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Transport en commun : les prix ont augmenté

Publié le mercredi 6 octobre 2004 à 07h48min

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Les prix du transport en commun inter-urbain connaissent depuis le 1er octobre 2004 un renchérissement à Bobo-Dioulasso. Les usagers de ce mode de déplacement doivent revoir dorénavant leur bourse avant de monter à bord du véhicule. Et tout cas les propriétaires d’automobiles et autres gérants de compagnies de transport en commun en ont ainsi décidé. Une décision qui réellement contrarie plus d’un en cette période des vaches maigres.

Une véritable estocade selon certains parents d’élèves qui ploient déjà sous le poids des frais de scolarité. Un moment jugé inopportun pour d’autres qui trouvent que c’est prendre au piège les nombreux élèves vacanciers qui n’avaient pas jusque-là rejoint leurs établissements.

Du côté des transporteurs, les arguments ne manquent pas pour justifier cette nouvelle mesure. Selon un responsable du syndicat des transporteurs (OTRAF) le prix des transports n’a pas évolué depuis pratiquement 1999 alors que ceux des hydrocarbures et des pièces de rechanges ont toujours connu des augmentations. Ce qui de l’avis de Yacouba Barro N°2 PDG de la compagnie de transport des voyageurs (TCV) ne permet pas d’entretenir convenablement les véhicules et d’assurer au mieux la sécurité des passagers.

Toujours est-il que cette augmentation est jugée très exorbitante par les populations. En guise d’exemple, le ticket Bobo-Ouaga fait désormais 6000 Fcontre 4000 F ou 5000 F auparavant. Idem pour Bobo-Niangologo ou Orodara qui fait actuellement 1500 F au lieu de 1000 F avant le 1er octobre. Sur toutes les autres lignes, le constat est le même car l’augmentation va de 20 à 50%. Si au niveau de certaines compagnies, les nouveaux prix sont connus d’avance, ce n’est pas le cas pour les petites gares où les prix sont souvent fixés à la tête du client.

Le secteur des transports au Burkina-Faso se caractérise par son manque d’organisation et surtout les intérêts opposés de ses acteurs. Les grandes compagnies cherchent à noyer les petites entreprises de transport pour se créer un certain monopole. Signe du libéralisme économique peut-être, mais des pratiques courantes de concurrence déloyale qui dénotent tout de même une certaine anarchie.

Sur quels critères s’est-on basé pour fixer par exemple le prix du transport Bobo-Ouaga à 6000 F CFA ? Quand on sait que le prix du gas oil n’a pas connu d’augmentation à hauteur de 1000 F ces cinq dernières années, l’on est tenté de dire que cette augmentation frise l’arnaque. Pourvu que les taximen ne soient pas tentés à leur tour d’augmenter les prix.

F. OUEDRAOGO
Sidwaya

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