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SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

Publié le vendredi 19 août 2011 à 16h54min

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Le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Kaboré ne veut pas faire dans la dentelle quand il s’agit des orpailleurs qui défient l’interdiction de leur activité pendant l’hivernage. De même, il souhaite dans l’entretien qu’il nous a accordé, que ceux qui utilisent le cyanure soient dénoncés. Il aborde bien d’autres sujets en rapport avec le secteur des mines.

Le Pays : L’or est devenu en 2009 le premier produit d’exportation du Burkina. Vous venez d’arriver à la tête du ministère. Quelles sont vos priorités en ce qui concerne les mines ?

Salif Kaboré : Je crois que le Burkina est en train d’entrer dans le cercle des pays producteurs d’or. Nous avons produit 24 tonnes et demi en 2010 ; si nos objectifs se réalisaient, nous atteindront environ 27 tonnes en 2011. Cela veut dire que quelque part, la production d’or prend de l’ampleur. L’or est devenu le premier produit d’exportation. En 2010, les sociétés minières ont versé à l’Etat environ 440 milliards de FCFA. L’or contribue à hauteur de 7,28 % au niveau du PIB (Produit intérieur brut). Il y a aussi des perspectives d’ouverture de nouveaux sites miniers dans notre pays. Mais nous n’allons pas seulement nous contenter de l’or. Imaginons un seul instant que nous revenons à la situation de 2000 où le cours de l’or était à 300 - 400 dollars l’once. Ce ne serait pas bon pour le pays. Voilà pourquoi nous travaillons à diversifier nos sources de production. A ce titre, la mine de zinc de Perkoa devrait être opérationnelle en avril 2012. Il y a aussi le projet Tambao qui a beaucoup de potentialités et pour lequel nous n’avons pas encore un promoteur pour développer cette mine. Ensemble, nous devons travailler à faire de telle sorte qu’au-delà de l’or, nous ayons d’autres sources de revenus pour notre pays.

Plusieurs mines ont connu des crises entre février et mai 2011. Comment le ministère s’est-il impliqué pour les résoudre ? Et comment pensez-vous régler la question des quotas des personnels étrangers dans les mines ?

Nous avons connu des crises de jeunesse dans pratiquement toutes les sociétés minières du Burkina entre le mois de février et d’avril. Mais en relation avec le ministère en charge du travail, nous sommes entrés en discussion avec les employeurs et les employés en vue de trouver des solutions pour que ces mines puissent reprendre le travail. Vous savez que lorsqu’il y a un arrêt de travail, c’est tout le monde qui perd. Le patron n’a pas sa production d’or, l’employé n’a plus son salaire à la fin du mois et toutes les activités économiques qui gravitent autour de la mine s’arrêtent. Le ministère en charge du travail s’attèle pour que d’ici à la fin de l’année, nous ayons une convention collective relative au secteur minier. Au-delà de tout cela, il faut dire que nous n’avons pas une tradition minière, ce qui fait qu’il y a des attentes mal fondées dans les différentes localités. Je voudrais dire que nous travaillons aussi dans le domaine de la formation. L’école des mines de Fada est ouverte et nous travaillons à avoir des ingénieurs miniers pour travailler dans le secteur. Au niveau des différents postes également, il est évident qu’à qualification égale, on prendra des fils du pays. Lorsque ce sont des postes qui nécessitent une qualification que nous n’avons pas, on ira chercher ailleurs. Cela a posé problème mais je pense que nous nous sommes compris. J’ai même déjà fait le point pour savoir, des 4 000 emplois qui ont été créés, quelle est la part d’étrangers qui sont dans ces mines.

Au-delà des grandes mines, il y a aussi des problèmes dans les exploitations sémi-mécanisées. Que fera l’Etat pour dédommager les exploitants qui ont été vandalisés et quelles solutions proposez-vous pour la sécurité sur ces sites ?

Pourquoi voulez-vous que ce soit l’Etat qui dédommage ? Il y a eu des cas malheureux à Banouassi, où des sites ont été vandalisés. Le gouvernement a joué son rôle en y allant avec des forces de sécurité. Malheureusement, c’était déjà fait. Mais, c’est toute la philosophie de l’orpaillage qu’il faut revoir. Quand vous discutez avec les uns et les autres, ce sont les haldes et les terrils de mines qui posent problème : appartiennent-ils à l’Etat, au promoteur ou à l’orpailleur ? Le code minier est assez clair là-dessus. J’ai instruit mes différents services de rencontrer l’ensemble des acteurs du secteur et d’essayer de comprendre. Du reste, au niveau du ministère, j’ai déjà rencontré le syndicat des orpailleurs, les principaux responsables des sites sémi-mécanisés, le président de la chambre des mines et c’est ensemble que nous allons mener la réflexion pour éviter que ce type de problèmes ne reviennent au Burkina Faso. Nous avons travaillé de 1995 à 2011, (environ 15 ans) pour faire du Burkina Faso un pays attractif en termes d’investissement minier. Nous n’allons donc pas laisser que certaines personnes viennent saper ce travail. Ce n’est pas normal et il nous appartient, en tant qu’autorité de tutelle, en relation avec le ministère en charge de la sécurité et celui des finances de fixer un cadre de travail pour tous. Celui qui ne voudra pas rentrer dans ce cadre ne pourra pas travailler sur un site minier. On ne peut pas permettre qu’on instaure la loi de la jungle dans notre pays.

L’orpaillage est interdit au mois de juin de chaque année sur la base d’un arrêté interministériel. Mais cette activité se poursuit dans plusieurs sites avec l’utilisation des certains produits dangereux tel le cyanure. Que compte faire le ministère ?

L’orpaillage fait l’objet d’une interdiction pendant la saison des pluies. En fin juin, nous avons adressé une lettre circulaire à l’ensemble des autorités administratives pour que ces textes soient appliqués. Je commence à recevoir des réactions d’autorités administratives qui disent qu’elles les appliqueront. Maintenant, lorsque des orpailleurs continuent à travailler, il faut que les forces de sécurité puissent y aller et déloger ces individus. Le problème, c’est qu’ils y vont et lorsqu’il y a un éboulement, on interpelle l’Etat. Pourtant, le rôle de l’Etat, c’est d’interdire. Quand quelqu’un ne respecte pas cette interdiction, il appartient à l’Etat de faire en sorte que les forces de l’ordre le ramènent à la raison. Il est vrai aussi que dans notre pays et de plus en plus, il y a une utilisation abusive et sauvage du cyanure et du mercure. Nous allons prendre les dispositions nécessaires pour que la loi soit respectée.

Quelles dispositions par exemples ?

Les dispositions c’est de dire aujourd’hui que si on nous montre un site où il y a l’utilisation du mercure et du cyanure, je me ferai le devoir de demander au ministre en charge de la Sécurité de faire une enquête et de pouvoir saisir les principaux responsables. Voyez-vous, dans notre pays, on dit qu’un tel utilise le cyanure et on ne veut pas le dénoncer. Si je sais qui utilise le cyanure, j’irai lui dire qu’il est en infraction et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. Je pense qu’on ne peut pas laisser des gens mettre en péril la vie de nos enfants. Nous sommes dans un pays où on aime critiquer mais on n’aime pas dénoncer. On doit donc nous donner les noms des gens qui font la cyanuration. J’ai déjà instruit mes services et on doit aller jusqu’au bout de la lutte contre ce phénomène qui est en train de mettre en péril la vie de nos enfants, de nos petits-enfants et de nos animaux. C’est vous et moi qui devons combattre cela. Donnez-nous les noms et vous allez voir si nous n’allons pas sévir.

A ce propos, que s’est-il passé à Djibo ?

Le cas de Djibo, c’est un accident et c’est malheureux. Aujourd’hui, les deux containers ont été sortis du barrage et les dispositions sont en train d’être prises par la société minière, la compagnie de transport et la société qui a vendu le produit ainsi que les ministères de l’environnement et des mines pour circonscrire le problème.

L’utilisation du cyanure est-elle permise ?

L’utilisation du cyanure est permise dans certaines conditions. Lorsque vous allez dans les mines classiques, vous verrez que toutes les conditions sont prises pour que l’utilisation puisse se faire en cycle fermé et que le produit ne soit pas jeté dans la nature. C’est lorsqu’elle est faite par des orpailleurs clandestins que le produit est déversé dans la nature et a des répercussions sur l’environnement. Et ce sont ces personnes que nous devons combattre en appliquant strictement la loi.

Une association se fait appeler "Où est mon or". Bénéficions-nous vraiment des retombées de l’or ?

Il s’agit ici de l’unicité de caisse. C’est-à-dire que les recettes générées par l’or sont collectées par le ministère des Finances. C’est cette recette commune qui nous permet d’élaborer le budget de l’Etat, de faire des investissements et d’assurer le bon fonctionnement de notre pays. Je ne pense pas que c’est parce qu’on a de l’or que l’on doit voir des réalisations ici et maintenant. Je ne pense pas que ce soit ainsi. Dans tous les pays où il y a l’exploitation de l’or, il y a des taxes qui sont collectées par l’Etat qui procède ensuite à la redistribution.

Quelle est la part de l’orpaillage dans l’exploitation de l’or ?

L’orpaillage a joué un rôle important dans notre pays lorsque le gouvernement avait organisé cette activité en créant le Comptoir burkinabè des métaux précieux (CPMB) dans les années 1985. A ce moment, l’orpaillage a contribué dans l’exportation de l’or à environ 2 tonnes par an. Lorsque je suis arrivé, j’ai demandé les chiffres et au 31 décembre 2010, la quantité d’or exportée par les comptoirs privés que nous avons ( environ 27 ou 28) ne dépassait pas 250 kg. Cela veut dire que cette production est marginale par rapport à la collecte même de l’or faite artisanalement dans notre pays. Cela veut dire que quelque part, la fraude s’est développée. Il y a donc une réflexion à mener pour voir s’il faut continuer à donner des agréments d’achat d’or si ces comptoirs ne daignent pas déclarer leur production d’or à l’Etat. Le CPMB avait fait ses preuves. Celui qui a un agrément et qui ne déclare pas son or, cela voudrait dire peut-être qu’il n’a pas d’activité et par conséquent, on doit procéder au retrait de son agrément.

Propos recueillis par Dayang-ne-Wendé P. SILGA et Aimé NABALOUM (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2011 à 03:03 En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Mr le ministre n’ a pas ete un brillant gestionaire quand il a dirige la SONABEL. Je lui souhaite d’ etre un meilleur serviteur du peuple pour s’ amender. Sinon, Mr le Ministre le plus souvent quand on critique on denoncer aussi et quand on denionce, on critique ausi. Ces deux termes ne sont pas opposes.Quand on a dit qu’ il n’ y avait pas de raison que le DG SONABEL aille aussi en mission pour l’ achat du grand groupe, on denoncait. On critiquait aussi. Quand les riverains de l’ usine Tan Aliz crient que l’ usine qui n’ a aucune responsabilite sociale, on critiquait et on denoncait.Quand la SONABEL a fait son ionterconnection de complaisance avec Abidjan, on a critique, on a denonce. La seule chose qu’ on n’ a pas fait, c’est decrire tout ca sur notre dos. Critiquer et denoncer ne peuvent avopir de sens q’ avec des gouvernants souciweux de leur peuple, qui savent que sans le peuple, ils ne sont rien, quisavent que leurs avantages sont preleves sur les maigreurs du peuple. Sinon on critique mais on a seulement affaire a des gens qui pensent que ca ne peut pas chauffer, que ca va chauffer aller ou.

  • Le 19 août 2011 à 09:49 En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Effectivement on aime critiquer, mais quand on dénonce est ce sa rentre dans les oreilles des dirigeants ? Vous qui avez été DG SONABEL vous aurez du refusé d’être Ministre quand on vous a proposé pourtant vous avez mal géré la SONABEL coupure pa ci coupure par là. Je pense que vous n’êtes pas bien placé pour tenir de tels propos.
    Quand le rapport 2009 de Autorité de Contrôle de l’Etat a été transmit qu’elle est la suite après les malversations qui ont été décelés. Je pense que vous devez occupé votre fonction et ne pas dire des mots qui blesse.

    • Le 21 août 2011 à 23:42, par Flouz En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

      Denonçons donc. Monsieur le Ministre, dans la province des Balés à moins de deux km de Fara, ville d’orpailleurs par excellence que vous connaissez sans doute, juste à l’entrée de la ville à votre droite, il y a un site d’extraction d’or à base de CYANURE à ciel ouvert. Tout ceci au nez et à la barbe de toutes les autorités de l’administration décentralisée et déconcentrée. J’attends de voir quelles actions vous allez entreprendre dans les 72H. Tous les forumistes ont là l’occasion de mesurer le degré de sincérité de notre bien aimé ministre qui dit attendre allègrement des dénonciations comme s’il n’a pas lui meme des moyens de savoir.

  • Le 19 août 2011 à 11:07, par SIDNOMA En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    A ce que je vois monsieur le Ministre doit aimer les dénonciations. Pourquoi dénoncer même ? c’est parce que ça ne va pas ; et Monsieur le Ministre sait que ça ne va pas dans la gouvernance de nos institutions, c’est pourquoi il invite tout le monde à DENONCER. Dans ces conditions monsieur le Ministre, travaillez à ce qu’il n y ait pas dénonciation si non vous risquez d’être complice de ce mal gouvernance. Je pense que vous devez aussi éviter des déclarations de ce type car aujourd’hui vous êtes à la tête d’un département Ministériel important.

  • Le 19 août 2011 à 12:22, par Mandela En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Je pense qu’il faut reconnaitre au ministre dans cette interview le benefice qu’on doit a toute declaration faite. Les intentions sont bonnes et le sujet me parit bien cerné. Nous devons comme l’a dit mon predeccesseur considerer que la critique équivaut a une denonciation quand on veut bien considerer la critique. pour encourager a la denonciation et non delation, il faut un cadre juridique protecteur et une gouvernance qui ne livre pas ceux qui denoncent. Courage monsieur le Ministre et allez main dans la main avec les miniers dans l’interet general du pays et pour la promotion des emplois et de la formation des nationaux. Sur l’accident de Djibo, je pense qu’il faut un communique du gouvernement tout comme l’a fait la societé miniere.

  • Le 19 août 2011 à 13:17 En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Monsieur le ministre, ces societes minières ont un cahier des charges a respecter. Et c’est à vous de mettre sur pied une commission qui ira auditer regulièrement.
    Qu’attendez-vous réellement ? Qu’un incident malheureux survienne afin de réagir ou que la population dénonce ? C’est à vous dénoncer les dessous avant que ça pourrissent et que la population sente la chose.

  • Le 19 août 2011 à 14:44 En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    monsieur le ministre quand on crtitiuqe on denonce en meme temps sinon pourquoi critiquer je pense que c’est deux termes qui vont ensemble

  • Le 19 août 2011 à 15:43, par TGM En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Chers amis, Arretez de critiquer Mr le ministre sur sa gestion de la Sonabel. les coupures d’electricité dont vous parlez etaient indepndantes de sa volonté. Toute la sous region en a connu. C’est une crise energetique qui depasse les frontieres du Burkina et donc ne peut pas etre imputable á l’ex Dg de la Sonabel.

    • Le 19 août 2011 à 20:21, par G&G En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

      je pense que mr le ministre a bel et bien raison,dans ce pays les gens racontent des choses sans preuves.c’est de veritables poison de la stabilité sociale.
      la crise energique qui a secoué fortement la sous region,notre pays le burkina,malgré ses maigres ressources fut l’un des pays ayant efficacement geré cette crise en assurant un niveau de service ,qui a permis à la population d’avoir l’electricité une ou deux fois dans la journée.et cela n’est pas rien.
      Allez y vous renseigner au Ghana voisin ou au nigeria,en cote d’ivoire ou au niger à coté ?

      Bravo MR le ministre,vous meritez votre poste,continuez votre travail parceque meme si vous donnez votre tete à couper pour satisfaire ces delateurs, ils trouveront une raison occulte à cela.
      Le chien aboit la caravane passe.Que Dieu seul soit votre seul et unique secours.

  • Le 19 août 2011 à 19:28 En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    TGM, c’est domage que tu réagis ainsi. Sais tu que géré c’est prévoir ? Et si tous les autres pays on des problème d’energie il ne faut faire comme eux, il faut prendre des précaution. Vu votre réaction je dirais que vous êtes pires que nos dirigeants actuelles. Et c’est domage que vous vous comparez au médiocre. Moi je prefère me comparer au meilleur.
    Bonne reflexion

  • Le 19 août 2011 à 19:34, par mackiavel En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    le cyanure est connu pour les effets nocif mais la technique d’orpaillage qui utilise cette matière est suffisamment maîtrisée pour limiter le danger. Il serait donc judicieux de former les utilisateurs plutôt que de les laisser l’utiliser dans la clandestinité.

  • Le 19 août 2011 à 20:10, par un moaga En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    J’admire vos réactions diverses. Prenons le temps de lire toute l’interview et faisons une réaction après notre lecture. Nous nous obligeons à réagir sur la réaction de l’autre. Cette pratique nous éloigne du sujet. Dénoncer et Critiquer nous mettent en face de la Grammaire et du Contexte. Je pense que chacun a compris ce que notre Ministre a voulu dire.

    9 questions ont été posées au Ministre :

    L’or est devenu en 2009 le premier produit d’exportation du Burkina. Vous venez d’arriver à la tête du ministère. Quelles sont vos priorités en ce qui concerne les mines ? Merci. C’est clair !

    Plusieurs mines ont connu des crises entre février et mai 2011. Comment le ministère s’est-il impliqué pour les résoudre ? Et comment pensez-vous régler la question des quotas des personnels étrangers dans les mines ? {} Merci

    Au-delà des grandes mines, il y a aussi des problèmes dans les exploitations sémi-mécanisées. Que fera l’Etat pour dédommager les exploitants qui ont été vandalisés et quelles solutions proposez-vous pour la sécurité sur ces sites ? Merci pour le travail collaboratif

    L’orpaillage est interdit au mois de juin de chaque année sur la base d’un arrêté interministériel. Mais cette activité se poursuit dans plusieurs sites avec l’utilisation des certains produits dangereux tel le cyanure. Que compte faire le ministère ? MERCI

    Quelles dispositions par exemples ?dispositions législatives et ou réglementaires, quoi par exemple

    A ce propos, que s’est-il passé à Djibo ? Autrement, pouvez-vous nous conter l’évènement ????


    L’utilisation du cyanure est-elle permise ?
    Merci n’allons pas chercher forcément les conditions techniques, même si cela aurait été mieux

    Une association se fait appeler "Où est mon or". Bénéficions-nous vraiment des retombées de l’or  ????

    Quelle est la part de l’orpaillage dans l’exploitation de l’or ? : la réponse n’est pas satisfaisante. Vous juste fait une comparaison en l’exportation constatée entre 1985 et 2011. Quelle est la part de l’orpaillage ?

    Monsieur Kaboré, faites votre travail comme le demande nos textes et la volonté de l’équipe gouvernementale.
    La gestion de la SONABEL ??? à vous qui réagissez par rapport à la gestion de la SONABEL par M. Kaboré, avez-vous l’expérience de la gestion d’une équipe ? de la gestion de plusieurs millions ? pas tout le monde. Alors, assoyons-nous à la gestion d’entreprises et ensuite réagissons à l’action de l’autre. Bon courage à vous monsieur le Ministre.
    Bien à vous, mes frères et soeurs.

  • Le 19 août 2011 à 22:12 En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Arrêtez de nous mentir. Ce ne sont pas les 27 tonnes l’an, qui vont nous faire entrer dans l’ITIE.
    Il faut un minimum de 50 tonnes

  • Le 22 août 2011 à 15:27, par Elco En réponse à : SALIF L. KABORE, à propos de l’utilisation du cyanure : "Nous sommes dans un pays où on aime critiquer sans jamais dénoncer"

    Bonjour Monsieur le ministre.
    Comme vous demander ouvertement de dénoncer nous allons dénoncer de suite et voir la réaction du gouvernement ;
    Le problème du cyanure n’est pas seulement le petit orpailleur X mais les grandes compagnies.avant que vous n’arriviez à la tête du département une remorque en partance pour Essakane s’etait effondrée sur le cours d’eau de falagountou ;N’a t-on pas denoncé ?Pire on ne sait meme pas ce dont il transportait mais l’important c’est de voir le risque d’une catastrophe ecologique sur tout le bassin versant o cas où ce sont des produits toxiques !Aujourd’hui c’est le tour de Djibo ;Alors on peut se demander quel est le problème ?Le problème il est simple à expliquer ;Nos dirigeants aiment les raccuorcis bien qu’ils soient dangereux ;en effet les exploitations miniéres ne se font pas sans un préalable qui sont entre autre les routes.Ne voit-on pa que la route rime avec le developpement ;malgré ça vous refusez de construire de bonnes routes pour ne serait-ce que vos besoins d’exploitation de nos pauvres richesses !j’ai honte à la place des gouvernants !Puisque votre prédécesseur n’a pa relevé ce defis nous vous attendons o bilan en espérant que vous reagirez à notre denonciation à savoir utilisons notre or pour des infrastructures stucturant à savoir les ROUTES et pour lancer les bases du developpement !!!Nous attendons pour l’exploitation d’essakane,une des mines les plus importantes de la region le desenclavement de la province hebergeant le site ;Merci frère ministre et bonne suite de travail !!!

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