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Me BENEWENDE SANKARA A YAKO : Education et reboisement au menu

Publié le vendredi 19 août 2011 à 01h49min

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Me Bénéwendé Stanislas Sankara, chef de file de l’opposition politique, après une longue absence, a séjourné au Passoré, le lundi 15 août 2011 jour de la fête mariale (Assomption) pour les fidèles catholiques. Au menu, dans la ville de Yako, une visite d’encouragement aux initiateurs des cours de vacances qu’il a parrainés et une séance de reboisement sur sa propriété, à la sortie Sud-Ouest de Yako, organisées par des étudiants natifs du Passoré.

Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a reconnu avoir effectivement mis du temps avant de retrouver les siens du Passoré depuis qu’il a été nommé porte- parole de l’opposition burkinabè. Toutefois, ses militants n’ont pas pour autant baissé les bras et la visite du 15 août 2011 lui a permis de s’en rendre compte. Sans que la fédération provinciale ne batte le rappel des troupes, la politique n’étant pas à l’ordre du jour, selon le patron de l’UNIR/PS, ces derniers étaient des dizaines à l’accueillir au siège du parti et à l’accompagner dans les classes et surtout sur le terrain du reboisement. Là-bas, 1 500 eucalyptus et 300 moringa ont été mis en terre.

Accompagné de Fidèle Kientega, élu national du Passoré, Me Sankara s’est prêté à nos questions sur les motivations réelles de sa visite à Yako, au milieu des plants nouvellement mis en terre. Voici ce qu’il nous a dit : "Je voudrais vous dire grandement merci pour l’intérêt que vous avez porté à cette activité qui s’inscrit en droite ligne de la lutte contre la désertification. L’UNIR/PS, à travers son Programme alternatif sankariste, met au rang des priorités comme devant être une réalité à travers le reboisement, la lutte contre la divagation des animaux surtout à cette période du reboisement. Mais quand on reboise, il faut aussi protéger. Sur le terrain, nous sommes là avec des étudiants, tous du Passoré, qui ont voulu spontanément s’organiser pour que ce 15 août, fête mariale, soit consacré au reboisement sur ce terrain qui nous appartient.

Notre satisfaction est qu’au-delà de l’activité, ce sont des fils de la même localité qui se retrouvent. S’agissant des cours de vacances, il faut dire que quand vous investissez dans l’éducation, vous construisez l’avenir de façon solide. En ce qui concerne les cours de vacances qui sont donnés par des professeurs scientifiques, notamment dans les mathématiques et les sciences de la vie et de la terre, nous espérons que cette première édition pourrait être rééditée les années à venir. Il y a déjà plus d’une centaine d’élèves qui en bénéficient et pour moi, c’est formidable en ce sens que ce n’est pas le regard politique, politicien qui est derrière cette activité. Je pense que ce qu’il faut retenir avant tout, c’est que le Passoré ne peut véritablement aller de l’avant que si nous avons des cadres bien outillés, compétents. Déjà, c’est une fierté de savoir qu’au Passoré, nous avons plusieurs prix notamment celui de l’excellence (NDLR : à l’école primaire pour l’édition 2011 au Nord) et je pense qu’en investissant dans l’éducation de nos enfants, en leur donnant plus d’outils, c’est tout le monde qui gagne.

Deuxièmement, c’est la spontanéité avec laquelle des professeurs, tous natifs du Passoré, ont voulu sacrifier leurs vacances au profit de leurs petits frères ; j’ai trouvé cela extraordinaire et c’est pourquoi je souhaite que l’on mette le regard politique et politicien de côté parce qu’il n’y a de politique qui vaille que lorsque vous avez la même vision, le même chemin à emprunter, le même destin à partager".

Abdoulaye DIANDA (Collaborateur)

Le Pays

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