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Gouvernement Tiao : Retraite studieuse dans la cité du Cavalier rouge

Publié le vendredi 5 août 2011 à 10h12min

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Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-ouest, abrite depuis ce jeudi un conseil de cabinet élargi du gouvernement Luc Adolphe Tiao et auquel prennent part des cadres des ministères.

Au menu de la première journée de ce conseil de cabinet délocalisé, des plans d’actions triennaux et annuels de départements ministériels ; des échanges avec les acteurs de l’Université de Koudougou ; des marchés publics dans les BTP ; ... des préoccupations sociales.

La tenue du présent conseil de cabinet élargi dans la cité du Cavalier rouge traduit, selon le Premier ministre Tiao, d’une part l’intérêt accordé à la ville de Koudougou qui devait abriter le 51e anniversaire de l’indépendance et de l’autre, et le fait que n’importe quelle cité du Burkina peut abriter un conseil de ministres.

Sur le fond, la rencontre a permis, dans un premier lieu, aux départements de présenter leurs plans d’actions triennaux (2011-2013) et annuels et de les faire adopter après examen. Selon le chef du gouvernement, les ambitions du Burkina sont grandes mais les moyens sont limités. Et il a fallu arbitrer au niveau des budgets et retenir les activités réalisables.

Le ministre en charge des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, s’est pour sa part évertué à défendre les plans d’actions triennaux de son département qui de son avis ont retenu l’attention du ministère de l’Economie et des Finances. Le ministre Ouédraogo a avancé un besoin de financement de 527 milliards pour les trois ans à venir.

Le ministre Soungalo Ouattara de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale a parlé de la modernisation de l’Administration publique qui passe par l’usage de la biométrie pour l’identification des agents, histoire de mieux lutter contre le problème des agents fictifs, et de la politique du travail qui doit permettre de renforcer les capacités des agents et de sécuriser les emplois.

L’un des moments forts de cette première journée du conseil de cabinet délocalisé du gouvernement a été sans conteste le face-à-face avec les acteurs de l’Université de Koudougou (UK) qui par les voix de leurs représentants ont droit à la presse. D’entrée de jeu, le Premier ministre Tiao a tenu à présenter l’ensemble des membres de son gouvernement.

A l’exception de Baba Hama, absent pour raison de décès de sa mère ce jour ci, chaque ministre s’est levé à l’appel de son nom pour se faire connaître de l’assistance. Après quoi, l’équipe gouvernementale s’est mise à l’écoute de la communauté universitaire de Koudougou. Au total, neuf personnes ont pris la parole dont le président de l’Université Gérard Bila Segda, et le responsable de l’ANEB, Francis Nikièma.

L’affaire Justin Zongo sera jugée le 22 août 2011

Dans l’ensemble, les préoccupations exprimées ont porté sur l’insuffisance des infrastructures (pédagogiques, sportifs, de logement et de bureau), des moyens matériels et financiers et les problèmes de restauration au niveau des étudiants. Comme il fallait s’y attendre, le jugement de l’affaire Justin Zonfo a été une des préoccupations majeures des étudiants. A quand finalement le jugement ?, ont-ils voulu savoir. A ce niveau, une date leur a été donnée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Cette date, c’est le 22 août 2011. « L’audience sera publique. Tous ceux qui le désirent pourront y assister dans la grande salle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou », a-t-il précisé.

En réponse aux préoccupations soulevées, le Premier ministre Tiao s’est voulu très direct. Il a donné des instructions au ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo, ainsi qu’aux responsables de l’Université pour que les solutions appropriées soient apportées, indiquant qu’il ne voulait plus entendre par exemple parler de problèmes de restauration. Il a en outre promis entre autres la construction d’un amphithéâtre de 1000 places, d’une bibliothèque centrale, l’équipement de laboratoires et quatre bourses aux meilleurs étudiants (deux garçons et deux filles).

Luc Adoplphe Tiao a également exhorté les différents acteurs de l’UK à jouer pleinement leur partition dans la lutte pour le développement de l’enseignement au Burkina, vu que l’Etat n’a pas les moyens de tout assurer à lui seul.

Après avoir pris congé d’eux, les membres du conseil de cabinet élargi sont retrouvés plus tard pour la poursuite de leurs travaux.
S’il était prévu que le chef du gouvernement se charge de faire l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations issues des missions gouvernementales de mai 2011 ; le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale lui devait en principe faire le point des préoccupations sociales.

Le ministre de l’Economie et des Finance, pour sa part, était attendu sur le projet Pôle de croissance de Bagré, notamment en ce qui concerne les investissements à réaliser au titre du budget 2012.

Pour vendredi, dernier jour de cette retraite studieuse du gouvernement Tiao, d’autres activités, et non des moindres, sont au programme. Il s’agit du lancement des travaux de réalisation des infrastructures du 11 décembre et de la cérémonie de lancement de plantation d’arbres dans la région du Centre-ouest.

Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 août 2011 à 11:53, par Sid Pa Yii En réponse à : Gouvernement Tiao : Retraite studieuse dans la cité du Cavalier rouge

    Soungalo Ouattara devrait donner des cours de management aux autres membres du gouvernement quant à la recherche de l’excellence et de l’atteinte des résultats(au de là des résultats devrais je dire) fixés.Bravo que le MATDS emboîte le pas sur la biométrie pour les cartes d’électeur !

    • Le 6 août 2011 à 08:43 En réponse à : Gouvernement Tiao : Retraite studieuse dans la cité du Cavalier rouge

      La biométrie est le paradigme du faux problème que des certains affranchis considèrent comme la solution à tous les maux. Demandez-vous quel est le taux de pénétration de cette biométrie au Japon, en Allemagne, en France etc. Quelles entreprises opèrent pour sa réalisation, avec quelles technologies ? Depuis quelques temps ce refrain de biométrie est embouché par les commissions électorales diverses et variées du continent, par les néo-nationalistes (Gabon, etc...)et par tous ceux qui fantasmes encore d’imiter l’occident en faisant fi des phases de développement appropriés pour l’introduction d’une technologie donnée au passage espérant opérer de collusions d’intérêt à l’image des "éléphants blancs" des décennies 70. Un bon vieux fichier bien tenu est capable de répondre aux besoins actuels. N’oubliez pas que c’est avec des fichiers manuellement saisi que les nazis ont tenté de purger une partie de la France de ces juifs. A l’époque la France comptait plus d’habitant que le Burkina. L’existence de ces fichiers hélas redoublement bien organisés avait permis à ce projet odieux d’atteindre certains objectifs.
      Science sans conscience n’est que ruine de l’âme dit un célèbre dicton, pour ma part je crois plutôt à une espèce de fuite en avant avec des intentions malhonnêtes chaque fois que j’entends parler de biométrie au Burkina.

  • Le 6 août 2011 à 22:46 En réponse à : Gouvernement Tiao : Retraite studieuse dans la cité du Cavalier rouge

    Il faut aussi programmer le jugement du dossier de l’autre Zongo. On vous suit.

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