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Mine de Poura : Avis à repreneur

Publié le jeudi 8 septembre 2011 à 03h31min

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Ce n’est pas encore l’étape de l’appel d’offres pour retenir le meilleur des soumissionnaires. Mais ça ne saurait tarder afin de redonner vie à cette mine pionnière du pays, fermée en 1999. C’est tout l’objet de la visite du site par le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Kaboré, qui a fait le déplacement à Poura le 6 septembre 2011 pour s’enquérir de l’état des lieux.

Des bâtiments jaunis et fissurés par endroits ; des bureaux clos contenant toujours les sièges des ex-occupants ; des machines, pêle-mêle, sur cale ; l’usine muette abritant l’imposant appareillage de broyage et de moulage ; l’impressionnante poulie, inerte, qui transportait les travailleurs à 360 m dans les profondeurs du sol où se trouve le métal jaune, le tout au milieu de hautes herbes et d’arbustes qui ont poussé à l’occasion de la saison pluvieuse. C’est le spectacle désolant qu’offrent les restes de la mine d’or de Poura, ouverte en 1985.

Véritable cauchemar pour ce site aurifère pionnier du Burkina, qui a suscité bien des espoirs au sein de la classe politique révolutionnaire à l’époque.
Couvrant une superficie d’environ 1 250 km2, la mine a produit 15 tonnes d’or quand les machines tournaient à plein régime. Que s’est-il passé pour que Poura ferme ses portes en 1999 ?
Le ministre Salif Kaboré se veut prudent : “A l’époque, le Burkina n’était pas un pays minier. Par manque d’expérience, des erreurs ont dû être commises”.
L’or étant devenu, depuis quelque deux ans, la première ressource d’exportation du pays, les autorités ne veulent plus agir en amateurs.

En se rendant sur les ruines de la mine de Poura le mardi dernier, le ministre Salif Kaboré avait dans la tête une idée nette de ce que le gouvernement veut faire de Poura : relancer les activités de la mine. Mais pas à n’importe quelle condition. L’on procédera d’abord à une étude pour jauger la teneur du site en métal jaune. Ensuite, suivra l’appel d’offres à l’issue duquel on retiendra le meilleur soumissionnaire. Cette proposition sera soumise à l’appréciation du Conseil des ministres qui en décidera. Cela, “parce que je veux que ce travail soit fait dans la transparence totale”, confie M. Kaboré. Toutes ces mesures procédurales devraient se faire d’ici la fin de l’année. Une information accueillie dans la liesse par les populations de la localité, mobilisées pour recevoir le ministre. A leur tête, le maire de la commune, François T. Bognini.

Celui-ci affiche visiblement sa joie de voir la mine rouvrir ses portes, car les nombreuses ressources financières qu’elle générera pour la commune viendront booster les projets de développement initiés par le Conseil municipal. Quand on sait aussi que la reprise de Poura va redonner de l’emploi aux jeunes, on comprend qu’ils piaffent d’impatience. A l’image de Boukary Ouédraogo : “Je prie Dieu que les travaux de la mine démarrent vite pour qu’on ait du travail, car ici à Poura, la vie n’est pas facile. Présentement, je cultive, mais ça ne suit pas”. Mais à côté, un vieil homme s’interroge.

Ousmane Ouédraogo, dit “Imam Weogo”, est le doyen des orpailleurs de la localité.
Il s’inquiète du fait que la mine ne recrute pas les vieilles personnes et les enfants qui peuvent pourtant faire le travail de l’or.
Comme doléances, il demande au futur adjudicataire et au gouvernement d’examiner le problème. C’est dire combien les attentes sont grandes du côté de Poura si l’Etat venait à tenir sa promesse de rouvrir cette mine.

Nankoita Dofini

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2011 à 09:30 En réponse à : Mine de Poura : Avis à repreneur

    (je veux que cela soit fait dans la transparence)parlant de transparence et les 440 milliards de francs cfa que les sociétés minières ont reversées à l’ETAT courant 2010 (source AFRICA24) dites nous ou ça à été investi

    • Le 8 septembre 2011 à 12:08, par tièkadiyé En réponse à : Mine de Poura : Avis à repreneur

      Voilà une question pertinente, posée par quelqu’un de très intelligent. Dommage qu’elle ne trouvera jamais de réponse. Ou si. Ils vont nous en fabriquer si nous insistons ensemble.

      Merci mon frère. Ta question nous éveille tous et moi je demande à tout journaliste capable (pas péjoratif) de nous aider par ses investigations, à savoir où sont rentrer nos sous.

  • Le 8 septembre 2011 à 12:28, par Colline-mine En réponse à : Mine de Poura : Avis à repreneur

    La population de Poura a eu trop de promesses sur l ’ouverture de cette mine . Espérons que cette promesse soit la dernière et la bonne .

  • Le 27 septembre 2011 à 22:40, par aicha En réponse à : Mine de Poura : Avis à repreneur

    Bonjour ;
    Surement il ya une réponse à plusieurs question juste question de temps logique
    tout ira bien incha allah pour tout le monde
     ?????

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