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Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

Publié le lundi 8 août 2011 à 01h34min

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Justin KoutabaJ’imagine que cela doit agacer. Voilà le « pays des hommes intègres » qui, peu à peu, devient la « République des professeurs », ceux-ci occupant de plus en plus le devant de la scène politique et diplomatique (une pratique à laquelle, en Côte d‘Ivoire voisine, s’est beaucoup adonné Laurent Gbagbo mais il est vrai que les syndicats d’enseignants avaient été le creuset de l’opposition au PDCI-RDA).

Et, dans le même temps, la diplomatie ne cesse de se « déprofessionnaliser » au profit des ex-ministres qu’il faut bien recaser quelque part. Un mauvais esprit ferait remarquer, sans doute, que la classe politique burkinabè qui a décidé d’ancrer le « pays des hommes intègres » dans le libéralisme économique n’a de cesse de recaser ses « exclus » gouvernementaux dans la fonction publique. C’est, qu’au-delà de cette fonction publique, il n’y a pas grand-chose à faire et que les « hommes intègres » sont bien plus des fonctionnaires que des entrepreneurs. C’est la complexité des systèmes politico-économiques en place : la désétatisation de l’économie n’a pas, pour autant, provoqué sa privatisation. Par ailleurs, sans préjuger de la compétence des uns et des autres, et puisque la « flexibilité » est une composante du système économique mondial, on peut regretter que des hommes politiques qui ont un « métier » (et professeur en est un) viennent faire celui pour lequel d’autres ont été formés.

Ceci étant dit, voilà à nouveau un « prof » et, par ailleurs, ex-ministre, nommé ambassadeur. Et comme c’est un philosophe qui « aime à cultiver son jardin », j’imagine qu’il s’est déjà interrogé sur son destin. Le professeur Justin Koutaba prend donc la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire (son prédécesseur avait également dans sa juridiction le Niger, la Sierre Leone et le Liberia).

Ilboudo, qui a passé quinze années à Abidjan (et quelles années !), est admis à faire valoir ses droits à la retraite après avoir connu, semble-t-il, quelques désagréments dans sa mission lors de la « confusion » qui a régné à la suite de la présidentielle ivoirienne. Etre ambassadeur du Burkina Faso à Abidjan, c’est aussi être ministre de l’Intérieur de la plus forte diaspora burkinabè. Autrement dit, bien du souci dans une conjoncture qui demeure délicate.

Koutaba est né le 1er novembre 1959 à Guilongou, dans la province de l’Oubritenga, à une trentaine de kilomètres au Nord-Est de Ouagadougou, à un jet de pierre (4 km) de Ziniaré, le village natal de Blaise Compaoré. Ecole primaire à Guilongou, petit séminaire de Paré (1973-1977), études secondaires à Bobo-Dioulasso et le bachot en 1981. Ce sera ensuite l’Université de Strasbourg II, où il s’adonnera à la pratique de la boxe et à l’étude de la philosophie. La « Révolution » va changer la physionomie de la Haute-Volta tandis que Koutaba séjourne dans la capitale alsacienne. Aujourd’hui (entretien avec la rédaction de Sidwaya - 7 juillet 2008), il la qualifie « d’expérience politico-historique essentielle au développement mental, intellectuel et économique » permettant aux Burkinabè « de faire la différence positivement avec d’autres et de savoir à chaque moment séparer le bon grain de l’ivraie ». Mais bien évidemment la leçon qu’il en tire c’est « qu’elle a permis l’avènement de 87 qui a vu la renaissance démocratique, l’élargissement de l’espace de liberté individuelle et collective ».

Mais la « Révolution » (ou ses excès ?) n’était pas la tasse de thé de Koutaba : sa bourse d’étudiant sera supprimée pour « attitude non conforme ». Docteur en philosophie (avec pour sujet de thèse : « La science et ses ombres. Réflexions épistémologiques sur certaines formes historiques de la pluralité des savoirs dans leur rapport à la science occidentale moderne »), il reviendra enseigner à l’Université de Ouagadougou (UO) où il sera notamment directeur adjoint de l’UFR Sciences humaines (2000-2003) avant d’en être le directeur (2003-2005).

Dans ce qu’on a appelé le « premier gouvernement du quinquennat » (Blaise Compaoré avait été réélu à la présidence du Faso le 13 novembre 2005) formé par Paramanga Ernest Yonli le 4 janvier 2006, Koutaba va être nommé ministre de la Jeunesse et de l’Emploi. Il conservera son portefeuille quand Tertius Zongo accédera à la primature. Il quittera le gouvernement le 21 avril 2011 après que Luc Tiao ait été nommé à sa tête. C’est le député Achille Marie Joseph Tapsoba qui le remplacera avec, en plus, la responsabilité de la Formation professionnelle.

Il convient de noter que son frère aîné, Michel Koutaba, avait été ministre de l’Agriculture et des Ressources animales dans le gouvernement de Kadré Désiré Ouédraogo, à compter du 9 février 1996. Un job qu’aurait pu assurer Justin Koutaba qui aime à se dire « amoureux » des activités agricoles et d’élevage, un homme « des champs et des étables », ayant entrepris la mise en place d’un ranch à compter de 1995 (il était, à l’époque, également président de la Jeune chambre économique).

« Je suis, de vocation, un enseignant qui ne saurait se soustraire de la politique en tant que citoyen » affirme Koutaba (Sidwaya - cf. supra). Le voilà diplomate ; après avoir été directeur national adjoint chargé des mouvements et associations de soutien (DNA-MAS) au candidat Blaise Compaoré lors de la campagne pour la présidentielle 2010. Qui plus est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République de Côte d’Ivoire, nommé en conseil des ministres le mercredi 3 août 2011.

Quand on est une personnalité politique burkinabè ce n’est pas la même chose d’être ambassadeur de son pays à Tokyo qu’à Abidjan. Concernant la Côte d’Ivoire, il défend l’idée d’un « leadership sur le plan africain et mondial » de Compaoré. Dans Sidwaya (cf. supra), il affirmait : « A moins d’une cécité politique ou diplomatique irréparable, qui peut contester le leadership du président Blaise Compaoré aujourd’hui qui, humblement et avec modestie, n’a d’autres ambitions que d’instaurer la paix dans la sous-région en facilitant le dialogue entre les frères ennemis » ; c’est, ajoutait-il, que le chef de l’Etat incarne « les valeurs et vertus humaines que sont la paix, le dialogue, l’écoute, la recherche de l’harmonie » qui caractérisent le « peuple burkinabè ».

Quand, en 2008, Blaise a été intronisé chef traditionnel ivoirien par l’ensemble des chefs traditionnels de la Côte d’Ivoire, Koutaba y a vu « tout une polysémie, c’est-à-dire un nombre illimité en profondeur de sens qui honore le peuple du Burkina Faso au-delà de la personne du chef de l’Etat ».

On retiendra de son entretien avec Sidwaya (je rappelle qu’il a été publié voici trois ans, le 7 juillet 2008), ses propos sur les violences post-électorales : « Reflétant la culture, la conception du pouvoir, de l’autorité, bref l’esprit des peuples qui l’ont conçue, la démocratie appliquée sous les tropiques pose des difficultés énormes. Après les élections, on a parfois l’impression qu’on a joué au « qui perd gagne ». Les contestations émanent de partout et génèrent des violences inouïes ». Sans utiliser ce terme, le philosophe propose une « tropicalisation » de la démocratie : « Il faut prendre en compte nos propres réalités culturelles et nos mentalités. Le mimétisme servile ne nous rend pas service. Quel est, par exemple, le sens de l’alternance dans la conception traditionnelle du pouvoir ? Comment peut-on être chef aujourd’hui et demain être sans pouvoir ? Ce sont des questions de fond que nous refusons de poser mais qui, indirectement, resurgissent implicitement dans nos rapports à la chose politique moderne ». Il ajoutait : « Naturellement, il y a bien d’autres problèmes concrets et classiques liés à la question de la contestation des élections et la valeur même des votes en Afrique sur lesquels je me garde de faire des thèses ici ». Dommage. Mais il pourra faire des travaux pratiques en Côte d’Ivoire.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 5 août 2011 à 21:05 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Le Pr Koutaba fut mon prof a l UO en 1992. Ce type la est le Victor Hugo du Burkina. Un intellectuel tout fait , et qui comprend bien les complexites profondes de la societe burkinabe et ses relations avec la sous region. Voici un fils de paysant, nee dans les arcanes les plus dures du terroire, et qui par la force du travail et la passion des etudes , dans un Burkina au ressource tres limite, s est intellectualise tout en restant tres traditionel aux valeurs et a la culture burtkinabe. Bon vent a toi Pr, que Dieu te donne le courage de rester independant , digne, non corrompu, et servire ton pays sans penser a te servire toi meme.

  • Le 6 août 2011 à 04:05, par SOMDA Anselme En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Très bon article. Rien ne change véritablement au Faso. C’est les même têtes qui se changent entre elles. Lorsqu’on n’est plus ministre, on est ambassadeur ou directeur d’une société d’Etat. C’est un cercle fermé qui témoigne de l’immobilisme politique chronique dans lequel le Faso est plongé depuis plus de deux décennies. Le CDP a bloqué l’ascenseur social du Burkina. Et lorsque nous pronons l’alternance dans nos contributions sur ce forum, certains voient en nous ceux là qui n’aiment pas le Président du Faso. Ce n’est pas une question d’aimer ou de detester le PF. Nous avons l’ultime conviction que l’alternance est le seul moyen qui puisse permettre à l’ascenseur social de fonctionner. Le jour où il y aura alternance au Faso, vous pensez que les même têtes vont demeurer aux même endroits ? Non, de nouvelles têtes occuperont les positions stratégiques du pouvoir et ainsi de suite, tout le monde pourra laper sa main. Sans quoi, les uns lapent leurs mains depuis 23 ans et les autres assistent affamés et impuissants. Et d’ailleurs, dans toutes ces nominations, quelle est la place de la jeunesse du CDP ? Rien ! Toujours réduite au seul rôle de mobilisation aux fins électorales. Dormez et contentez-vous des miettes qui vous retombent. Ca va vous entendre, votre réveille sera douloureux car vos dinosaures ne sont pas prêts de s’éclipser. Webmaster, publie ma contribution stp !

    • Le 6 août 2011 à 14:30 En réponse à : Tu es pire que nos dirigeants actuels

      Anselme
      tu as ecrit "Sans quoi, les uns lapent leurs mains depuis 23 ans et les autres assistent affamés et impuissants"

      Tu es pire que nos dirigeants du CDP. Qui t’a dit que l’objectif premier du citoyen est de devenir ministre ou directeur pour "se laper les mains". Sankara avait dit qu’on occupe un poste de responsabilite pour servir leur peuple.
      En fait beaucoup des aigris de la 4e republique decrient l’immobilisme au sommet parce qu’on ne leur a pas donne une chance de voler. Anselme, tu es comme Abdoul Wade. Lorsqu’il etait opposant, il denoncait le pouvoir. En fait, on a vu qu il etait juste aigris pour ne pas avoir la chance de voler. Des qu on l a elu president, il n’a pas hesite a se "laper les mains" comme tu dis.
      Anselme, je ne souhaite meme pas que tu deviennes un responsable politique ou economique au BF parce que tu as mal compris le sens de l’alternance. Rappelle toi, Sankara a dit "servir le peuple". Tu es un faux opposant, juste aigri parce que tu ne peux pas te "laper les mains".
      Ce pays ne se developpera jamais si ceux qui critiquent le font parce qu’on ne leur donne pas l’opportunite de voler les caisses du pays ou pour utiliser le terme de Anselme "laper leurs mains"

      • Le 6 août 2011 à 19:02, par Tapsoba En réponse à : Tu es pire que nos dirigeants actuels

        Très bonne réponse ! Mon cœur s’est appaisé.

        • Le 10 août 2011 à 16:14, par Saïd En réponse à : Tu es pire que nos dirigeants actuels

          L’inconnu masqué et Tapsoba là ! Laissez Somda tranquile ; c’est chacun à sa place que les boeufs de tous seront bien gardés, et non en usant de raccourcis politiques pour parfaire une carrière universitaire écourtée pour cause de....faim !

    • Le 7 août 2011 à 16:58, par Barké En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      Félicitations mon BAF et bon vent dans ton mouvoir à Abidjan ! Sûr que tu nous donneras beaucoup de satisfaction sur les bords de la lagune Ebrié, toi qui conjugue à la perfection,compétence,efficacité,conviction et éloquence !

    • Le 7 août 2011 à 20:51 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      Je te suivais, Anselme, jusqu’a ce que tu dises que certains se lapent les maions depuis 23 ans. J’ avoue que tu as une comprehension erronee du pouvoir d’etat et meme de la politique. La question n’est pas de se laper les mains a son tour. Si tel est le cas, ou est donc le mal des cdpistes dont c’est le tour de se laper les mains ? Il ne te restera qu’ a attendre donc ton tour. Tu as manque de te taire cartu as detruit une contribution qui aurait eu tout son pesant d’ or.

      LOP

  • Le 6 août 2011 à 12:34, par despérado En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    très bon article... Bon vent à KOUTABA, ki dispose d’arguments et potentialités solides pour remplir sa mission. Chapeau CAPI !!!

  • Le 6 août 2011 à 17:20, par eddy En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    je suis triste quand je vois ces nominations de complaisance dans mon beau pays.Je n’ai rien contre Mr Koutaba,mais reconnaissez tout de même avec moi que la côte d’ivoire un pays voisin avec lequel la diplomatie doit se faire avec beaucoup de tact.J’ai peur que ce Mr à travers son discours (connu de tous) ne vienne crisper à nouveau nos relations avec ce pays frère.Aussi, pourquoi ne pas permettre aux jeunes diplomates de faire leur preuve au lieu de les laisser dans les différents ministères.Vivement que l’alternance vienne au Faso.

    • Le 6 août 2011 à 23:21, par Yaa woto En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      Entierement d’accord avec vous. Mr. Koutaba est intelligent et très rheteur, manie bien le verbe et la pensee, mais il n’a rien d’un diplomate. C’est un personnage narcissique qui ne sait pas humble du tout, qui traite ses vis-à-vis avec condescendance. Mais l’avantage est que Abidjan n’est pas Paris ou New York. Il trouveras toujours des gens pour rire aux eclats même quand il les infantilise. Mr. Justin Koutaba remporterait le concours du "Yins poansa" hands down.

  • Le 6 août 2011 à 17:43, par désespoir homosapien En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Toujours les mêmes tètes et la jeunesse désespérée regarde avec impuissance. C’est la preuve que l’alternance s’obtiendra par la lutte. Une jeunesse affamée est mise sur le banc de touche. Pourtant elle veut participer au développement de son pays. Les mêmes ....les mêmes ...et toujours les mêmes comme si ce sont les seuls intelligents....un jour ça va péter.

  • Le 6 août 2011 à 19:34, par Sidnooma En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Bjr Chers Internautes ! je voudrais juste qu’on me éclaircisse sur la Nationalité de Kima Emile. Est -il Ivoirien ou Burkinabé ? Et quel role joue-t-il à l’Ambassade du Burkina en Cote-d’Ivoire ?
    Merci de votre attention

  • Le 6 août 2011 à 23:31, par Soul En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Qui est ce Jean-Pierre BEJOT ? Je dois dire que qu’il est un vrai journaliste. Il en connait tellement de choses sur les hommes politiques africains.....
    Une chose pourtant, qu’il essaye de sensibiliser plus ces hauts fonctionnaires quant au respect des principes démocratiques et à l’amour du peuple...Les africains souffrent trop de la mal gouvernance...Je sais qu’il me comprend...Merci pour les écrits savants...

  • Le 7 août 2011 à 01:03 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Très bon article. J’étais étudiant quand j’ai appris la nomination du Professeur Nacro comme ambassadeur au Canada. L’absence de ce prof à l’université de Ouaga n’a t elle pas causé un handicap dans la formation de chimiste pour le compte du pays. Le système LMD nécessite un accroissement du nombre d’enseignants à l’université et pendant le même temps des profs sont enlevés de l’université pour servir dans dans d’autre pays. Avant le cas de Koutaba, il y a eu le cas de Monique Ilboudo.

  • Le 7 août 2011 à 21:04 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Qui veut dire que les professeurs, ca doit etre blanc de craie, rouler en camico sans cale qu’ on adosse au mur ou a l’ arbre avant de rentrer enseigner vos etres les plus precieux, vos enfants anges ? Vous pensez que nous nous n’ aspirons pas au bonheur ? J’ imagine beaucoup de burkuinabe malheureusement accrochee a cette image d’ epinal piteuse du prof dans ces Kpassene(les fameux 4 pochs qui puent la misere etle goujatisme). Non ! Aujourd’ hui nous sommes des profs modernes. Nous voulons la connaissance qui nous serve et qui serve le pays entier. Generalement le prof est un pluridisciplinariste. Moi je ne suis pas philosophe mais ce que je sais de la philosophie suffit pour ma gouverne. Je ne suis pas non plusjuriste mais ce que je sais me permets d’ eviter l’escroquerie de ceux qui ont fait le droit, parfois meme mal fait le droit. Alors, qu’est-ce que vous reprochez a des collegues qui cvous ont enseigne, qui etaient des hommes au sens plein du mot et qui voltigent vers des sommets naguere reserves a des diplomates ? La diplomatie, c’est quoi ? C’ est seulement aller s’ asseoir a l’ etat ? N’est- elle pas la continuation de la politque par d’ autres moyens/ Les profs sont - ils des tares en politique ? N’exagerions rien. Un prof peut etre un embassadeur si le PF en decide ainis. Il aura bien entendu tous les conforts lies a sa charge mais il ne fera pas moins bien son travail que ceux qui se prennent pour les gouorux de la chose.
    Pare Joseph, Koutaba Justin, vous n’ attendez pas que je vous dise que si on vous a nommes la ou on vous nommes, c’est que vous etes capables pour le savoir. Alors, si cejux qui ont eu cette comprehension souffreteuse du prof se sentent menaces aujourd’ hui qu’ ils disent en quoi vous ne pourrez pas faire le travail ou qu’ ils se taisent. ne faites ps comme certains journalistes mediocres qui sont aller pleurnicher devant le ministrer de la fonction publique parce qu’ un certain Somda Edmon qui "n’ avait que sa maitrise en lettres modernes" a decoiffe des journalistes formes a Lille, CESTI- Dakar et autres dans un concours de recrutement de journalistes. Toute honte bue, ils sont alles dire au ministre que Edmond n’ etait pas journaliste de formation.. mais il vous a battus au concours ou vous etiez censes le corriger. Pauvre Burkina. Des qu’ on a un diplome en ceci, on croit qu’ on est le seul qui y comprend quelque chose.

    Bon vent aux deux Grands Profs. Critiquez - les sur piece, pas parce qu’ ils auraient pris la place de "professionnels". Contentez- vous d’ aller servir sous leurs ordres. C’est le resultat qui compte. Y en a marre.

    LOP

    • Le 8 août 2011 à 08:56, par Bakarijan En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      je ne voulais pas mettre ma gueule dans cette histoire de nommination mais tu m’amène à le faire à mon corps defendant. Ces temps ci les délibérations du conseil des ministres font l’objet de toutes sortes de critique, parfois constructives mais souvent subjectives, à tel point que me je pose la question de savoir s’il n’etait pas judicieux d’organiser des réferdum avant chaque conseils.
      On ne passe plus par quatre chemin pour demander au PM de gommer les anciens ( n’y voyez pas des hommes à la rétraite mais ceux qui ont déjà assumés des responsabilté même avec brio) et de nommer les "jeunes" compétents (sic) qui foissonent l’administration.
      Est la meilleure façon d’aller de l’avant que de prôner le "ôte toi que je m’y mette" et continuer les mêmes pratiques sataniques ? Demander un changement de système, de comportement ne veut pas dire forcement jetter le bébé avec l’eau de bain.
      Pour ce qui est de la "diplômanite" il serait bon qu’on relativise beaucoup. Un dilpômé n’est pas forcement un praticien. Un coseillier des affaires étrangres n’est forcement synonyme d’ambasadeurs, un administrateur civil n’est obligatoirement la porte ouverte aux gouvernorats ou haut com en plus du diplôme, il faut demontrer que l’administration doit te faire C.
      Par ailleurs même si on changeait le gouvernement toutes les semaines tous les cadres de notre administrations ne seront pas des ministres, des DG etc...Soyons donc réalistes. Si on atteint du DG mania chronique, il suffit de rendre sa démission et crée sa boîte et hop on se bombarde du titre de : DG ETS MOSSIKMê et compagnie.
      Jeunes, soyons donc patients car certains de nos devanciers ont beaucoup fait soyons donc reconnaissants à leurs égards dans la mésure où nous sommes appelés à passe temoin un jour même après mille ans de service.

    • Le 9 août 2011 à 19:55, par Mambia En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      Bien dit sinon à quoi serviront ces conseillers diplomatiques et autres... Ils sont là pour aider l’ambassadeur qui n’est pas forcement diplomate. Combien de ministres non medecin sont passés à la santé ? dans l’armée et qu’en sais je encore...

    • Le 12 août 2011 à 15:14, par Madi En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      Un professeur a sa place en classe devant ses élèves, et non en diplomatie. S’il y va, il prend une place qui n’est pas la sienne, et plombe ceux qui doivent normallement s’y trouver parce que formés pour ça. C’est aussi simple que ça. C’est la plume qui fait l’oiseau et pas autre chose...

      Koutaba n’a pas sa place en diplomatie !

  • Le 7 août 2011 à 22:05 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Je me méfie des opposants qui crient à l’alternance comme Anselme. Ils n’ont pas quelque chose à proposer pour mieux faire que ceux qui sont là, mais veulent uniquement être à leur place pour "laper aussi leurs mains". J’espère que la société civile peut proposer mieux, sinon nous sommes foutus.

  • Le 8 août 2011 à 10:12 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Je n’ai rien contre cette nomination mais j’estime qu’au regard de la situation actuelle en CI et dans la sous-région le poste d’ambassadeur du Burkina en CI,doit être occupé par un diplomate chevronné.

    M.koutaba aurait pu faire ses premiers apprentissages dans une autre chancellerie.

  • Le 8 août 2011 à 11:00 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Bonjour chers frères,

    Je connais personnellement le Pr Koutaba et je puis vous garantir qu’il est un homme de qualité et qui a bcp servi son pays (il continue de le faire).

    Après lecture de vos commentaires, je pense que les critiques portent essentiellement sur les nominations et non la qualité de personnes nommées. Comme on le dit souvent au café-comptoir du coin, 1000 sélectionneurs d’équipes nationales peuvent proposer 1000 équipes différentes pour un match de foot. On imagine tous pouvoir faire différemment mais il faut mériter le vote des burkinabés pour pouvoir le faire.

    Celui qui a le pouvoir de nomination est le Président Blaise Compaoré (c’est un fait qu’on l’aime ou non). Et les nominations sont, comme dans tous les pays, des faits politiques. Donc les critiques sont essentiellement dirigées contre le Président, mais cela fait partie de ses attributions de nommés celui qui pense correspondre à la feuille de route qui voudrait mettre en place.

    Par ailleurs, au Burkina, nous n’aimons pas des enfants du pays qui excellent dans le privé (au pays ou ailleurs) car nous ne concevons les hautes fonctions administratives que par la politique (plutôt favorables au parti en place). Aujourd’hui, c’est le CDP, mais demain, rien ne nous garantit que les autres feront autrement, ou mieux.

    Pour les opposants, l’idée serait de proposer un programme qui pourrait les porter au pouvoir. Je pense que remettre en cause tous les choix d’un président qui a été reélu il y a un an me parait ridicule. Car je n’ai pas souvenir qu’il y ait eu des marches à l’annonce des résultats. Préservez vos forces pour batir un programme digne de ce nom et surtout être prêt pour 2015.

    J’espère que nous arriverons un jour à faire de la place à la société civile ou même à la diaspora car c’est par ce biais qu’un grand nombre de pays se sont developpés

  • Le 8 août 2011 à 11:39 En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    De tous ces commentaires que j’ai lu, à part l’ironie d’Anselme (je me demande si celui-ci n’a pas fait exprès dans son message de provocation), je dirai que chacun, à son niveau doit servir le pays si le Président Blaise COMPAORE en décide ainsi. Arrêtons de nous lamenter éternellement et travaillons car la moisson est immense.

  • Le 8 août 2011 à 12:51, par Paligwende En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    le problème n’est pas d’être contre la nomination de Justin Koutaba ou d’être d’accord. Non ! Le problème ici, est la tendance qu’ont les autorités politiques de ce pays de ne pas lâcher les proches. Trouver un poste coûte que coûte aux protégés afin de les permettre de bondir ou de rebondir. Mon propos vise juste à dire que tous les burkinabés de toutes les origines sociales, religieuses et ethniques ont des compétences a priori pour remplir tel ou tel service de la république. La crise de ses derniers mois doit nous amener à décortiquer le malaise de la société burkinabé. Le manque d’alternance et de changement aux sommets entraînent des frustrations terribles. Pour atteindre le sommet il faut faire des pieds et des mains auprès de certaines personnes pour y arriver. Il faut mouiller le maillot comme le disait si bien Salif Diallo alors directeur de campagne présidentielle à ses directeurs généraux. Se mouiller le maillot comment ? il faut avoir du zèle, accepter l’inacceptable, être un yes man...pour obtenir son grade, sa décoration, sa nomination, la reconnaissance de la république. Si fait que, lorsqu’on parle d’intellectuels et des grands hommes, on se demande quelle est la part de la liberté qui leur reste et d’asservissement. On me dira que c’est au nom de leur liberté et qu’on doit respecter leur choix d’aller à la soupe. Par contre il il y a l’honneur et les honneurs comme dirait quelqu’un...Dans un pays, ou arriver à l’université, décrocher des diplômes avant d’obtenir un travail et un salaire bien mérité, relève de la croix et de la bannière. Sur 100 burkinabés au CP1, 1 obtiendra sa thèse d’état. On comprend pourquoi lorsque, une fois dans les arcanes du pouvoir, il faut tout faire pour assurer son maintien. On ne parle pas du très grand professeur Justin Koutaba, on parle du système qui installe l’idée que sans lui tu ne seras rien dans ce pays. Tu as beau avoir les mêmes diplômes, les mêmes compétences, si tu ne confesses pas publiquement ton accord avec le système tu n’auras jamais l’occasion de faire valoir tes compétences. C’est pour cela qu’on a les mêmes qui reviennent, qui perdurent, qui tourne toujours au sommet des postes. Par contre, s’il ya l’alternance, que tu sois du pouvoir ou de l’opposition on devrait avoir les mêmes chances pour s’exprimer, pour valoriser ses compétences et de sentir qu’on appartient à une nation, à un seul peuple.

  • Le 8 août 2011 à 13:20, par belco En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

    Le regime doit savor que les Universités du Burkina ont cessé de de former des agrégés encore, ou du moins il nya plus de bons prof sur le campus pour reussir au concours d’agregation. donc si le regime ne connait pas la valeur de nos Pr, qu’il cesse de rendre orphélins nos pauvres etudiants des universités. Paré est Pr, koutaba docteur, et qui d’autre encore, vraiment je ne sait pas ce que Blaiso pense de l’avenir de nos universités. s’il faut prendre chaque fois les quelques rares spécialistes sur lesquels les étudiants comptent pour les envoyer servir d’autres pays( puisqu’ils pourraient donner cours labas) et ne pas pas en même temps octroyer des bourses de formation à nos petits enseignants je me demande ce que vont devenir nos universités d’ici le depart de Blaise en 2015. catastrophiques !!
    Un Pr c’est pas en dix ans qu’on le devient. Pardonnez epargner les Prof d’université de votre politique, ce n’est pas des Hommes qui manquent pour ces postes.

    • Le 8 août 2011 à 21:51, par Tiraogo En réponse à : Le professeur Justin Koutaba prend la suite de Emile Ilboudo comme ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

      Comme vous le dites, il n’est pas encore professeur. Le journaliste manque d’informations. Il risque de rester docteur par manque de temps alors qu’il a le potentiel pour devenir Professeur. Justin a bien des qualités mais à cause de la politique, il est en train de passer à côté de sa carrière.
      Mais Blaise n’est pas dupe ; il met son protégé à l’abri. Il lui a préparé une terre d’exil comme à d’autre.

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