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Nigeria : Al Quaïda allonge-t-elle ses tentacules africaines ?

Publié le lundi 8 août 2011 à 01h32min

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C’est le moins qu’on puisse se demander au regard de la vidéo obtenue par l’AFP : elle montre deux otages italien et britannique capturés le 12 mai à Birnin Kebbi à la frontière avec le Niger (une première s’il vous plaît) et présentant leurs ravisseurs comme appartenant à la pieuvre al Quaïda.

Et du coup, on se souvient de cette démarche bidirectionnelle des islamistes locaux de Boko Haram en 2010 : auprès non seulement des shébabs somaliens, c’est-à-dire al Quaïda, mais aussi et surtout du chef d’AQMI en personne ; celui-ci n’a-t-il pas répondu favorablement à la demande des fanatiques extrémistes nigériens en leur promettant encadrement et équipement pour faire désormais équipe avec eux ?

Les kidnappés ayant présenté leurs ravisseurs comme affiliés à al Quaïda, c’est à croire donc que la greffe islamiste a pris. Le sud du Nigeria étant déjà un théâtre d’opération de groupes armés, qui enlèvent fréquemment des expatriés, généralement relâchés contre rançon, il ne reste plus que le Nord à majorité musulmane de ce pays soit gangréné par ce mal, avec en sus la dimension idéologique, islamiste si vous préférez.


Christine Lagarde : Les blues de la lady du FMI

Ironie du sort ? A peine a-t-elle déposé ses cartons aux FMI en remplacement de son compatriote Dominique Strauss-Kahn, visé par une poursuite judiciaire, que Christine Lagarde est, elle aussi, dans le collimateur de la Justice. Jeudi dernier, la Cour de justice de la République a décidé d’ouvrir une enquête sur la patronne du Fonds monétaire international pour le rôle qu’elle a joué dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais quand elle était ministre de l’Economie.

L’ex-« lady de Bercy » est soupçonnée de « complicité de détournement de biens publics et complicité de faux » dans la procédure d’attribution de 285 millions d’euros à Bernard Tapie tel que décidé par un tribunal arbitral dans le litige concernant la revente d’Adidas en 1993.

C’est vrai que, jusque-là, nous ne sommes que dans la phase d’enquête qui, avons-le, a peu de chances d’aboutir a une inculpation de Mme Lagarde. Mais avouons également qu’elle jette un léger discrédit sur les personnalités françaises appelées à de hautes fonctions internationales. S’agissant de la candidature de leurs compatriotes aux postes internationaux, les Gaulois seraient-t-ils peu regardants sur la probité morale ? En tout cas la question mérite d’être posée. Et pour cause.

Rabi Mitbkèta

L’Observateur Paalga

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