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ALAIN YODA AU PASSORE : "S’il n’y a pas de consensus sur l’article 37, nous en tirerons toutes les conséquences"

Publié le mercredi 7 septembre 2011 à 02h18min

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Une délégation du Bureau exécutif national du parti majoritaire conduite par Alain Yoda était à Yako le samedi 3 septembre 2011 en vue de rencontrer tous les responsables des structures du parti au Passoré. Conformément aux recommandations du Bureau politique national, cinq points étaient à l’ordre du jour. Il s’agissait de donner des informations sur la vie du parti, sur les réformes politiques et institutionnelles, sur la situation nationale, sur les prochaines élections couplées législatives et municipales et enfin de déterminer les tâches des militants lors des discussions du CCRP (Conseil consultatif sur les réformes politiques) à l’étape régionale.

Sur ce dernier point, le chef de la délégation a précisé que la feuille de route de son parti est claire : "faire en sorte que nous allions de l’avant dans un climat serein tout en respectant la position des uns et des autres". Réagissant au tollé sur l’article 37, M. Yoda a rappelé que le Président du Faso, a rassuré que "seules les propositions consensuelles seront appliquées". "S’il n’y a pas de proposition consensuelle, nous en tirerons toutes les conséquences", a-t-il renchéri. Quant à Fatou Diendéré /Diallo, élue nationale au Passoré, son appréciation est positive sur l’ensemble des questions débattues. "L’optimisme est de mise. Le CDP vit et vivra au Passoré", a–t-elle déclaré, au regard de la mobilisation du jour.

Toutefois, les préoccupations évoquées par les militants attestent que le CDP va devoir travailler à remobiliser ses propres troupes avant de penser à conquérir l’électorat. Plusieurs intervenants ont décrié la gestion au sein de l’Etat, mieux au sein même du parti ; d’autres n’ont pas mâché leurs mots face à des promesses électorales non tenues. C’est le cas de la bretelle d’environ 2km à l’intérieur de Yako, de l’église des Assemblées de Dieu à la sortie vers Ouahigouya via la gare routière, qui attend d’être bitumée depuis 15 ans. Les victimes des violences inhérentes aux manifestations des scolaires ont aussi crié leur ras-le-bol face au mutisme du parti et ce, plusieurs mois après les incidents qui ont fait, faut-il le rappeler, beaucoup de dégâts sur des biens publics mais surtout privés à Yako. La délégation s’est ébranlée vers Gourcy pour les mêmes raisons après avoir pris congé des militants de Yako visiblement revigorés par ces échanges avec de hauts responsables de leur parti.

Abdoulaye DIANDA (collaborateur)

Le Pays

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