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Fait divers de Sacré : A couple singulier, situation singulière !

Publié le mercredi 17 août 2011 à 02h19min

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Ici, il est prouvé que la colère étant un début de folie, le malheur n’arrive jamais seul. Wélitè et son épouse Kounako vivent quelque part dans le Sud-Ouest du Burkina et n’eut été un détail singulier, ce couple, du milieu de tous ceux de la région serait passé inaperçu : un couple comme on en trouve dans nos petites villes de province. La particularité de ce couple c’est qu’il est bagarreur. Les voisins affirment que Kounako, l’épouse, était comme habitée par un esprit teigneux et de la pire espèce encore ! Le genre à vous humilier par des paroles cruelles, à crier votre honte sur tous les toits que ce soit en privé ou en public.

Le mari Wélitè aurait été un homme paisible mais à force de s’entendre engueuler pour un oui ou pour son contraire, il avait fini par répliquer dans le genre de celui qui parle bas mais qui lance des mots venimeux comme si de rien n’était. C’est cela la singularité du couple Wélitè-Kounako.

Aujourd’hui, ni le mari ni la femme ne peuvent vous expliquer de manière cohérente le début de leur derrière bagarre. Comme d’habitude, les voisins avaient été alertés par les cris injurieux de Kounako. Comme d’habitude aussi, personne ne voulait se mêler de cette bagarre de famille. Pendant ce temps chez les Welitè, le ton était aux extrêmes. Kounako hurlait et son époux lui balançait ses piques enflammées à voix basse. Welitè avait-il prononcé la parole qu’il ne fallait pas ? Aujourd’hui, il explique qu’il a vu son épouse s’emparer d’un couteau avant de foncer sur lui. Dans sa tentative pour la maîtriser, il fut atteint par deux coups à l’épaule et au cou. C’est alors que pour se défendre, il lui balança un coup de poing à assommer une vache. Mais comme Kounako n’est pas une vache, le coup la projeta au sol où elle se brisa un bras en même temps qu’elle s’évanouissait.

Parce qu’elle ne bougeait plus, Welitè pensait qu’elle était morte. Horrifié par ce qu’il croyait avoir fait, il partit de chez lui et se mit à parcourir la campagne alors que ses plaies saignaient toujours. Ce fut peut-être cela qui le sauva car dans sa panique, Welitè marcha sur une vipère qui dormait dans la broussaille. Et la vipère le mordit au pied. Ironie du sort, et le mari et l’épouse furent conduits au centre hospitalier du chef-lieu de province. Ils se retrouvèrent dans la salle des urgences. Dès qu’elle le vit, Kounako se redressa sur son bras valide pour reprendre ses injures là où le coup de poing de son mari les avait arrêtées. C’est ainsi que les médecins, les patients et les visiteurs furent témoins de ce qu’elle dit à son mari : ce que le venin n’avait pu faire s’il plaît à Dieu, elle le ferait sitôt son bras guéri.

Mais Kounako, tu crois que Dieu est derrière ces pensées-là ?! Le coup de poing et le bras cassé ne te suffisent pas ? Fais attention, la prochaine fois ce pourrait être une massue et un crâne cassé. Cela dit, Welitè, ce n’est pas un conseil que je te donne !

Sacré Chédou Ouédraogo

Sidwaya

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