Rapport 2010 de l’ARCEP : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), accompagné de l’ensemble des membres du conseil de régulation ont procédé à la remise du rapport annuel d’activités 2010 de l’ARCEP au chef du gouvernement Luc Adolphe Tiao le 09 août 2011.
12 sessions ordinaires, 6 sessions extraordinaires ont permis au conseil de régulation de se pencher sur le renouvellement des licences des opérateurs de téléphonie mobile, le réaménagement des numérotations, l’identification des abonnés… Bref, ce rapport de 77 pages établit un bilan quasi exhaustif des actions entreprises par l’autorité de régulation pour assurer une qualité des services de communications. Fait majeur : il y a moins d’abonnés à la téléphonie fixe qu’en 2009.
Au cours de l’année 2010, l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCE) s’est lancée sur plusieurs fronts dans le cadre de l’application de la politique sectorielle et la régulation du secteur des communications électroniques au Burkina. Les activités ont concerné essentiellement le cadre juridique et règlementaire, la gestion du spectre des fréquences radioélectriques et la numérotation, la gestion des noms de domaines, l’identification des abonnés et le règlement des litiges entres les opérateurs.
Tiré par la téléphonie mobile qui comptaient 5 707 850 abonnés pour les trois opérateurs au 31 décembre 2010, le secteur des communications électroniques connait une croissance soutenue, favorisée par le rôle du régulateur mais aussi de la concurrence de plus en plus accrue entre les différents opérateurs.
Quant au réseau de téléphonie fixe qui a réalisé une extension de son réseau sur 28 nouvelles localités, on note tout de même une décroissance. Le parc d’abonnés est passé de 152 461 abonnés au 31 décembre 2009 à 143 963 abonnés en 2010, soit une décroissance de 5,57%. Pendant ce temps, la téléphonie mobile s’accroit à un rythme exponentielle.
De toutes les activités du conseil de régulation au cours de l’année 2010, c’est l’opération d’identification des abonnés qui semble avoir marqué le président de l’ARCE, Mathurin Bako. Il a fallu déployer d’énormes efforts pour amener les opérateurs à identifier le maximum d’abonnés. « C’est la preuve que les opérateurs n’attachaient pas beaucoup d’importance à cette opération, mais cependant elle s’est révélée indispensable compte tenu de son caractère sécuritaire », affirme-t-il.
Mathurin Bako précise néanmoins que tous les opérateurs de téléphonie appliquent correctement la règlementation actuellement. Mais c’est « entre eux opérateurs qu’il y a souvent des problèmes et nous sommes obligés d’intervenir pour faciliter les choses ».
La difficulté majeure à laquelle fut confrontée l’ARCE au cours de cette année, c’est le recouvrement de créances avec les opérateurs de réseaux de communications.
La poursuite de l’opération d’identification des abonnés, la mise en œuvre de la certification électronique, l’adoption de la stratégie de cybersécurité et la participation à la mise en œuvre de la stratégie de la transition de la télévision analogique à la télévision numérique, voilà les chantiers qui attendent l’autorité de régulation en 2011.
Moussa Diallo
Faso-tic.net
Vos commentaires
1. Le 10 août 2011 à 03:11, par Tihién En réponse à : Remise du rapport 2010 de l’ARCEP au Premier ministre : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Que dit le président de l’ARCEP concernant les lignes de téléphone fixes coupées ou en perturbation, comme au secteur 29 et 30, depuis des mois et pour lesquelles l’Onatel n’est pas prssée pour y remédier. Pire, ce sont les agents de l’Onatel qui conseillent de s’abonner au fixe sans fil, comme s’il y avait une volonté cachée de faire disparaître ces lignes fixes. Aussi, pourquoi faut-il continuer à payer des redevances quand la ligne ne marche pas ?
Cela est un laisser-aller auquel il faut mettre fin.
2. Le 10 août 2011 à 10:32, par soboré En réponse à : Remise du rapport 2010 de l’ARCEP au Premier ministre : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Quid de la qualité des communications et de la quatrième téléphonie mobile annoncée depuis l’année passée
3. Le 10 août 2011 à 12:01 En réponse à : Remise du rapport 2010 de l’ARCEP au Premier ministre : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Nos opérateurs de téléphonie mobile respectent-ils réellement le cahier des charges ? La qualité des communications reste à désirer. Je pense que l’ARCEP doit les sanctionner en leur faisant payer des amendes.
4. Le 10 août 2011 à 12:15, par Linok En réponse à : Rapport 2010 de l’ARCEP : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
OUI, Mr le Président, qu’en est-il de la quatrième licence d’exploitation de la téléphonie mobile qui devait être attribuée ???
5. Le 10 août 2011 à 16:05, par Luffy En réponse à : Rapport 2010 de l’ARCEP : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Je pense que l’état Burkinabe a été très gourmand en proposant une quatrième licence à des conditions (Coût de la licence et cahier des charges) difficiles pour les éventuels candidats. Pour construire un réseau mobile à partir de rien, cela demande des dizaines de milliards de francs. Si vous ajoutez à cela le coût de la licence et le fait que la concurrences est très rude entre les trois opérateurs déjà sur place (Le passage à 1,5 f la seconde a été ressenti très rudement sur les chiffres d’affaire ), c’est un investissement très long à rentabiliser, d’autant plus que les Burkinabe n’ont pas une culture de communication comme au Sénégal ou au Mali, ce qui se traduit par un ARPU (Revenu moyen par utilisateur)très faible. Seules des motivations stratégique peuvent pousser un Opérateur à prendre le risque de s’installer au Burkina dans de telles conditions, car la rentabilité ne sera au rendez-vous qu’après de longues années d’exploitation et cela, Inch alah !.
6. Le 10 août 2011 à 16:35, par le bon citoyen En réponse à : Rapport 2010 de l’ARCEP : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Mon cher ami,
Il n’y aura pas de quatrième opérateur car l’offre n’est pas rentable. Donc aucun soumissionnaire.
Nous nous contenterons des 3 réseaux qui fonctionnent.
7. Le 11 août 2011 à 11:03, par DJELIBA En réponse à : Rapport 2010 de l’ARCEP : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
L’ONATEL avant privatisation entretenait tant bien que mal nos lignes fixes même si les délais de dépannage étaient jugés longs à nos goûts d’utilisateurs (2-5 JOURS).Depuis la privatisation, plus rien ne marche pour le fixe.Nos lignes sont non fonctionnelles il ya des mois, souvent depuis un à deux ans. On vous dira à l’ONATEL qu’il y a manque de moyens matériels. Les agents vous souffleront que les ARABES veulent tuer le fixe au profit du mobile qui demande peu d’investissements par rapport au fixe.Pourtant plusieurs applications sont possibles sur le fixe pour une rentabilité indiscutable.Pourquoi alors, l’ARCEP laisse perdurer cette situation où le client burkinabè, le pays dans son ensemble perdent parce que les ARABES (MAROC TELECOMS)sont venus pour se faire beurrer les épinards que de faire développer le secteur des télécoms au BURKINA ?
8. Le 11 août 2011 à 12:37 En réponse à : Rapport 2010 de l’ARCEP : Croissance de la téléphonie mobile rime-t-elle avec décroissance de la téléphonie fixe ?
Parlons du système Phone cash.Au début, ce prépayé proposait des tarifs de communication qui excluait la redevance, car étant plus chers que le fixe ordinaire post-payé avec facture.Tout à coup,sans que le client ne comprenne quelque chose, l’Onatel se met à couper 2000 francs par mois pour la redevance.On peut charger 5000 frs d’unités et on vous dit que votre solde est nul.Ici au Faso, c’est comme si on se moque du client, aux renseignements, on vous fait tourner.Faites quelque chose.