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Le ministre de l’Industrie et du Commerce à Koudougou : La petite colère de Patindé Arthur Kafando

Publié le mercredi 31 août 2011 à 02h08min

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Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Patindé Arthur Kafando, était à Koudougou le samedi 27 août dernier. L’objectif, selon l’intéressé, était de prendre contact avec les services techniques de son département et de visiter certaines infrastructures devant abriter les services déconcentrés du MICA. A ce propos et concernant le non-respect des textes en matière d’application des prix de certains produits de grande consommation, Arthur Kafando n’a pu s’empêcher de piquer une petite colère.

C’est autour de 11h que le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), Patindé Arthur Kafando, et sa délégation ont été accueillis par le gouverneur et certaines autorités de la place. Après un arrêt au gouvernorat pour un bref entretien, le premier point de chute fut les locaux devant abriter l’Inspection régionale des Affaires économiques, situés au secteur 4. C’est là que le ministre a eu sa première poussée de colère devant tant de gâchis.

Vue de dehors c’est un joli bâtiment de type R+1 destiné à l’administration. Mais à l’intérieur, c’est tout autre chose. Bâtiment inoccupé alors que réceptionné depuis 2007 ; intérieur rongé par l’eau, la moisissure, des toiles d’araignées, excréments d’animaux et croulant sous la poussière. Mais pourquoi un tel abandon ? En fait, le bâtiment n’a jamais été occupé. "Il y a des problèmes de malfaçon qu’il faut revoir. Le chantier a été fait sans suivi des services techniques du ministère et il n’y a aucune garantie de fiabilité", nous a confié le ministre.

En plus de cela, il y a un occupant dans l’enceinte de la future direction qui refuse de libérer les lieux. Ce qui fait qu’à côté de la "belle bâtisse", trône une concession constituée de cinq cases rondes, de poulaillers et autres. Le ministre a promis que tout serait mis en œuvre pour résoudre ce problème. Concernant l’infrastructure elle-même, Patindé Arthur Kafando a dit que ses services prendraient des mesures urgentes, car il ne trouve pas normal qu’avec la rareté des ressources on gaspille le peu qu’on arrive à mobiliser pour construire des infrastructures peu fiables.

"Nous allons faire une évaluation et nous verrons pour que ces locaux soient fonctionnels dans les meilleurs délais", a promis le ministre. Du reste, Patindé Arthur Kafando a déclaré que l’objectif visé à travers cette visite, c’était de prendre contact avec les services techniques déconcentrés de son ministère, d’encourager et mobiliser les agents pour l’atteinte des objectifs de mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD), conformément à la lettre de mission que le Premier ministre lui a donnée.

La visite des locaux abritant présentement les services du bureau des Affaires économiques n’a guère davantage réjoui le ministre Kafando. Ce bâtiment, situé en pleine zone commerciale, est d’un autre âge. Salles vétustes, étroites et inconfortables sont les caractéristiques de ce service qui, il faut le dire, n’est pas digne d’un service déconcentré de ministère. Sur place et autour d’une table de fortune, comme pour partager l’inconfort dans lequel travaillent les agents, le ministre a eu des échanges avec le personnel.

Au cours des échanges, le ministre Arthur Patindé Kafando a évoqué le problème de la non- application des textes réglementant les prix des produits de grande consommation. Il faut dire qu’à Koudougou ces mesures ne sont presque pas observées et cela n’a pas du tout plu au ministre.

"Les opérateurs économiques et les commerçants n’ont pas appliqué les mesures jusqu’au bout et nous allons donner des instructions pour que des contrôles stricts soient opérés. Cela va être fait dans la durée pour que les populations aient des produits dont les prix sont assez maîtrisables sur le marché", s’est engagé le ministre.

Selon lui, ses services vont accentuer les contrôles et ceux qui se feront prendre seront sanctionnés. "Nous allons veiller tout de même à ce que ceux qui vont acquérir les produits ne les revendent pas à perte. Un dispositif réglementaire sera mis en place qui régira les marges et les marques, mais aussi la taxation d’un certain nombre de produits de fabrication locale", s’est engagé le ministre Patindé Arthur Kafando.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 31 août 2011 à 03:12 En réponse à : Le ministre de l’Industrie et du Commerce à Koudougou : La petite colère de Patindé Arthur Kafando

    Ce ministre apparemment ignore tout du Burkina et des realites. Ce n’est pas une colere qu’il va piquer mais une crise cardiaque s’il va plus loin que Koudougou. Se facher c’est bien mais resoudre les problemes c’est encore mieux.

  • Le 31 août 2011 à 14:06 En réponse à : Le ministre de l’Industrie et du Commerce à Koudougou : La petite colère de Patindé Arthur Kafando

    Finalement nous devons rire de cette situation car le ministre et tout les autres nous font leur cirque.Ils font tous semblants sinon chers compatriote,a quoi servent les gouverneurs,les haut commissaires,les préfets,les structures déconcentrées ?Après chaque ministre ou barons du CDP vient nous faire son cinéma.Je suis vraiment dégoûté de nos faux gouvernants.Que de la pourriture mais chacun paiera un jour

    • Le 31 août 2011 à 17:06, par fissoni En réponse à : Le ministre de l’Industrie et du Commerce à Koudougou : La petite colère de Patindé Arthur Kafando

      C’est un batiment public donc tant pis ,on se met plein les poches ,sinon quel burkinabè va se faire construire un R+1 ou une simple case sans suivi.Tout montre le manque de rigueur dans l’administration burkinabè.
      Ce n’est pas maintenant qu’il faut crier au loup.On aurait dû suivre les travaux dès la pause de la première pièrre.
      n’importe quoi.De A à Z C’EST A DIRE, DEPUIS LE SOIS DISANT ENPRENEUR JUSQU’AU CONTROLEUR DES TRAVAUX CHACUN VEUT METTRE SE PLEIN LES POCHES .MEME LE MINSITRE LE SAIT ALORS QU’IL NE SOIT PAS ETONNE DE LA QUALITE DES TRAVAUX.

  • Le 31 août 2011 à 18:55, par Man-miwanh Somda En réponse à : Le ministre de l’Industrie et du Commerce à Koudougou : La petite colère de Patindé Arthur Kafando

    Je trouve tout simplement que ce sinistre, pardon ce ministre et bien d’autres sinistres (ministres) du régime de Blaise Compaoré nous prennent pour des cons ou des moutons des bas pâturages de Falangoutou.
    Ils nous jouent toujours la même comédie. Je vous donne ici trois faits dont j’ai été témoin oculaire il y a une dixaine d’années :

    1- En 1998, alors que salif Diallo faisait encore partie de ces grands maitres à penser du régime Compaoré et tout puissant sinistre (ministre) de l’agriculture qu’il était, avait fait semblant de piquer une crise de colère devant des journalistes lors d’une de ses visites de supervision du chantier de construction de la piste agricole Dano-Koper-Dissin, financé par le FIDA à travers le projet de développement du Sud-Ouest (PDR/SO). Ce jour là il promis le feu de l’enfer à l’entrepreneur si ce dernier ne s’exécutait pas dans les délais. Cette entreprise qui était basée à Bobo-Dioulasso n’était rien d’autre d’une entreprise créée de toute pièce par l’un de ses grands amis pour exécuté la plus part des travaux de construction dans la plus part des projets/programmes gérés dans ce département ministériel. Finalement c’est le génie militaire qui a essayé de colmater les brèches du chantier. Plus de 10 ans après ce chantier qui avait tant fait rêver tous les habitants du sud-ouest ; cette route est devenu la route de la désolation avec tous les accidents qui ont lieu sur cette route à cause des ouvrages de franchissement inachevés ou impraticables. Mais rassurez-vous la réception des travaux a pourtant été faite noir sur blanc.
    2- En 2002 j’étais une fois encore membre de la grande tournée (comme il l’affectionnait) du tout puissant sinistre en charge de l’agriculture, sinistre d’état qui devait le conduire dans le Sud-Ouest et particulièrement à Batié. A l’étape de Batié, salif Diallo avait constaté avec nous ce jour l’abandon du chantier de construction du haut commissariat de cette nouvelle province qui venait d’être créée il n’y avait pas longtemps et qui avait besoin d’infrastructures pour abriter les pauvres fonctionnaires qui y étaient affectés. Ce jour là encore il promit vendre le feu à l’entrepreneur qui avait le marché de construction. Nous sommes en 2011 ; pour tous ce qui connaissent Batié jetez-moi la première pierre si ce bâtiment a été achevé selon les termes du marché. Mais croyez-moi chers lecteurs, la réception a bel et bien été faite sur du papier glacé.

    3- Enfin troisième et derniers exemples. Qui se rappelle encore de ce lancement des travaux du grand barrage hydroélectrique qui, ce fameux projet qui devait sonner l’autonomie énergetique du Burkina. Ce chantier "pharaonique" qui devait être réalisé par une entreprise Sud-Africaine a été effectué à Diébougou en grande pompe en 1999 sous le premier des sinistres Kadré Désiré Ouédraogo. Les stigmates de cette cérémonie de lancement sont encore visible dès que vous entrez dans la ville de Diébougou en venant de Dissin. Mais qu’est-il devenu l’enquête parlementaire qui a abouti à la dénonciation de la plus grande arnaque jamais infligée au peuple Burkinabé ? Qu’est-il devenu ce premier sinistre par la suite ? Non content d’avoir fait preuve de mal gouvernance, ce monsieur se prélasse dans les grandes places occidentales avec famille et enfants dans le grand luxe insultant et tout cela au dos du pauvre contribuable Burkinabé sous prétexte qu’il est ambassadeur.

    Ceux sont là trois faits dont j’ai été témoin direct et don je garde encore un souvenir amère par rapport au gaspillage de nos maigres ressources. D’autres exemples, je les ai à la pelle et je peux écrire tout un livre.

    Blaise Compaoré peut-il dire ignorer ou ne pas être au courant des pratiques de ses plus proches collaborateurs que sont les ministres, gouverneurs et autres ?
    S’il le dit c’est qu’il est soit malhonnête ou soit cela voudrait simplement dire qu’il n’est plus digne de gérer ce pays. Dans quel cas il doit rendre le tablier et faire place à des jeunes plus compétents et plus soucieux du bien être de nos populations.

    Si malgré tout le gâchis que Blaise et ses sinistres font subir au Burkinabé nous ne disons rien, ne pensez pas que nous sommes des moutons ou que nous avons une mémoire de poule. Nous sommes sure et certain (et nous notons tout dans le secret de nos blocs-notes)qu’un jour ou l’autre vous allez tous rendre compte au peuple entier comme cela se fait déjà en Tunisie, en Égypte et bientôt en Libye et en Syrie.

    Il y a un adage populaire de chez nous qui dit que "le sorcier oublie toujours ses méfaits mais les parents des victimes n’oublient jamais même s’ils ont pardonné". Donc à bon entendeur.....chers sinistres !
    La patrie ou la mort, nous vaincrons...cette devise c’est pour très bientôt !

  • Le 31 août 2011 à 19:46, par daba En réponse à : Le ministre de l’Industrie et du Commerce à Koudougou : La petite colère de Patindé Arthur Kafando

    Je suis parfaitement d’accord avec le forumiste SOMDA, j’emprunte cette piste agricole (Dano-Koper-Dissin) pour aller dans mon village. C’est vraiment n’importe quoi. Il est temps que nous disions la vérité à ces bronzes du CDP qui sont originaires du Sud-Ouest de nous laisser dans notre misére. S’ils ne peuvent pas nous aider comme leurs camarades mossis des autres régions, qu’ils ne viennent pas solliciter notre suffrage.

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