LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Vie d’étudiants burkinabè : Entre amphis et petits jobs

Publié le lundi 12 septembre 2011 à 03h35min

PARTAGER :                          

Futurs cadres du Burkina Faso, de nombreux étudiants n’hésitent pas à exercer des activités, parallèlement aux cours dans les amphis. Certains sont là, où on les attend le moins. Motivations : projets, organisation d’un type d’étudiant nouveau.

Levée de bonne heure comme à l’accoutumée, Irène Yankiene se rend au marché de « Katr’ yaar » sis au secteur N°30 de Ouagadougou, ce jeudi 30 juillet 2011. Commerçante de condiments dans ce marché, elle positionne une fois sur place, sa petite table qui lui sert d’étal et dispose immédiatement, les condiments par tas. Quand tout est fin prêt, Irène Yankiene attend sur un tabouret ses premiers clients, tout en conditionnant dans de petits sachets, la pâte de tomate, 25 ou 50 FCFA, l’unité. Peu après , dès 6h 30 , elle est affairée à s’occuper de clients , majoritairement des femmes : elle fait de la monnaie pour les unes , incite d’autres à acheter plus et interpelle des passants à s’arrêter et voir ce qu’offre son étalage (rabilé, piments, soumbala, gombo sec, potasse, cubes d’assaisonnement, sel, etc.)

Si cette habilité d’Irène dans l’activité constitue un dénominateur commun avec les autres vendeuses, un plus, un atout la distingue pourtant. En effet, elle est titulaire d’une licence en lettres modernes à l’Université de Ouagadougou. Entre ses recherches et la rédaction de son mémoire, elle s’adonne au commerce de condiments dans ce marché populaire de Ouagadougou. Cette activité, elle la mène depuis ses années de collège.

Comme Irène Yankiene, de plus en plus d’étudiants burkinabè exercent une activité, parallèlement aux cours dans les amphis. Vendeurs de produits et marchandises diverses, agents d’accueil ou de services traiteurs, agents commerciaux ambulants de produits cosmétiques et autres, libraires, photographes, coiffeurs et coiffeuses, mannequins de mode…, Voilà un florilège d’activités auxquelles les étudiants s’adonnent. Communément appelés « gombos », dans le jargon estudiantin, ces boulots à temps partiel, sont un gagne-pain pour beaucoup d’entre eux. Mais comment allient-ils études et activités rémunératrices ? Le temps imparti aux cours et révisions permet- il d’autres activités, sans empiéter sur le rendement scolaire ?

Comment réussissent -ils à concilier leur double activité ?
C’est avec un cours de droit constitutionnel en main que nous avons trouvé Batian Nignan, assis sur un banc adossé au mur de l’Université de Ouagadougou, entrée côté Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), avec à l’arrière, un grand pan de tissu bleu couvrant le mur à la limite du banc, (cet espace sert de studio photo). Profitant d’un temps de répit, révise. Etudiant en année de maîtrise de droit, il parle de son activité.
Il explique que la photographie demande une certaine disponibilité, vu la concurrence :« Il y a beaucoup d’étudiants photographes ici, donc il faut être là pour attirer les clients. Il faut être efficace et rendre les photos aux propriétaires assez vite ». Alors, poursuit-il, « pour ne pas perdre des clients, je m’absente de certains cours". Irène nous fait savoir que pendant les périodes festives, où le marché des condiments est florissant, elle en fait autant.

Savoir s’organiser…

Cela ne perturbe- t -il pas leur rendement scolaire ? A cette interrogation, les avis sont partagés. Pour Batian et Irène, leurs petits jobs n’entachent en rien leurs résultats scolaires. Et de soutenir qu’il est nécessaire de savoir s’organiser pour concilier activités génératrices de revenus et études : « Je venais comme maintenant vendre au marché les week-ends et certains jours où je n’avais pas cours, dès que je rentrais à la maison, le reste de mon temps était consacré à la révision », déclare Irène. Elle soutient d’ailleurs, n’avoir jamais repris de classe à l’université. Elle a franchi les différents paliers aux premières sessions des examens. Batian, lui, a adopté une autre stratégie qui marche bien : « il y a des cours assez techniques qu’il ne faut pas rater ; par contre, il y a d’autres où avec les supports documentaires, on peut comprendre le contenu, en révisant et en faisant des exercices ». Sabrina Koalga, étudiante en hôtellerie, est hôtesse d’accueil à ses temps perdus.

Elle a choisi délibérément de faire par moments une trêve sur les « gombos », afin de se concentrer sur un devoir en vue. Clémence Kuinima, elle, ne partage pas la conviction de ses pairs. Elle est en lettres modernes, 4è année et est une de ses nombreuses étudiantes tresseuses des filles de la cité universitaire de Larlé.
« Je suis parfois obligée de tresser bien qu’ayant un devoir à préparer pour me dépanner de la galère. En ce moment, je perds un temps précieux d’ études, car je n’ai pas le choix », dit-elle.
Seydou Kyelem, vendeur de sucre à la cité universitaire de la Patte d’oie, 2è année lettres modernes, a, lui, la possibilité de confier son commerce à ses voisins quand il doit aller au cours ou réviser.

Dans cette cité, on découvre toute une chaîne de petits commerces et d’activités menés par les résidants (vente de cartes de recharges, de portables, clés USB, de documents scolaires, vêtements, chaussures, aliments tels que le bassi ou le gari (granulé de petit mil ou de manioc.) Aux risques pour certains d’affecter leur rendement universitaire, ils donnent les raisons de leur ‘’double activité ‘’. Pour Seydou Kyelem, la vente du sucre relève de l’envie pour lui, d’aider ses colocataires qui n’ont pas toujours les moyens d’en acheter en paquets (il vend en détail à partir de 25 FCFA). Mais il admet que le peu de bénéfices obtenus le dépannent assez souvent, tout comme Adama Naon, étudiant en géographie qui exerce la coiffure homme, par passion.

Le FONER seul ne suffit pas

Au-delà de cet élan de solidarité qui anime certains étudiants qui veulent servir leurs camarades, une raison principale pousse la quasi-totalité à faire ces petits boulots. Si pour ces deux derniers, exercer une activité extra- scolaire répond plus au besoin de la vie en communauté, cela n’est pas le cas de la plupart des iétudiants. En effet, selon les témoignages recueillis, le manque de moyens financiers, serait à la base de ce fait. « La galère » en est la principale raison de ces activités extra-académiques. Et pourtant, un fonds de soutien existe au profit de la majeure partie des étudiants burkinabè : Fonds pour l’éducation et la recherche (FONER). Toujours selon cette dernière, « avec la vie chère, le coût de produits dont nous avons besoin augmente de plus en plus. Rien que le transport pour le campus sur un an nous prend plus de la moitié du FONER, donc on ne peut pas compter uniquement sur cet argent ».

Estimés entre cent cinquante (150 000) FCFA et deux cent mille (200 000FCFA) par étudiant, ce fonds est octroyé en aide ou en prêt annuel, selon le cycle universitaire. Le FONER ne suffirait pas à couvrir leurs besoins, aux dires de ces derniers. De plus, le premier versement se fait à un moment inapproprié, soutient Batian Nignan : « Nous avons le plus besoin de l’argent dès la rentrée, mais ce n’est que plusieurs semaines ou mois après, que nous pouvons toucher le premier versement ».

En attendant pour la plupart de rentrer en possession des diplômes qui leur permettront de se vendre sur le marché de l’emploi, ces étudiants s’affairent ainsi, pour subvenir à leurs besoins. Pour Irène Yankiené, la raison principale est qu’elle n’a pas encore eu l’opportunité de jouir des fruits de ses diplômes : « Je n’ai pas encore eu la vacation, malgré mes nombreuses sollicitations et en attendant de réussir peut - être à un concours de la Fonction publique, je viens donc vendre mes condiments au lieu de faire du vagabondage ou de chercher du gain facile ». Et de préciser « Mes vêtements, mes soins de santé, mon alimentation sont assurés par l’activité que je mène ». A côté de son commerce de condiments, l’étudiante a eu l’ingéniosité de développer d’autres activités, dont celle d’une tontine (une sorte d’épargne) des femmes du marché, dont elle est la responsable. Ces activités lui permettront de s’acheter une moto bientôt, à l’en croire. Batian Nignan n’en est pas encore là, mais ne se plaint pas trop. Il s’en sort avec au moins 1000 à 2000 FCFA par jour comme bénéfice : « On survit mieux avec ça », dit il. En somme, avec ou sans l’aide parentale, ces « débrouillards » arrivent à satisfaire leurs besoins, bien sûr, pas sans difficultés parfois.

Les étudiants tiennent à tout prix à leur « gombo »

En effet, dans les cas d’activités de sous-traitance, des étudiants se plaignent d’être exploités par leurs employeurs. Un étudiant vêtu aux couleurs d’un produit alimentaire, rencontré aux abords du grand marché de Ouagadougou, après s’être imprégné de notre sujet, nous lance, tout en poursuivant son chemin : « On grille au soleil pour faire leur publicité, pour des sommes dérisoires, mais on va faire comment ? » A en croire Sabrina K., plus de 70 % du contrat revient à leurs employeurs, qui devaient normalement toucher 50 %. Elle explique, en outre, les récurrentes difficultés à rentrer en possession de leur dû, après le service effectué. Pourtant, l’accueil, serait, selon elle, épuisant : « tu restes debout presque toute la journée, mais après pour avoir tes 5 ou 10 mille FCFA, ça traîne », confie-t-elle. A cela s’ajoute, selon Sabrina K., l’irrespect à leur égard : « des participants nous parlent mal, pour un rien, mais personnellement, je n’en fais pas un problème, car je connais des gens qui ont réussi aujourd’hui mais qui sont passés par de tels jobs », se console- t- elle.

Arba Monique NADEMBEGA
(Stagiaire)


Des grands de ce monde sont aussi passés par là

Comme les étudiants burkinabè, des personnalités du monde entier ont exercé, elles aussi, des petits boulots dans leur vie, parallèlement aux études. Le président français, Nicolas Sarkozy fut vendeur de glace et fleuriste pour financer ses études de droit. Comme lui, Barack Obama, le président américain a, pour son tout premier job, vendu des glaces sur la plage de Baskin-Robbins, à Hawaï. Que dire de l’ex-président brésilien, Lula Ignacio qui, dès l’âge de 10 ans, fut successivement cireur de chaussures, vendeur de cacahuètes, d’oranges, de tapioca, ouvrier métallurgique, avant de rentrer dans le monde politique et devenir président du Brésil. Joseph Kabila, l’actuel président de la RDC s’est occupé des pêcheries de son papa, avant de s’intéresser à la politique. Florence Reuter, députée belge, elle-aussi, a accumulé de petits boulots et a travaillé comme serveuse dans un restaurant pendant qu’elle faisait ses études à l’Université libre de Belgique.

Silvio Berlusconi, Alpha Blondy, Denzel Washington et bien d’autres, qu’on n’imaginerait même pas, des stars du monde politique, du cinéma et de la musique en ont fait autant. Encore aujourd’hui dans les pays occidentaux, il y a des étudiants et élèves, jardiniers après les cours, garde-bébés les week-ends, aide-ménagers et ménagères, etc. Au vu de tout cela, les petits métiers ne sont donc pas l’apanage des étudiants burkinabè. Ils sont même formateurs.

A.M.N.

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 septembre 2011 à 06:28, par RE En réponse à : Société & Culture : Vie d’étudiants burkinabè Entre amphis et petits jobs

    Chers étudiants,
    Je vous encourage car vous avez choisi le chemin de la liberté. Savoir se tirer d’affaire durant les années d’étude est très important et ne jamais tendre la main.
    Moi, je suis passé par là, en travaillant très dure pour financer mes études. Je dirais que tout s’est bien passé. Et, j’estime qu’un étudiant à Ouagadougou, qui après le DEUG ne peut pas se débrouiller, il faut se poser des questions. Les premières années d’études sont souvent difficiles, surtout les problèmes d’adaptation. Mais, après dès qu’on a pris un peu d’assurance, on peut bien faire de petits boulots et réussir.
    Moi, j’ai commencé à travailler en seconde. Mais aujourd’hui, je suis titulaire d’un PhD, je gangne bien ma vie en faisant un travail qui me plait beaucoup. je n’allais jamais y arrivé si je tendais la main car je suis issu d’une famille modeste. Et, au Faso, il y a tellement de mauvaise langue, que juste l’environnement négatif suffit pour vous faire échouer toute une vie. Parfois, même ceux qui n’ont jamais étudié à l’université, veulent vous donner des conseils sur la vie universitaire. C’est bien ! mais des conseils éclairés de quelqu’un qui y ait passé sont meilleurs.
    Bon courage chers étudiants. Même pour le boulot, dites vous toujours qu’il y a un trésor caché pour chacun d’entre vous et vous verrez que tout se passera bien.
    Bon courage à vous tous.

  • Le 12 septembre 2011 à 09:58, par AZ En réponse à : Société & Culture : Vie d’étudiants burkinabè Entre amphis et petits jobs

    merçi bien AMN pour cet encouragement.

  • Le 12 septembre 2011 à 10:06, par leprospère En réponse à : Société & Culture : Vie d’étudiants burkinabè Entre amphis et petits jobs

    COURAGE CHERS ETUDIANTS,DIEU NE LAISSE PAS CEUX QUI SE BATTENT POUR REUSSIR !LE JOUR VIENDRA OU VOUS OUBLIEREZ CETTE PEINE.

  • Le 12 septembre 2011 à 11:10, par odile (France) En réponse à : Société & Culture : Vie d’étudiants burkinabè Entre amphis et petits jobs

    La plupart des étudiants français aussi doivent faire des "petits boulots" pour payer leurs études : boulots d’été, pendant les congés ; boulots du samedi ou du dimanche durant l’année. Les loyers sont très chers et la nourriture aussi ; il y a peu de place dans les foyers universitaires .

  • Le 12 septembre 2011 à 12:44 En réponse à : Etudiant africain etait paresseux avant

    Les Africains ont compris maintenant. Nous ici aux USA, nous faisons tous les jobs possibles pour financer nos etudes et c’est normal. Comme le recit le dit, meme Obama, tout comme la majorite des etudiants americains ont fait ces boulots quand ils etaient etudiants. Il etait temps que les Africains s’y mettent au lieu d’attendre l’argent de leurs parents.

  • Le 12 septembre 2011 à 14:05, par elcohote En réponse à : Société & Culture : Vie d’étudiants burkinabè Entre amphis et petits jobs

    c’est bien formateur.
    moi j’en suis un exemple palpable.
    j’ai fait qu’une année à temps plein à l’université le reste je l’ai fait entre petit boulot et amphi. mon cas est encore particulier vu que tous les jobs que je faisais se situaient souvent à plus de 200Km de ouaga.
    auj j’ai accusé du retard dans la fin de mes études mais je ne plein pas car j’ai des promo qui ont fini en cursus normal et qui chôment tjrs.
    le conseil que j’ai à donner à mes camarades c’est de s’orienter vers des jobs en relation avec leurs études mêmes si ça ne paie pas bien.
    t’aura le mérite de le prendre en compte dans ton CV.
    Auj suis cadre moyen d’une société privé et mon expérience couvre tous les domaines de mes études. je totalise déjà 5 ans d’expérience.

  • Le 12 septembre 2011 à 14:42 En réponse à : Société & Culture : Vie d’étudiants burkinabè Entre amphis et petits jobs

    Ha si cet article pouvait avoir une plus grande diffusion de sorte à tomber sous les yeux de ces nombreux étudiants qui ont fini leurs études (ou plutôt se sont limité à la maîtrise faute de moyens) : La fonction publique ne peut pas tous nous embaucher. Alors soyez ambitieux, osez entreprendre !
    Si ceux qui sont toujours au campus cherchent à faire quelque chose parallèlement, quid de vous qui êtes en fin de cycle et qui dites n’avoir "rien à faire" ? Osez chers frères et soeurs. ce n’est certes pas facile et notre système éducatif y est pour tout, mais un jour vous serez soulagé un peu de votre galère d’aujourd’hui.
    Toute chose a une fin. Votre galère aussi !!!! Courage

    LKC

  • Le 12 septembre 2011 à 15:03, par afrika En réponse à : Vie d’étudiants burkinabè : Entre amphis et petits jobs

    oui c’est vrai nous avons fait des petits boulots pendant nos études meme en France ce fut 1 façon d’aider nos parents pour payer nos études. cela nous à permis d’avoir 1 petite expérience du monde du travailet je ne pense pas qu’ily est de honte à cela bon courage

  • Le 12 septembre 2011 à 15:21 En réponse à : Vie d’étudiants burkinabè : Entre amphis et petits jobs

    Je sens là un vent nouveau souffler.
    C’est ce genre de journalisme qu’il faut encourager.
    Merci de ne t’être pas engouffrée comme plusieurs avant toi dans ce que nous connaissons d’habitude : Attaques contre la gouvernance, Corruption, l’article 37, les révolutions arabes, Kadaffi, le 11 septembre au USA, la crise économique, la vie chère et j’en passe.
    La jeunesse a besoin d’espoir et d’encouragement. Je t’encourage à continuer cette forme de journalisme qui va à coup sûr entrainer la révolution des consciences et le changement de mentalités chez les jeunes.
    Chapeau à toi et bonne continuation

  • Le 12 septembre 2011 à 20:52, par Koffi-Gombo En réponse à : Vie d’étudiants burkinabè : Entre amphis et petits jobs

    Je suis de pres les articles publiés mais celui-ci est tres constructif.
    Les petits boulots au campus st a benir.
    Un ami tres proche, boursier des années durant, modeste, est passé par là. Ayant postulé a une bourse ou on exigeait d avoir fait un stage dans ca branche, c est son petit travail de gombo qui a valut l acceptation de son dossier et il sera retenu. Certains diront à tor que la chance lui à sourit mais avant tt il avait reunit les conditions propices. L ami va plus loin car c est avec ses économies qu il s offrira le billet d avion pour ca formation a bengué...
    Ne nous asseyons pas pour attendre des postes de reves !!!
    STT : Etre un Koffi-Gombo (comme le dise nos voisins invoirien) ne nuit pas forcement au rendement academique.

    RESPECTS A NOS FRERES ETUDIANTS !!!

  • Le 28 août 2015 à 16:26, par salif En réponse à : Vie d’étudiants burkinabè : Entre amphis et petits jobs

    COMME LE DISAIENT LES CAMARADES C’EST IMPOSSIBLE QUAND ON N’A pas DE SOUTIENT DE CONTINUER SES ETUDES COMME ON LE SOUHAITE.DONC LES PETITS JOBS QUE NOUS FAISONS EN MÊME TANT QUE LES ETUDES NOUS AIDENT BEAUCOUP A JOINDRE LES DEUX BOUTS.MOI JE SUIS A MA DEUXIÈME ANNÉE EN BIOLOGIE A BOBO MAIS JE NE CESSE DE FAIRE LA NAVETTE AU MARCHER POUR VENDRE LES ACCESSOIRES INFORMATIQUES SURTOUT MÊME QUE CE SONT LES ETUDIANTS MES PRINCIPAUX CLIENTS.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique