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JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

Publié le vendredi 2 septembre 2011 à 02h41min

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Jonathan Pitroïpa est aujourd’hui un des éléments clés de l’équipe de Rennes en France. Arrivé sur les bords de la Vilaine le 7 juillet 2011, l’Etalon au physique trompeur n’a pas tardé à se faire une place au soleil. Jonathan Pitroïpa est déjà auteur de 4 réalisations en 8 matches (3 buts en coupe d’Europe et un en championnat) et de 3 passes décisives. Il charme déjà les Rennais et les Burkinabè qui pourront désormais mieux le suivre plus que quand il était à Hambourg SV. A la faveur de notre séjour qui se poursuit ici au Canada, nous lui avons passé un coup de fil le 29 août dernier avant le match du 3 septembre prochain contre la Guinée Equatoriale à Bobo-Dioulasso. Humble et perméable, « Pit » avoue qu’il s’est beaucoup transformé grâce aux critiques.

Le Pays : Qu’est-ce que cela vous fait de jouer en ligue 1 française ?

Jonathan Pitroïpa (Etalon évoluant à Rennes en France) : C’est vrai que j’ai quitté Hambourg pour aller en France. J’ai pensé entre-temps que je pouvais franchir une autre étape. J’ai donc choisi Rennes avec bonheur ; Rennes a prouvé qu’il voulait vraiment de moi. En venant aussi à Rennes, je permets au public de mon pays, le Burkina Faso, de mieux suivre mes prestations car la ligue 1 française est beaucoup plus suivie par mes compatriotes. Il leur était difficile de me suivre quand j’étais à Hambourg. Vraiment, c’est une belle tribune pour me faire connaître. Je viens de commencer à m’exprimer dans ce championnat et je me réjouis de ce qui se passe.

Pourtant, le public Rennais n’a pas apprécié votre « gourmandise » dans vos dribles au cours de vos premiers matches. Qu’avez-vous ressenti après ces reproches à vous faits ?

(Rires) : C’est vrai qu’au départ j’ai raté des occasions de but ; Le public rennais avait envie que je marque, surtout que c’était notre premier match. Cette situation m’a beaucoup transformé et m’a permis de me convaincre davantage que Rennes a envie de me voir marquer. Je me suis décidé à lui faire plaisir et voilà que la suite nous a tous enchantés. Je marque et le public est vraiment sympa. Cela me donne beaucoup de courage.

La date du 13 août 2011 vous dit-elle quelque chose ?

(Hésitant il cherche.) : Le 13 ? Le 13 août…hum…

Un certain Rennes-PSG…

Ah oui ! C’est juste (rires). C’est vrai que ce match m’a beaucoup marqué. Un but en championnat contre le PSG, ça fait plaisir. Pour moi, le fait que j’aie marqué ce but me donne plus de confiance. C’est un but qui va rester longtemps gravé dans ma mémoire ;

Surtout que depuis 2010 vous n’avez plus marqué à Hambourg.

C’est vrai !

Voilà Pitroïpa s’adonner aux buts surtout en coupe d’Europe où il a déjà 3 buts en 4 sorties...

Vraiment, ce sont des buts qui m’ont énormément mis en confiance car, comme je vous l’ai dit, ça vous met en confiance. Voilà que tout d’un coup j’arrive à marquer. On me reproche souvent de ne pas marquer. Ce n’est pas que je ne puisse pas marquer beaucoup de buts, mais je ne suis pas un buteur attitré, même si à tout moment je peux en marquer. Je travaille à améliorer ma performance. Si je ne peux pas marquer, je fais marquer. A Rennes je vois que je suis un peu libéré dans ma tête et je me battrai pour mériter ma place.

A tel point que le public s’est vraiment laissé charmer par votre talent. Mieux, un duo ivoirien, Flamzy et Joskar, ont composé une chanson en votre honneur. Dans quelle circonstance cette chanson a–t-elle été écrite ? Qu’est-ce que cela représente-t-il pour vous ?

Cette chanson a été écrite après le match des Etalons contre la Côte d’Ivoire (ndlr, match aller comptant pour les éliminatoires de la CAN 2010 joué au stade du 4 août de Ouagadougou). Une musique en mon nom me fait honneur. Quand ils ont fini la chanson, ils ont essayé de rentrer en contact avec moi. Je suis content de voir que des artistes ivoiriens s’intéressent à un joueur burkinabè. Ça me fait plaisir de voir que des gens extérieurs me poussent à aller de l’avant.

Avec Charles Kaboré, Alain Traoré et Bakary Koné vous formez le quartor burkinabè qui défend le drapeau du Burkina dans ce championnat d’élite. Un gros défi ?

Tout semble marcher pour ces Burkinabè dans ce championnat. Dès le début du championnat, Alain Traoré a commencé à donner avec 5 réalisations et se trouve être le meilleur buteur du championnat français. C’est une très bonne chose pour lui parce qu’il n’arrivait pas à marquer. On sent maintenant qu’il a confiance en lui et il travaille bien et essaie d’évoluer. J’espère qu’il va continuer comme cela. Un autre Etalon essaie aussi d’avoir un grand niveau, je veux parler de Bakary Koné qui est à Lyon. Il a vraiment du talent. Il a déjà montré qu’il a le niveau et j’espère qu’il va continuer à travailler, toute chose qui va nous aider en équipe nationale. Il y a Charles Kaboré de Marseille qui essaie de se battre aussi, même si c’est un peu difficile pour lui. Il suffit qu’on l’encourage parce que je le sais capable. Il peut rebondir et je crois que ça va venir.

Ceci augure-t-il des buts et une victoire pour les Etalons le 3 septembre prochain à Bobo- Dioulasso contre les Equato-guinéens ?

On voit que tout le monde essaie de se battre dans son club pour jouer. Cela va faire du bien à l’équipe nationale. On va prendre du plaisir et faire plaisir au public burkinabè. J’espère que samedi prochain le public sera satisfait parce que tout le monde est en forme. On a besoin du soutien de ce public pour arriver à lui procurer énormément de plaisir.

Vous ne doutez pas que vous serez très attendu pour ce match de Bobo- Dioulasso. Prenez-vous l’engagement de remettre ce que vous faites actuellement à Rennes sur cette pelouse burkinabè ?

J’ai toujours éprouvé du plaisir à jouer en équipe nationale. Je sais que le public burkinabè m’encourage et me soutient. Ce qui fait que quand j’arrive, j’ai toujours envie de lui offrir le meilleur de mes matches. Je resterai le même Pitroïpa qui se fait plaisir sur un terrain de foot et qui n’oublie pas de faire plaisir à son public. Je me battrai aux côtés de mes coéquipiers pour que ce public ne soit pas déçu.

Pitroïpa pense-t-il que la participation des Etalons à la CAN 2012 est assurée ou se prend-il à émettre des réserves avant le dernier match en Gambie en octobre prochain ?

Il nous reste un match à confirmer en Gambie. Je ne peux pas dire que la qualification est assurée mais on se battra pour que le Burkina soit de nouveau à la CAN. On ira en Gambie pour arracher la qualification.

Comment avez-vous vécu la défaite des Etalons en match amical contre les Bafana Bafana à Johannesburg ? Pourquoi étiez-vous absent, à l’image d’autres professionnels, à ce match ?

Ça fait bizarre cette défaite de 3-0. Vous savez, tout joueur travaille à avoir une bonne préparation pour la reprise du championnat avec son club ; il ne sera donc pas prêt pour faire 11 heures de vol pour aller en Afrique du sud pour un match amical sans le consentement de son club. On ne pouvait donc pas être là. Conséquence, on a perdu ce match. C’est dommage ! La prochaine fois il faut qu’on soit mieux informé et que ce soit mieux organisé pour qu’on ne perde pas ce genre de match. Un match contre l’Afrique du sud est un grand match que tout joueur voudrait disputer. Malheureusement, ce match a été mal organisé et cela déteint sur la renommée de notre équipe nationale.

Depuis Rennes, vous avez certainement suivi les dernières informations sur la Fédération burkinabè de football. Quel commentaire ?

Au niveau de notre groupe, c’est la sérénité. Jusque-là, c’est le ministère des Sports qui s’occupe de l’équipe et il n’y a jamais eu de problème ; On lit effectivement dans les journaux que notre fédération a des problèmes. C’est à elle de mieux s’organiser pour que nous ayons une fédération capable de gérer une équipe nationale et organiser des matches.

Pitroïpa aime-t-il les pronostics ?

Non ! Pas du tout ! Je sais seulement que je monte toujours avec détermination sur un terrain et je prie Dieu pour qu’il nous aide, mes coéquipiers et moi, à avoir le gain du match.

Exceptionnellement, jetez-vous à l’eau pour le pronostic du match du 3 septembre.

Je crois que le score sera de 3 à 1 pour le Burkina Faso.

Dont un but de Pitroïpa ?

J’essayerai de faire de mon mieux. Je crois que oui !

Propos recueillis depuis le Canada par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 2 septembre 2011 à 09:34, par leprospère En réponse à : JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

    DU COURAGE FRANGIN ! on est fier de toi !!!PUISSE LA GRÄCE DU TOUT-PUISSANT T’ACCOMPAGNER TOUJOURS !

  • Le 2 septembre 2011 à 11:34, par jeune patriote africain indigné En réponse à : JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

    "A la faveur de notre séjour qui se poursuit ici au Canada...", "Canada par Alexandre Le Grand ROUAMBA"

    as tu besoin de nous préciser tout ca ? nous on s’en fou de ca ; c’est le contenu de l’info que tu veux faire passer qui nous interesse. ok ? Que tu sois au Canada ou pas, nous ca nous fou au pôle nord. Même en étant au Faso le coup de fil pouvait être passé. Nous on est calé au Faso et on est fier. voilà. Vive le Faso ! Et malheur à ceux qui pensent que le fait d’être dans un pays occidental est une fierté. Pauvres africains

  • Le 2 septembre 2011 à 16:22, par montana En réponse à : JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

    le canada ce n est pas l occident

  • Le 3 septembre 2011 à 19:32 En réponse à : JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

    Jeune patriote qafricain indigné, apparemment tu vas t’indigner pendant longtemps car je suis ce journaliste, Alexandre Le Grand, mais il voyage beaucoup. Ne fais pas le jaloux ou l’aigri. ça ronge et ça tue vite ! tu devrais plutot le féliciter. Allons, calmons le jeu. en plus il a fait un bon travail en pensant passer un coup de fil au joueur , même étant au Canada. Tu dis qu’il peut bien passer le coup de fil en étant à Ouaga. Combien de journalistes y-at-il à Ouaga et qui n’ont pas eu cette initiative ? Je crois que généralement , dans les compte-rendus des journalistes on mentionne toujours la date et le lieu où le travail a été fait. Tu vois donc mon "patriote africain indigné", ta querelle n’est pas juste , jusqu’à tu ne sais même pas que le Canada n’est pas en occident. Indigne-toi plutôt contre ton ignorance au lieu de t’en prendre à des gens qui cherchent à informer nous autres.

  • Le 3 septembre 2011 à 19:35, par Le citoyen En réponse à : JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

    Jeune patriote qafricain indigné, apparemment tu vas t’indigner pendant longtemps car je suis ce journaliste, Alexandre Le Grand, mais il voyage beaucoup. Ne fais pas le jaloux ou l’aigri. ça ronge et ça tue vite ! tu devrais plutot le féliciter. Allons, calmons le jeu. en plus il a fait un bon travail en pensant passer un coup de fil au joueur , même étant au Canada. Tu dis qu’il peut bien passer le coup de fil en étant à Ouaga. Combien de journalistes y-at-il à Ouaga et qui n’ont pas eu cette initiative ? Je crois que généralement , dans les compte-rendus des journalistes on mentionne toujours la date et le lieu où le travail a été fait. Tu vois donc mon "patriote africain indigné", ta querelle n’est pas juste , jusqu’à tu ne sais même pas que le Canada n’est pas en occident. Indigne-toi plutôt contre ton ignorance au lieu de t’en prendre à des gens qui cherchent à informer nous autres.

  • Le 3 septembre 2011 à 19:39, par Assane En réponse à : JONATHAN PITROIPA (ETALON ) : « Les critiques m’ont beaucoup transformé »

    Ecoutez, quand yu lis ce "pzatriote africain" qui se dit indigné, tu sens que ce sont des querelles de journalistes. ceux qui ne foutent rien , sont toujours comme cela ! Ils voient toujours tout en noir

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