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Protection sociale : Un plaidoyer pour améliorer l’accès aux soins de santé

Publié le vendredi 16 septembre 2011 à 02h54min

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Ouagadougou abritera du 19 au 22 septembre prochain un colloque international sur les mutuelles de santé et l’assurance maladie universelle. Une rencontre de plaidoyer qui vise à faire de « ces nouvelles formes de protection sociale » un moyen d’accès aux soins de santé. L’information a été rendue publique au cours d’une conférence de presse organisée par le Cadre de concertation des structures d’appui aux mutuelles de santé(CCSAM). C’était le jeudi 15 septembre dans la capitale burkinabè.

Le colloque est pour les organisateurs un plaidoyer à l’endroit des autorités politiques et des partenaires techniques et financiers, pour qu’elles accompagnent la consolidation des mutuelles de santé dans l’extension de l’Assurance maladie universelle (AMU). Pendant quatre jours, environ 200 participants du Burkina, de la sous-région et d’ailleurs discuteront autour des différentes problématiques liées aux mutuelles de santé. Ce sera également un cadre pour le CCSAM et ses partenaires d’interpeller le gouvernement sur la mise en œuvre effective de l’assurance maladie universelle qui selon eux, est un droit. Les différentes couches socio-professionnelles seront invitées à réfléchir pour donner du contenu à l’AMU.

« La maladie ne prévient pas »

Depuis 2008, l’Etat burkinabè a initié un projet de création d’un système national d’assurance maladie. Le mécanisme prévoit s’appuyer sur la Caisse autonome des retraités et des fonctionnaires, la Caisse nationale de sécurité sociale pour le secteur formel, et sur les initiatives à base communautaire pour le secteur informel et rural. Pour le CCSAM à travers son porte-parole à la conférence de presse Juliette Compaoré, « les dispositifs étatiques ne prévoient pas une couverture des risques sociaux pour les populations du secteur informel et rural qui, pourtant, sont les plus démunies et souvent les plus exposées aux risques. Les mutuelles de santé constituent donc une forme de protection sociale qui contribuent à réduire les barrières financières d’accès aux soins de santé de qualité ». L’idée est de s’appuyer sur les associations et les organisations communautaires à la base pour faire de la mutualité un mécanisme sûr et durable pour la prise en compte des problèmes de santé.

Les populations cotisent en fonction du niveau de leur revenu et quand elles ont des problèmes de santé, elles sont prises en charge. « La maladie ne prévient pas. Elle peut survenir à un moment où l’on n’a pas de ressources financières. En adhérant à une mutuelle de santé, on accède aux soins de santé quand le besoin se présente » ; foi de Seynou Saïbou, secrétaire permanent du comité de pilotage des mutuelle de santé. Environ 200 mutuelles existent sur toute l’étendue du territoire burkinabè. L’objectif du CCSAM est de doter chaque commune d’une mutuelle de santé gérée par les populations elles-mêmes.s

Tiga Cheick Sawadogo (Stagiaire)

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