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Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

Publié le mardi 9 août 2011 à 01h49min

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Au lendemain de sa rencontre avec les forces vives de la région du Centre Ouest à Koudougou, Luc Adolphe Tiao était le samedi dernier à Réo, chef-lieu du Sanguié. Ce retour aux sources de LAT, trois mois après sa nomination à la tête du gouvernement burkinabè, fut une véritable aubaine, pour lui, d’exposer les grandes lignes de sa lettre de mission aux forces vives de sa province, de solliciter leur soutien et de prendre le pouls des préoccupations locales.

Pour ce faire, le chef du gouvernement a commencé son séjour aux premières heures de la matinée par la visite d’infrastructures sanitaires qui lui a permis de toucher du doigt les réalités de ces formations. Accompagné des autorités locales y compris le gouverneur du Centre Ouest, le Colonel Pascal Komyamba Sawadogo, et du Haut-commissaire, T. Ernest Soulama, le Premier ministre s’est ensuite rendu dans la famille du défunt chef de Réo où il s’est incliné sur sa tombe.

S’en est suivi le face-à-face avec les forces vives du Sanguié à la Maison de la femme. Le local s’est révélé petit pour contenir le monde venu des dix communes de la province au point qu’une bonne partie des personnes présentes était obligée de suivre l’événement du dehors.

Une mobilisation impressionnante que Luc Adolphe Tiao a tenu à saluer à sa juste valeur dans son mot introductif aux échanges : "Je suis très ému par cet accueil massif et populaire. Ce qui traduit la fierté que vous ressentez d’avoir un fils à la tête du gouvernement ». Dans la foulée, l’ex-ambassadeur du Burkina à Paris expliquera à ses frères et sœurs la chance que le Centre Ouest, et particulièrement le Sanguié, a de bénéficier de l’attention du Chef de l’Etat qui, par deux fois, et de façon successive, a songé à placer sa confiance en un natif de la zone pour conduire l’action gouvernementale. Avant LAT, il y a eu en effet Tertius Zongo qui a été Premier ministre pendant presque quatre ans et n’a pas démérité selon son frère successeur, « Seulement, les événements se sont imposés à lui ».

Outre Tertius et Luc, ils sont nombreux les fils et filles du Sanguié à occuper ou à avoir occupé des postes de hautes responsabilités sous Blaise Compaoré. L’on peut citer parmi tant d’autres : Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale ; Henri Bruno Bessin, contrôleur général d’Etat et Brice Bayala, chef du cabinet militaire de la Présidence et ancien chef d’état major de l’armée de l’air, Mathurin Bako, président de l’ARCEP, qui étaient tous présents. Pour toutes ces raisons, Beyon a invité les populations locales à se mobiliser derrière le président Compaoré afin de l’aider à renforcer son pouvoir pour qu’il puisse continuer à servir le pays. « Cet homme a apporté la paix, la stabilité au Burkina », dira t-il à propos du Chef de l’Etat.

Et d’expliquer l’esprit, l’approche de son équipe basée sur le dialogue, l’écoute : « Nous sommes un gouvernement de mission qui est là pour ramener la paix. Nous ne sommes pas là pour diviser les Burkinabè mais pour faire avancer le pays. Nous sommes là pour servir. Le Président du Faso nous a donné des instructions dans ce sens ».

Reconnaissance au Président du Faso

Avant l’introduction du PM Tiao, ce sont les autorités locales qui sont intervenus en premier lieu. Le maire de Réo, Mattieu Bayala, et le haut commissaire du Sanguié, Ernest Soulama, se sont succédé à la tribune pour féliciter LAT pour sa nomination et lui souhaiter plein succès dans sa mission. Si le maire Bayala a tenu à exprimer au nom des populations de la commune sa reconnaissance au Président du Faso pour l’honneur fait, une fois de plus, au Sanguié, à travers la confiance placée en Tiao ; le haut commissaire Soulama a pour sa part insisté sur la présentation de la province qui compte dix communes (dont une commune urbaine, celle de Réo) et est peuplée de plus de 297 000 âmes.

Ce fut ensuite le tour du représentant des anciens, des jeunes et des femmes d’intervenir pour exprimer leurs doléances au chef du gouvernement. Les préoccupations portent principalement sur l’absence d’un programme de développement intégré pour la zone ; les effets néfastes de l’exploitation anarchique des sites aurifères (abandon des foyers par les hommes, risques de propagation de la pandémie du SIDA, alcoolisme, prostitution) ; le manque d’infrastructures sanitaires adéquates (CMA, CSPS) avec pour conséquence la prévalence cruciale de la mortalité maternelle ; l’absence de véritables retenues d’eau à même de booster les productions locales ; et bien sur les problèmes d’infrastructures routières.

Face à ces nombreuses et réelles préoccupations, Luc Adolphe Tiao s’est refusé de prendre des engagements sur le champ, préférant inviter les tenants des doléances à prendre attache avec les autorités administratives locales afin de constituer de dossiers solides, aisément défendables en conseil des ministres. Mais, sur la question des infrastructures routières, la bonne nouvelle a été apportée aux populations, à savoir que le dossier du bitumage de l’axe Sabou – Réo – Didyr avance, avec notamment les appels d’offres qui seront lancés en septembre 2011.

Autre temps fort de la rencontre : les bénédictions formulées par les autorités coutumières et religieuses pour le Premier ministre afin que le succès l’accompagne dans sa mission.

Par ailleurs, le ministre Djibrill Y. Bassolé a eu entre-temps la parole pour exhorter les fils et filles de la province à soutenir l’action du frère Luc, donnant exemple de sa disponibilité à le servir franchement et avec loyauté.

Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 août 2011 à 18:35, par Promodo En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    Je trouve normal que le Premier ministre aille demander la bénédiction et le soutien de ses parents. Cependant, je ne vois pas l’opportunité de la médiatisation d’une telle rencontre.Surtout qu’il était parti des problèmes de son village et non de tout le Burkina.Par ailleurs il déplorable que ce soit maintenant que le PM se rende compte du manque de certaines infrastructures dans son village.J’espère que la sagesse l’animera pour qu’il ne détourne les infrastructures d’autres localités au profit de son village.

    • Le 9 août 2011 à 05:41, par Lecitoyen En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      Sans amalgame et en toute objectivité (je ne suis pas de Réo) je pense que les infrastructure dont il est question ici ont été prévues bien avant LAT (à moins que je me trompe) comme tant d’autres. Le PM au service de tout le pays ne fait que les mettre en exécution conformément aux instructions du Président du Faso. Donc il n’y a pas à dire que LAT détournera certaines infrastructures aux profit d’autres. Par ailleurs nul n’est heureux et ne souhaite voir sa patrie dans le démuni.Par ailleurs, La Sagesse et l’Histoire enseignent que les Hommes qui réussissent vraiment sont ceux qui ne renient pas et ne fuient pas leurs origines quelles qu’il soit et qui en sont fières de l’être.La Sagesse conseille donc de ne jamais fuir délibérément sa famille, son village, son pays même s’ils sont un désert et souhaiter les reverdir sans égoïsme}

      n’est jamais une faute.Le Ciel et la Terre sont toujours fiers de ce genre d’Hommes et portent toujours leurs bénédictions sur eux.Que Dieu bénisse Blaise Compaoré et tout le Burkina Faso.

  • Le 8 août 2011 à 21:05 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    Ce n’est pas trop tôt pour les gourounsis de penser à leur village...Même les bissas les ont dépassé...( c’est de l’humour...)

    Mais c’est bien que le 1er ministre encourage tout le monde. Courage au maire de Réo et à ses sujets.

    Cette ville a plein de potentialités. Plein de fils qui ont réussi...Il faut qu’ils s’unissent surtout.

  • Le 8 août 2011 à 21:17 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    Aux chers internautes,une question bête et je demande des éclaircissements:A t’on vraiment besoin d’avoir en même temps un haut commissaire et un gouverneur ?En ce qui me concerne,je trouve que c’est un doublon inutile et on peut supprimer une structute.Le monde entier et developpé se bat pour la réduction des dépenses publiques et nous ici,on multiplie les pyramides des fonctions inutiles.Si quelqu’un peut me contredire,je suis prenant et merci d’avance

    • Le 9 août 2011 à 06:21, par Sanbiiga En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      Mon cher ami, une réponse favorable à ton souhait ramène à une nouvelle configuration administrative. Si la province demeure une composante de la Région, je te réponds oui:il faut bien un Gouverneur et un Haut-commissaire. Si la Région n’est constituée que de départements, il faut alors un Gouverneur et des Préfets c’est ce que vous souhaitez ce qui ne correspond pas actuellement aux structures administratives de nos régions. Pour ma part, je pense pas que le Haut Commissaire est un "superflu administratif" sa fonction,mon avis, permet une gestion accélérée du territoire. Pour vous satisfaire mon cher ami, je propose une diminution des salaires ou la suppression pure et simple des provinces. N’est-ce pas ?

    • Le 9 août 2011 à 09:45, par DOS En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      dans un chef lieu de région on a un gouverneur et un conseil de regional qui gèrent la region ; le haut commissaire s’occupe de la province ; le prefet et le maire eux c’est la commune. effectivement quand on voit tous acteurs ya souvent amalgame. et cela coute cher

    • Le 9 août 2011 à 10:51, par pougrawa En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      Il ne s’agira pas de vous contredire, mais d’abonder un peu dans votre sens mais en posant le problème autrement. Le gouverneur est nécessaire à mon sens même si je pense que sa désignation doit se faire autrement. Par contre, pour une bonne gouvernance, il faudrait choisir de garder ou les préfets ou les haut-commissaires ; il y a une superposition inutile. Et ce d’autant plus que nous sommes dans une communalisation intégrale. Mais vois tu les politiciens ont d’autres grilles d’appréciation.

    • Le 9 août 2011 à 11:00 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      mon frère la question n’est pas bête.Je vais plus loin en me demandent en même temps un préfet un maire un haut commissaire et un gouverneur ? Je crois qu’il ya doublon. Si quelqu’pouvait nous éclairer.

      SID KEITA

    • Le 9 août 2011 à 11:25, par 2saint En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      Le gouverneur gouverne une région (il y a n’en 13) et le haut commissaire administre une province (il y a n’en 45). Le gouverneur coiffe donc le haut commissaire en terme de juridiction couverte.
      Je pense aussi qu’on ne peut crier au chômage et décrier la pléthore des effectifs en même temps. Le plus important étant que tous travaillent a mon avis.

    • Le 9 août 2011 à 12:28, par lefaso En réponse à : LAT

      Salut juste repondre au compatriote qui veut savoir sil faut un haut commissaire et un gouverneur en mème temps.cela revient a ce poser la question est ce que dans une Entreprise quelconque quand il ya un Directeur Commercial,un Directeur de comminucation et marketing,un Comptable,le Directeur des Etudes et de l’exploitation...et j’en passe en gros tous les services pour que l’Entreprise fonction pourquoi ALORS UN DIRECTEUR GENERAL. voila en gros ce que mon compatriote pose comme question tu as bien raison car le plus souvent on a l’impression que c’est inutile mais pas du tout.un exemple BANALE SI AUJOURD’HUI TU VEUX ADRESSER UNE CORRESPONDANCE A FASONET A QUI TU REMETTRAA TA CORRESPONDANCE bien kil aie des services differentes.Probablement au DG qui l’amputera a qui de droit.Il ya des regions ou il ya 4 ou 3 provinces sans les haut commissaires la gestion par le gouverneur serait impossible car il n’a pas de relais ou bien s’il veut intervenir au niveau provincial à qui il s’adressera.la meilleur manière de diriger c’est d’etre plus proche des gouvernés et je pense compatriote que c’est utile sinon necessaire.c’est comme au village il ya des chefs de quartiers et le chef du village.les premiers jouent le role du chef au niveau des quartiers et le chefs j’adjuge tout le village.Par contre ce qui est dramatique c’est ici à Ouaga dans la capital il ya de ces services on se demande à longueur de journée à quoi il servent.bonne journée à tous et bon mois de ramadan à nos frères musilman

    • Le 9 août 2011 à 13:35 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      Le gouvernorat est une fonction politique alors que le Haut Commissariat est une fonction administrative comme la Préfecture. C’est tout simple mon frère. Je partage votre avis pour dire que tout ce fatras fait doublon avec les Maires dans le cadre de la décentralisation. En réalité, il n’y a pas de décentralisation mais de déconcentration par la ramification du pouvoir central dans les démembrements territoriaux. Mais les gens cherchent à boire et à manger et toutes ces réformes seraient un luxe insultant pour le peuple.
      La jeunesse actuelle doit espérer aux futurs gouvernants pas à ceux-là qui sont sur place qui n’ont pas encore cerné véritablement les enjeux du développement, ou ils les ont cernés mais n’ont pas la vision nécessaire pour amorcer le développement du pays. L’avenir nous le dira.

  • Le 9 août 2011 à 09:33 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    "Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre". il faut savoir qu’il n’est pas né au sanguié mais au boulgou donc on ne peut pas dire "son sanguié natal", même s’il est du sanguié. merci

    • Le 9 août 2011 à 15:46 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

      J’ajoute à votre commentaire exact, pour ce natif du Boulgou dont tout le monde est maintenant fier que son père était commandant de cercle, donc pas n’importe qui,et son oncle (le frère de sa mère)est feu le Colonel de valeur, Ninzien Badembié, sauvagement assassiné par le régime révolutionnaire lorsque le Président Sankara est arrivé au pouvoir le 4 août 1983 alors que initialement, cet officier supérieur était réfugié à l’Ambassade de France. Les vaines garanties que les révolutionnaires lui avaient données en lui demandant de sortir de l’ambassade se sont révélées être la poudre de feu, oups ! la poudre aux yeux. Vous les jeunes-là, vous en apprendrez encore davantage de l’histoire de notre pays si vous êtes sages. Leçon de chose n°1 : donc, "LAT", pour les fans, hors mis ses qualités personnelles indéniables, n’a pas été choisi par le Président Blaise COMPAORE en qualité de Premier Ministre par hasard...Le Président COMPAORE est un visionnaire incontestable et tous ses opposants l’ont appris à leurs dépens depuis 23 ans... Et vous n’avez encore rien vu...Suivez mon regard...Wait and see.

  • Le 9 août 2011 à 09:57, par ICEBERG En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    Je crois qu’il ne faut pas chercher des "crânes sur des poux rasés". Le Haut commissaire est à la tête de la province, on en compte 45 (donc 45 Hauts commissaires), le Gouverneur est à la tête de la région qui peut englobler plusieurs provinces. On en a 13, donc 13 Gouverneurs !!! Je crois que c’est assez clair pour ne pas ressembler à une contradiction ; n’est-ce pas monsieur ?

  • Le 9 août 2011 à 11:13 En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    Une rencontre de plus... Les problèmes du Sanguié sont connus. Aucun programme de développement n’est jamais venu en appui aux efforts des populatons laborieuses, expertes ddans la production maraîchère. De plus la proximité avc Koudougou est un désavantage, voire une catastrophe. Constaez par vous - mêmes

  • Le 9 août 2011 à 21:54, par ons’enfou En réponse à : Beyon Luc Adolphe Tiao dans son Sanguié natal : Accueil fraternel, soutiens et bénédictions au Premier ministre

    Le temps n’est plus aux visites protocolaires pour se faire bénir par qui que ce soit car Dieu bénit tous ses enfants.
    la vérité est là ,les Burkinabè ont besoin de solution et surtout ne pas toucher à l’article 37

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