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DSK : La justice américaine débande

Publié le mercredi 24 août 2011 à 03h12min

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Non, le miracle n’aura pas lieu pour Nafissatou Diallo : la troisième comparution de DSK aura été celle de la bonne fortune. Il la subodorait déjà, puisque mardi 22 août 2011, les assistantes de Cyrus Vance Jr notifiaient à la plaignante, Nafissatou Diallo, la décision du procureur d’abandonner les poursuites contre DSK. La séance du 23 août n’avait pour objectif que l’entérinement de ladite mesure par le juge ; ce qui fut fait séance tenante, puisque Michael Obus déclara classée l’affaire DSK, mettant fin à une affaire juridique des plus rocambolesques qui dura trois longs mois et demi.

Et du coup, voilà l’ancien grand boss du FMI de nouveau libre comme le vent ; il peut reprendre son passeport et s’en aller où bon lui semble. A présent il a bien le droit de jubiler tandis que son adversaire pleure à fendre l’âme.

Et pourtant, cette relation sexuelle a eu lieu, puisque même le procureur le reconnaît ; quant à savoir si elle a été consentie ou non, « that is the question » ; c’est bien là que même la justice américaine achoppe ; et dans ce duel qui opposait la parole de DSK à celle de Nafissatou, la femme de chambre était vouée à perdre la face ; la raison en est simple : elle s’était permis certains petits arrangements avec la vérité, et sur sa vie passée et sur les évènements de la chambre 2806 de l’hôtel Sofitel ; des arrangements jugés coupables au point de la rendre elle-même peu crédible.

Il n’y aura pas de procès au pénal de l’affaire, et Nafissatou peut rengainer son souhait de voir DSK croupir dans quelque cellule secrète d’un pénitencier américain. Cette procédure pénale, la femme de chambre l’aura perdue sur toute la ligne et grâce à ses propres soins. Aura-t-elle plus de chance de remporter celle civile, puisqu’une plainte a été déposée à cet effet ?

On devra attendre pour le savoir. Mais à supposer qu’elle y obtienne gain de cause, on doute que les dommages et intérêts qu’on pourrait lui verser puissent lui faire oublier ce qui aura assurément constitué le pire de ses cauchemars au pays de l’Oncle Sam, où elle avait eu la malencontreuse idée de croire qu’elle pourrait faire fortune.

DSK n’en a cure, à présent, que Nafissatou Diallo pleure comme une Madeleine ; elle est bien celle par qui le ciel américain lui est tombé sur la tête ; elle est encore celle à cause de qui il a goûté aux rigueurs du pénitencier de Rikers Island. Lui, à présent, est libre ; et son souci premier, on l’imagine, sera de faire ses cliques et ses claques, de faire un crochet au FMI, histoire d’aller faire des adieux émouvants à des amis qui se seront lamentés trop longtemps sur son infortune, avant de sauter dans un avion, en compagnie de sa très fidèle compagne, Anne Sinclair, pour retrouver, à Paris, amis, parents et fidèles qui les attendent pour sauter le champagne.

Mais ce champagne-là a de fortes chances de présenter quelque part quelque goût amer ; car, même libre de toutes les charges qui pesaient sur lui, DSK ne sera jamais blanchi ; cette affaire ne lui vaudra pas une sévère réclusion dans quelque pénitencier mal famé du Bronx ou de Brooklyn, mais l’ancien grand patron du FMI ne bénéficiera pas non plus de la pureté d’un sou neuf. La liberté est acquise, certes, mais l’honneur est loin d’être sauf ; pis est, l’opprobre est là, qui risque de ternir un peu plus et à tout jamais la réputation, déjà fort sulfureuse, d’un homme qui a tellement accumulé les affaires de mœurs qu’il finit par faire croire qu’il a décidé de faire du soin de sa vie privée le cadet de ses soucis. Même libre comme le vent, DSK serait bien inspiré de garder un profil bas en évitant la parade facile, car, pour le dire tout net, cette affaire dont il réchappe, à vrai dire, ne l’honore absolument pas.

La procédure alambiquée du système judiciaire américain aura tourné en sa faveur ; cela ne signifie absolument pas que sa relaxe est synonyme de virginité morale et qu’il est indemne de tout égarement dans ce mystère qui se sera passé dans le secret de la chambre d’hôtel. Et peut-être même qu’au fond de lui-même, l’homme se dit bien qu’il est coupable de quelque chose, que les avocats de Nafissatou Diallo se seront révélés incapables de prouver, ladite chose se trouvant dans le for intérieur de celui qui l’a commise. Mais enfin… l’homme est libre ; espérons seulement que pour lui ce ne soit pas la seule chose qui compte.

DSK n’est pas au bout de ses peines cependant ; mais les plaintes qui l’attendent, qu’elles proviennent de Nafissatou Diallo ou de Tristane Banon, qu’elles soient déposées en France ou aux Etats-Unis, on peut les cumuler, elles paraissent de simples broutilles si on les compare au verdict qui aurait attendu DSK si toutefois le procès avait eu lieu.

Dans le pire des cas, l’ancien patron du FMI devra se délester de quelques liasses de billets de banque qui dédommagent les plaignantes, et sa vie nouvelle poursuivra son cours. Pour faire court, on dira que dans juste quelques jours, peut-être, DSK ne sera plus à la une de l’actualité ; tout comme il est fort probable qu’il ait perdu, peut-être à tout jamais, l’opportunité d’être le numéro 1 des Français à l’issue de la présidentielle de 2012 ; cette sombre affaire aurait alors compromis pour toujours le destin politique qu’il avait à portée de main ; on ne le plaindra pas outre mesure : même ayant perdu la direction du FMI, DSK ne mourra pas de faim. Il n’est pas sûr, par contre, que l’on puisse dire pareille chose de Nafissatou Diallo : il se pourrait que la femme de chambre, dans son humiliation, agonise et voie désormais sa vie pourrir et devenir un enfer vécu au quotidien. Elle, à présent, sait que cette affaire désormais classée, commence pour elle le pire des cauchemars. Et la question se pose de savoir comment et combien de temps elle l’endurera.

Jean Claude Kongo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 24 août 2011 à 04:56 En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Oui, Nafissatou Diallo aura a repondre devant les services de l’immigration americaine pourquoi elle a menti pour obtenir sa carte verte. Un faux dossier de viol qu’elle a dit avoir subi dans sa Guinee natale. Sa carte de residence permanente pourrait etre revoquee et elle pourrait recevoir une lettre de l’immigration lui demandant de quitter le territoire americain. Autre fait, elle aurait mentie sur les papiers de taxes en y mettant des enfants qui appartiennent a des amis, les services de l’IRS (Internal Revenue Services) pourraient la poursuivre pour faux et usage de faux.
    Bien que ces faits ne soient pas directement lies a ce qui s’est passe a SOFITEL HOTEL, les versions contradictoires des faits a SOFITEL HOTEL viennent endommager davantage son dossier. Bref, la justice americaine serait prete a envoyer DSK en prison comme elle l’avait deja faite des le 14 Mai, mais Diallo est tres peu credible, pour ne pas dire pas du tout credible.

  • Le 24 août 2011 à 10:04, par le Pacifiste En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Une bonne analyse. Mais il faut dire que je suis personnellement déçu de cette affaire. La justice américaine s’est fourvoyée à jamais dans cette affaire. Elle a eu peur de juger DSK même si comme vous le dites, Nafissataou Dillo s’était permis certains petits arrangements avec la vérité, et sur sa vie passée. Mais qu’est ce que cela à avoir avec la réalité des faits. Peut-on me dire qu’il n’y a pas eu de rapport sexuels ?. Moi je ne pose pas le problème en termes de rapports consentis ou pas. Je le pose en termes de moralité pour un présidentiable comme DSK. C’est parce qu’il a prêté le flanc qu’on l’a frappé. S’il n’avait pas tenté, il n’aurait pas eu ces déboires là. Qu’il arrête de mentir à ses collègues du FMI et de divertir le monde. C’est indigne d’une personnalité de son rang. La justice américaine a été injuste avec cette pauvre femme de chambre venue d’un des pays les plus pauvres au monde, chercher fortune aux USA au profit d’un homme puissant venu d’un des pays les plus puissants au monde. J’avais dit en d’autres circonstances dans cette même affaire que la justice des pauvres ne triomphera pas devant la justice des riches. Et dites-moi, pourquoi il ne s’est pas trouvé un Blanc pour défendre Nafissatou. Elle était défendue par des Noirs et DSK s’est entouré d’avocats blanc

    • Le 24 août 2011 à 18:08 En réponse à : DSK : La justice américaine débande

      Mon ami sais-tu que nul ne peut se faire prevaloir de ses propres turpitudes ? Connais-tu exactement la version des faits d’après DSK ? Pourqoui les avocats de DSK ont toujours dit que le rapport sexuel était était consenti ? Pourquoi Nafissatou devait mentir si elle a été violée ? En resumé pour le procureur comme pour tout autre homme Nafissatou cherchait utre chose en mentant.

  • Le 24 août 2011 à 12:22 En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Dans cette affaire, Nafissatou serait bien sereine, même si elle perd au pénal et au civil si elle n’a pas menti à elle-même. Si ce n’était pas un "sex party agreement" mal ficelé entre elle et DSK, qu’elle a voulu exploité autrement. Si tel est le cas, elle en souffrirait jusqu’à la fin de ses jours, surtout elle qui a reçu une éducation "religieuse et de bonne fille africaine" comme on nous l’avait présenté. Mais si elle est sincère et victime, sa foi en Dieu peut surpasser l’humiliation qu’elle a subie et du point de vue humain.

  • Le 24 août 2011 à 14:01 En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Merçi seigneur pour tous tes biens fait. C est toi le plus fort.

  • Le 24 août 2011 à 14:50, par francis En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    pourquoi n’a t-elle pousuivi ceux qui l’ont violé collectivement dans sa guinnée natal. on ne peut reclamer justice aux autres quand chez nous en afrique ces mêmes crimes ne sont jamais punis. nos frères guinéens qui s’indigne contre la justice americaine doivent d’abord reclamer justice pour les femmes violés lors de la repression au stade par le regime Daddis. arrêtons d’attendre des autres ceux qu’on ne donne pas chez nous.

  • Le 24 août 2011 à 15:03, par Mentalist En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    La leçon est claire : Quand on est riche et blanc, on peut violer une femme noir et pauvre sans rien craindre !
    That is America !

    • Le 24 août 2011 à 17:19 En réponse à : DSK : La justice américaine débande

      n’importe quoi !

    • Le 24 août 2011 à 17:35, par Gracias En réponse à : DSK : La justice américaine débande

      S’il vous plait,ne détournez pas les problèmes.La justice américaine n’a pas hesité a arreter DSK.Alors,ce n’est pas une histoire de racisme et de riche contre pauvre.Arretez de voir les choses dans ce sens.Tout comme DSK a subi l’humiliation,ND n’a eu que ce qu’elle mérite...

  • Le 24 août 2011 à 18:11, par Ad’mada En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Il faut être blanc pour croire à une parole mensongère de Nafissatou. Soyons honnêtes et raisonnables. Quel âge donnez-vous à DSK ? Il a quelle force pour violer cette négresse pleine de malhonnêteté ? Est-ce que son papa qui l’a mise au monde peut-il à cet âge agresser une femme de son âge ?

    Ne soyons pas racistes et subjectifs.

  • Le 24 août 2011 à 20:05, par trop c’est trop En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Moi j’ai honte de la couleur de ma peau et je demande pardons à nos soeurs qui defendent l’idéfendable. Dite la vérité SVP car c’est porteur de lecons.
    Au regard des faits comme cités je dirais Nafissatou est une prostitué qui devrait se resigner à souffrir sa douleur dont elle est coupable elle meme. DSK a loué l’hotel et il est libre dans la suite. Pourquoi elle a violé la suite de DSK si elle n’est pas consentente, pire s’adonner à des bétisses meme si c’est pour de l’argent ? De plus travaillant dans l’hotel n’était il interdit pour elle de se comporter de la sorte ? Enfin un homme peut il obligé une femme à faire ce qu’elle évoque dans ces rapports douloureux hors moeurs OU ENCORE TENAIT IL UNE ARME DANS SA MAIN. Ayez honte de parler de n’importe quoi ou de vouloir plaider pour cette idiote qui n’honnore pas la couleur de notre peau et pourtant ambassadrice au USA. Au déla meme si elle a été utilisé pour régler les comptes à DSK, a t’elle réféchis du revers ou des conséquences ?
    L’argent qui n’honore pas Nafissatou sale africaine au regard de la couleur opposé ici.
    Pour conclure merde à cette dame et à toutes celles ou ceux qui osent vomir du n’importe quoi ? La femme africaine mérite autre visage que le visage ideux de cette pute !
    saleté, saleté saleté !

  • Le 24 août 2011 à 23:33, par john En réponse à : DSK : La justice américaine débande

    Etes vous sure de ce que vous avancez ? supposons que la dame soit votre fille ou votre mere. Auriez vous le courage de la denigrer de la sorte ? pourquoi nous africains on ne peut pas s entendre, meme dans un cas de viol d une de nos soeurs on n a le courage de la vilipander ajouter. Avec tout ca on s etonne que le blanc soit plus fort.

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