banque ne fait pas des affaires pour perdre et c’est SANFO qui allé vers la banque et non le contraire. SANFO a joué, il a perdu,c’est la règle du jeu qui s’impose et la loi du marché qui prédomine. Il faudrait peut-être expliquer en langues nationales le contenu de la transaction pour que les commerçants illettrés comprennent et nous libérer la circulation car on ne peut pas permettre dans un état de droit que n’importe quel groupe social manifeste de la sorte. A mon avis il faut les gazés copieusement et aller enfermer les têtes brulées loin de Ouagadougou, cela servira d’exemple au commerçants véreux de la tronche de SANFO.

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