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Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

Publié le jeudi 4 août 2011 à 04h05min

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La Révolution du 4 août 1983 n’était pas dirigée que par des intellectuels. Il y avait aussi des ouvriers et bien d’autres catégories sociales qui ont mis leur intelligence et leur force au service du système. Titenga Dominique Zoungrana dit « Convaincu », ouvrier de son Etat à l’époque et aujourd’hui à la retraite, n’a pas hésité à se faire embarquer dans la révolution. De nos jours, l’homme qui assume son passé, et se fait même appeler « agent de liaison de la Révolution », parle de son expérience révolutionnaire. Et ce, à l’occasion de cet anniversaire de l’avènement de la révolution.

Titenga Dominique Zoungrana dit « Convaincu » a aujourd’hui 59 ans. Basé au secteur N°30 de Ouagadougou, cet ancien ouvrier de l’imprimerie des Editions Sidwaya et acteur de la Révolution du 4 août 1983, se souvient de cette partie de l’histoire du Burkina Faso. Il en parle avec passion, lui qui dit avoir vécu les temps forts de cette période. Demandez à Dominique comment est née la révolution ! Et il vous répondra « Je dirai que la Révolution du 4 août 1983 a été préparée de longue date. Je peux vous citer quelques camarades qui ont travaillé, dans l’ombre, côté civil, pour la naissance de cette Révolution. Il y a par exemple, Mahamadi Kouanda, Soumane Touré (le grand patron), Adama Touré, Ali Zerbo, Babou Paulin Bamouni (…) »

Et de poursuivre avec hésitation pour évoquer le nom d’un illustre homme de qui il ne dira pas grand-chose, tout en précisant que les initiés sauront ce qu’il veut dire : « c’est un nom rare à tout point de vue, mais ceux qui ont lutté dans l’ombre savent. Il s’agit de Bouana Kaboué. Quand je dis Bouana Kaboué, Ali Zerbo sait, Soumane Touré sait, de même que Adama Touré ». La Révolution d’août 1983 n’a pas été conçue et lancée que par des civils. Il y a eu aussi des militaires. Mais de ce côté, Dominique Zoungrana préfère se taire : « côté militaires, je ne veux pas citer de noms, sinon j’en connais beaucoup. C’est par l’intermédiaire de Babou Paulin Bamouni que j’ai connu tous ces gens-là. Vous savez, chaque régime a ses agents de liaison comme nous autres ! Je suis un ouvrier.

Je ne suis pas un intellectuel ». Mais comment un ouvrier s’est-il retrouvé au cœur d’une révolution ? Et M. Zoungrana de se faire découvrir : « Il faut dire que ce sont des trucs que j’aimais beaucoup ! Je faisais ma révolution avant de rejoindre ce groupe-là ». A écouter notre ancien CDR (Comité de défense de la Révolution), puisqu’il ne s’en plaint pas du tout, il a été copté par Babou Paulin Bamouni qu’il a connu dans les années 1980. « Je le fréquentais, on discutait dans le noir et il me donnait les secrets. Et voilà comment je suis rentré dans la Révolution jusqu’à me retrouver à Sidwaya. Et quand la Révolution s’est déclenchée, nous avons travaillé ensemble », confie-t-il.

Il a saisi l’opportunité pour expliquer l’histoire de son nom "Convaincu" : « Quand je suis arrivé à Sidwaya, Babou Paulin Bamouni m’a dit : « ha ! tiens, je voulais faire un communiqué pour t’appeler car il y a un poste à l’imprimerie ici pour toi ». Il m’y a fait rentrer pour travailler. J’évite de citer des noms, mais quand j’ai voulu commencer le boulot à Sidwaya, il y a des gens qui se sont opposés. Quand je suis sorti de l’imprimerie, Babou Paulin Bamouni m’a demandé ce qui se passait. Je lui ai dit que les responsables de l’imprimerie ne veulent pas de moi. Dans les minutes qui ont suivi, il a fait sortir une note où il disait : ce type (moi) est un révolutionnaire "convaincu". Et voilà comment, à Sidwaya, les gens ont commencé à dire, ha ! Bamouni a fait venir un révolutionnaire "convaincu" pour surveiller la maison. Voilà l’histoire de mon nom Convaincu que Babou Paulin Bamouni m’a donné .

« J’étais CDR au secteur n° 1 de Ouagadougou »

"Convaincu", comme l’appellent donc ses intimes, évoque sans gêne leurs attitudes sous la Révolution tout en justifiant certains dérapages. « Sous la Révolution, nous étions des jeunes zélés, armes au poingt, prêts à lutter pour que la Révolution s’installe correctement. Il faut dire la vérité hein ! Quelqu’un à qui on donne subitement une arme, il devient comme un militaire. Il porte la tenue militaire, peut-il ne pas être zélé ? C’est comme ça que c’est parti ! » Mais qu’a fait Dominique Zoungrana sous la Révolution ? A cette interrogation, il répond en indiquant toutes les responsabilités qu’il a assumées : « j’étais CDR au secteur n°1 de Ouagadougou. Mon délégué de secteur était Norbert Tiendrébéogo et, si je ne me trompe pas, mon responsable à la sécurité s’appelait Edgar Compaoré. Au ministère de l’Information et de la Culture, j’étais le responsable à la sécurité des CDR ».

Dominique Zoungrana fait observer en passant qu’il a fait partie de plusieurs cellules sous la Révolution dont celle dénommée BAPIR. Il explique avec enthousiasme ce que c’est que cette cellule : « le BAPIR, c’est le Bataillon populaire d’intervention rapide. Nos patrons, c’étaient Pierre Ouédraogo, Kilimité Théodore Hien, Gninbanga Barro et Moussa Cissé. C’est Moussa Cissé qui était notre plus proche patron. C’est lui qui nous a envoyés au front lors de la guerre de Noël. Beaucoup de gens disent que le BAPIR n’est pas allé au front. Je tiens à souligner que le BAPIR est allé au front pendant la guerre Burkina-Mali. Nous étions basés à Fô au Mali. Celui qui nous a conduits au front était capitaine à l’époque, c’est Laurent Sédogo, l’actuel ministre en charge de l’Agriculture. On nous a embarqués avec des VLRA à Ouagadougou et nous sommes rentrés à Bobo-Dioulasso dans la nuit.

Nous avons fait une vingtaine de jours au front ». M. Zoungrana reconnaît que tout ce que les CDR posaient comme actes n’étaient pas forcément louables. « Il faut le reconnaître et l’assumer. Les CDR « déconnaient » beaucoup ! Même si je ne l’ai pas fait, beaucoup de camarades l’ont fait. Je considère donc que c’est moi qui ai fait et j’assume. C’est comme dans tout régime. Certains « déconnent » et d’autres ne « déconnent » pas, mais on finit par dire que le régime est mauvais. Tout cela pour dire que chaque régime a des graines qui « emmerdent » les gens. C’est ainsi que beaucoup de camarades CDR ont semé la « merde » : certains ont violé les femmes, d’autres ont torturé (…) Et malheureusement, c’est comme ça ! » Avec humour, "Convaincu" explique certains comportements de ses camarades CDR. « Vous savez, les choses sont claires. La Révolution a publié un communiqué invitant les gens à mettre fin à la divagation des animaux.

Mais comme les Ouagalais sont bizarres, ils ont dit qu’ils s’en foutent éperdument de la mesure. Ils ont commencé à dire : « écoutez, ne nous emmerdez pas ! La Révolution est venue trouver nos animaux, nos chiens, etc. » (rires) Mais comme je l’ai dit, dans chaque système, il y a des gens qui profitent des situations. Les gens de cet acabit ont commencé à tuer les moutons, les chiens, les porcs et les poulets. Sinon, dans la réalité, la Révolution n’a jamais dit de tuer les animaux, ni de torturer des gens. Je peux dire que ce sont ces agissements des CDR qui ont contribué à faire tomber la Révolution car on « emmerdait » trop le peuple ». Pour l’enfant de Tanlarghin (c’est le nom de son village situé aux environs de Saaba), les CDR étaient en quelque sorte des milices de la Révolution. Ces milices avaient surtout pour mission d’effrayer ceux qui pouvaient déranger la Révolution, ceux qui voulaient la faire chuter et ce, dans le but de permettre au système de s’installer correctement pour mieux travailler.

« La Révolution, c’était travailler pour soi-même »

A suivre Dominique, l’on s’aperçoit qu’il regrette la Révolution. « Pendant la Révolution, il y avait des lotissements, des travaux d’intérêts communs, etc. Vous voyez de nos jours que les caniveaux sont pleins et l’eau envahit les maisons. Si c’était sous la Révolution, vous ne verrez pas cela ! Il suffisait de lancer un mot d’ordre pour voir que la ville est rapidement nettoyée ! En réalité, la Révolution disait aux gens de travailler pour eux-mêmes et non pour quelqu’un. Pour moi, la Révolution était formidable sous cet angle. Après observation et comparaison, je demeure convaincu que l’Afrique est bien avec la révolution ».

Cependant, "Convaincu" ne fait pas aveuglement l’apologie de la Révolution : « Ce que je regrette de cette époque, c’est que certains, surtout les intellectuels, ont utilisé la Révolution pour des règlements de compte. Si tu visais le poste d’un collègue, il suffisait de fabriquer une étiquette que tu lui collais. Il suffisait de dire qu’untel est antirévolutionnaire, il est bourgeois, et patati et patata. Nous les ouvriers, on suivait ceux qui viennent de derrière la mer avec leurs diplômes. Ce sont eux qui étaient devant et qui développaient les thèses. Ce sont ces intellectuels-là qui ont tué la Révolution, sinon, la Révolution est bien pour nous autres. Mais avec les grands intellectuels, dans les grands débats avec des idées contradictoires, c’est difficile à gérer ». M. Zoungrana sort de ses gongs quand on parle de violations des droits humains sous la Révolution.

Et de faire remarquer : « ce sont « les blancs » qui nous ont mis les histoires de droits humains dans la tête ! Sinon, sous la Révolution, si on disait d’aller construire un barrage, c’était rapidement exécuté et ça contribuait au développement du pays. Même dans le passé, ce sont les travaux d’intérêts communs qui ont permis à nos ancêtres de se développer. Maintenant, si tu dis à quelqu’un d’exécuter une tâche quelconque, il va tout de suite te dire que c’est la force, c’est ceci, c’est cela. Je vais vous donner un exemple et quelques camarades le savent. Au moment des travaux de la bataille du rail, il y a des gens dont je vais taire les noms, ils se reconnaîtront, sont allés tenir une réunion à la Bourse du travail pour dire qu’on est en train de faire la force aux gens, que ce n’est pas normal (…) Mais de nos jours, si ce n’est pas parce que la Révolution est terminée, la bataille du rail allait être un grand projet.

Regardez autour de vous, quand vous voyez les grands arbres que nos grands parents ont planté au temps colonial, c’est admirable ! Si tu veux parler, on te dira que c’était la force, mais même les grands pays sont passés par là pour se développer ! » L’ouvrier révolutionnaire de son état pense que ce sont les grands débats d’intellectuels qui ont fait échouer la Révolution. Et de préciser : « Vous savez, il y avait plein de contradictions dans cette Révolution. Il y avait ceux qui ont lu Lénine, il y avait ceux qui ont lu Karl Marx ; ceux qui ont lu Mao ; ceux qui étaient pour la Révolution coréenne, et ceux qui étaient inspirés par la Révolution albanaise. Ainsi, chacun développait sa thèse, les idées se contredisaient et à la fin, cela a poussé les uns et les autres à se rentrer dedans ».

« Je préfère la Révolution »

"Convaincu" reste révolutionnaire dans l’âme : « en tant que CDR déterminé, je préfère la Révolution à la démocratie. Parce que de nos jours, avec les histoires de droits de l’homme, les gens ne connaissent pas ce que c’est que la démocratie. Ils dépassent les limites de la démocratie et font des choses que la démocratie n’autorise pas en temps normal. Par exemple, sous la Révolution, si on te dit, ne touche pas à la voiture de service, tu n’oses pas y toucher. Si on te dit, on n’amène pas la voiture de service dans un bar, ça ne se fait pas. Mais aujourd’hui, avec la démocratie, c’est ce qui est à la mode. Je regrette, mais, de nos jours, les gens utilisent la démocratie pour semer la « merde ».

Ce n’est pas qu’ils ne savent pas, mais ils font exprès ». Et pour lui, la solution est simple : « si je devais conseiller les dirigeants actuels, je leur dirais de « frapper » ceux qui « déconnent ». Il faut « frapper » et ne pas rater parce que consciencieusement, ils savent que ce qu’ils font n’est pas bien. L’homme ne veut pas la paix ! Je me promène beaucoup. Et il m’arrive de voir une voiture fond rouge transportant des briques, des tôles (même actuellement)… Si c’était à notre temps, tu ne vas même pas oser le faire ! Tertius Zongo a essayé d’appliquer un peu ce que la Révolution faisait et je le félicite pour cela ! J’encourage le nouveau Premier ministre à poursuivre dans la même dynamique. Ce n’est même pas une histoire de Premier ministre. Les gens font des choses qu’eux-mêmes savent que ce n’est pas bon, mais ils le font quand même !

Je pense qu’il faut appliquer la « magie » révolutionnaire et frapper ceux qui ont de la mauvaise foi ou qui font semblant. Si nécessaire, il faut licencier des gens ». Les syndicats et les défenseurs des droits humains ne vont-ils pas se plaindre ? A cette interrogation, "Convaincu" répond sans tergiverser : « écoutez, les syndicats et les défenseurs des droits humains savent ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Je ne suis pas contre les syndicats, mais ils savent qu’en France, en Allemagne, aux USA… ce n’est pas comme ça que les gens se comportent. Il faut faire le syndicalisme pour protéger les biens du peuple et non pour les détruire. J’insiste et lance un appel aux grands patrons. De temps en temps, il faut appliquer le système révolutionnaire, comme ça, les gens sauront que le pays a des dirigeants.

Même au village, il y a un chef. Tu ne peux pas te lever au village et rentrer là où il ne faut pas rentrer. Aller, par exemple, cultiver dans un champ qui ne t’appartient pas. Pourtant, en ville et particulièrement à Ouagadougou, c’est le cas. Or, sous la Révolution, chacun savait où mettre les pieds. Si on disait de ne pas faire, on sait qu’il y a une autorité et on ne fait pas ». L’homme qui reste révolutionnaire pour toujours estime que ce qui est louable sous l’ère de la démocratie, c’est que les gens parlent haut et fort. Ils sont libres, ils font ce qu’ils veulent.

C’est la liberté totale. Il pense même qu’il faut réguler cette liberté. En cette période de carême musulman, bien qu’étant chrétien, Dominique Zoungrana appelle les commerçants à faire des sacrifices : « je demande aux commerçants de faire ce que Dieu recommande. Ils n’ont qu’à faire des sacrifices en baissant les prix des produits de grande consommation. Il ne s’agit pas de faire le carême et aller augmenter le prix du sucre par exemple. Agir ainsi n’est pas religieux ».

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 août 2011 à 10:13, par Inoussa En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    La patrie ou la mort, nous vaincrons ! Le camarade "Convaincu" n’est peut-être pas un diplômé, mais pour être un intellectuel, il l’est assurément. Ses analyses sont lucides et limpides. Il fait un pied de nez à ceux qui pensent que la révolution est venue du Ciel.Ma !

  • Le 4 août 2011 à 10:20 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    ce monsieur là a la suite dans ses idées.les gens ont trop mal compris la democratie, ils deconnent tt le temps et pensent que c’est la democratrie qui les y autorise : faux et faux. on doit revenir aux travaux d’interêts communs : curage des canivaux, deherbage des quartiers, traquage des petits delinquants dans les secteurs,mis en place des cellules de veille pour controler les prix des denrées, des grandes assemblée generales dans les services, des rappels à l’ ordre des travailleurs qui montent à 9h et descendent à 11h30, contribution à la construction des ecoles publiques et des centres de santé, lotissements sous surveillance des cellules des veille...on peut citer beaucoup ! ainsi en dix ans, le pays va se metamophoser positivement !

  • Le 4 août 2011 à 10:50 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Merci monsieur pour votre témoignage ; je partage complètement votre avis ; il y a trop de laxisme actuellement et sous couvert de démocratie, les gens font du n’importe quoi ; dans ma rue, j’ai voulu mobiliser les gens pour boucher un trou où stagne l’eau quand il pleut ; personne n’est sorti, disant que c’est la mairie qui doit s’en occuper ; au temps de la révolution, il suffisait de dire "travaux d’intérêts communs, opération mana mana sur la rue" et tout le monde sort avec ses pelles et pioches ; en deux heures tout est propre

  • Le 4 août 2011 à 11:47 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Un vrai révolutionnaire celui là. Merci pour ce témoignage. Je suis convaincu comme vous qu’une autre révolution verra le jour au Burkina, une révolution qui se fera par les urnes, une révolution qui mettra chacun à sa place, une révolution avec l’application d’une justice équitable.

    • Le 4 août 2011 à 19:19, par le Che En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

      Voilà ce qu’on appel un révolutionnaire Franc et sincères...sans diplôme il voulait le bien du peuple et reconnait les erreurs du fait de la manipulation certains diplômés.."Convaincu" tu a été bien baptisé...Il faut qu’on revienne en arrière qu’on re-nationalise. "Un militaire sans formation politique est un criminel en puissance" disait Sankara.. la preuve on l’a vu avec les mutin qui s’attaquaient a tout n’importe comment ! et puis ces commerçant véreux n’auraient pas spéculé sur ls denrées de premières nécessités si les CDR avaient été là ! Ils ne rende même pas service au pouvoir qui leur permet de s’enrichir malhonnêtement.. et ces privatisations qui ont endeuillées des familles...
      félicitation pour ta sincérité !

  • Le 4 août 2011 à 13:51, par zou En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    quand le peuple se met debout l`imperialisme tremble,en ce jour anniversaire de la RDP,merci au journaliste de sidwaya d`avoir donne la parole a `Convaincu`merci pour les CDR,je voulais juste signalerv que dans le texte la partie le `grand patron` attribuee a Soumane Toure n`est pas exacte le journaliste s`est trompe `le grand Boss` de Convaincu reste et demeure Paulin Bamouni

  • Le 4 août 2011 à 14:16 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Merci à toi mon frère et camarade Dominique pour tes idées et ce rappel qui a au moins le mérite de donner un certain état de lieu objectif et réel de ce que c’était la révolution, n’en déplaise à certains. Je m’attends à ce que certains viennent se défouler sur ton article. Cela n’est pas étonnant. Mais l’avantage est que certains acteurs aujourd’hui au pouvoir ou non, se reconnaîtront. Je comprends que tu ne veuilles pas citer certains noms.

    Mais saches que tu restes une mémoire pour que justice soit faite à ceux et celles qui se sont engagés avec conviction pour sortir notre beau pays de l’impasse. Mais qui ont été trahis de façon ignominieuse. Beaucoup ne voient en la révolution que crimes et exactions : c’est bien sélectif ; il faut aussi y voir les bonnes choses qui ont été tentées mais saccagées par cette soi disant élite intellectuelle. Le problème de l’Afrique (et bien illustrée particulièrement au Burkina) c’est son élite, incapable de dissocier le banc de la fac d’avec la réalité de la gestion du pays mais surtout incapable de se départir des rancunes personnelles et des égoïsmes carriéristes qui ont miné et détruit la révolution qui, n’en déplaise à certains idéologues intellectualisés, acculturés et nombrilistes. Tu montres bien que cette révolution était bel et bien partie de l’implication des ouvriers. Je souscris entièrement et pleinement a tes idées et à ton récit de la révolution. Je l’écris quand même si ce ne sera pas publié. Ce ne sera pas la première fois qu’on me refuse mes idées ! Mais je reste convaincu de mes idées !

    Tu remets en place les idées de la révolution et cela corrigera un tant soit peu toutes les âneries que l’on se permet de dire pour tromper ceux qui l’ont pas réellement vécue. Je suis content que tu aies perçu cette cause pernicieuse qui a détruit la révolution : l’égoïsme de l’élite intellectuelle qui s’est laissée miner par les jalousies carriéristes et le désir de jouir sans servir les populations
    « Ce que je regrette de cette époque, c’est que certains, surtout les intellectuels, ont utilisé la Révolution pour des règlements de compte. Si tu visais le poste d’un collègue, il suffisait de fabriquer une étiquette que tu lui collais. Il suffisait de dire qu’untel est antirévolutionnaire, il est bourgeois, et patati et patata. Nous les ouvriers, on suivait ceux qui viennent de derrière la mer avec leurs diplômes. Ce sont eux qui étaient devant et qui développaient les thèses. Ce sont ces intellectuels-là qui ont tué la Révolution, sinon, la Révolution est bien pour nous autres. Mais avec les grands intellectuels, dans les grands débats avec des idées contradictoires, c’est difficile à gérer »
    aujourd’hui ou sont-ils ? Que font-ils ?
    « Convaincu » ce nom tu le mérites ! Paulin était un génie perspicace et il avait bien vu ! Merci ! La révolution a besoin un peuple de convaincus et non un peuple de vaincus qui subissent leur destin. Je cite Sankara de memoire.
    SOME

    • Le 5 août 2011 à 12:11 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

      Vous faites chier avec votre revolution. Blaise oh, Sankara,oh, Bamouni oh, tous etaient des petits ambitions qui n’ ont pas hesite a imposer leurs idees loufoques sur les populations avant de se tirer dessus. En utilisant le nom sacre du peuple. Aujourd’ hui "grace au 4 aout, le Burkina connait ses jeunes milliardaires qui n’ ont pas sue mais ont plutot crier la patrie ou la mort" Ils ont vaincu. Nous sommes vaincus mais pas convaicus que c’est la meme merde que les uns et les autres allaient nous servir.

      Vive la RNDP qui pointe a l’ Horizon..

  • Le 4 août 2011 à 18:38, par LE BAM En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    HA !CETTE REVOLUTION ! JE PENSE QU’ON CONTINUERA DE REGRETTER LA REVOLUTION BURKINABE ET POUR BEAUCOUP DE TEMPS CAR LES GENS N’AIMENT PAS LA VERITE.LA REVOLUTION NOUS AURAIT EVITER CETTE CRISE QU’ON N’OUBLIERA JAMAIS.SURTOUT LE COMPORTEMENT DES JEUNES MILITAIRES.VS PENSEZ QUE SOUS NOTRE CHERE REVOLUTION CA ALLAIT SE PASSER COMME CELA ?NON AUCUN DE CES JEUNES N’ALLAIT ETRE RECRUTE DANS L’ARMEE ET MEME SILS ARRIVAIENT A VENIR DANS CHERE ARMEE ILS N.ALLAIENT JAMAIS AVOIR LE TEMPS ET L.ESPACE DE FAIRE CA.CERTES LA REVOLUTIONS A EU DES DEBORDEMENTS COMME TTE OEUVRE HUMANE,MAIS ELLE A EU AUSSI ET BEAUCOUCOUP D.AVANTAGES POUR NOTRE PEUPLE.LE MAIRE N.ALLAIT PAS AVOIR BESOIN DE COURIR A LA RECHERCHE DE FINANCEMENT POUR CURER LES CANIVEAUX ? CAR LA POPULATION SAIT BIEN QUE CEST POUR ELLE MEME SON INTERET.MERCI CAMARADE CONVAINCU.

  • Le 4 août 2011 à 19:02, par YAABA En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    La monarchie actuelle du Burkina vaut toujours mieux mieux que la revolution.
    A quoi sert la vie, le développement, les grandes réalisations si je ne peut pas faire ce je veut, dire ce que je veut,allez et venir oû je veux et quand je veux. Je ne tronquerai pas tout l’or du monde contre ma liberté.
    Vive la liberté, vive la démocratie, vive le président actuel !

  • Le 4 août 2011 à 19:48, par angelo confiant En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    moi je dis si des gens regrette la revolution il faut savoir ils étaient de quel bord en sont temps ? faut pas divertir le monde le CDR lui a une raison de regretté la revolution il était menbre actif que le vrai peuple ce prononce et non les actif

  • Le 4 août 2011 à 20:44, par Bien-di En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Voici un recit correcte qui permettent a tous ceux qui n’ont pas compris la revolution de le comprendre.
    La revolution etait une lutte a plusieures facades. Les visions des dirigeants etaient aussi diverses que les problemes du pays. Certains voyaient l’Albanie comme un exemple d’autres Karl Max comme le vrai dieu, tout ca en Afrique.
    C’est bien que le pays ai vecu toutes ces contradictions et c’est bien que cela appartiennent a l’histoire. Aujourd’hui les gens sont libres et ne le comprennent pas et exploitent mal leur liberte. Il faudra une autre revolution pour changer les mentalites. Cette fois ci il faudra que ca soit une vraie revolution qui vient du peuple pas d’un coup d’etat provenant d’une minorite de soldats.

    • Le 9 août 2011 à 00:59 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

      Arretez de nous enquiquiner. Blaise est le premier "revolutionnaire", celui qui a terrasse le cspII avec ses commandos et qui a dit que c’est le peuple qui s’est souleve. Peut- etre qu’ il avait raison puisque le peuple compte aujourd’ hui bcp de milliardairdes aujourd’ hui. Donc le peuple est dans le bonheur. S’ il n’ arrete pas de geindre, c’est parce que ce peuple est analphabete et ne sait jamais ce qui est bien pour lui.

  • Le 4 août 2011 à 21:04, par Beton En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    le Baobab ne va mourir que si les enfants du village refuse de cueillir ses fruits, cest a dire, assurer la continuité de ses idées...vive la Revolution...

  • Le 5 août 2011 à 02:30, par Chercheur En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Ce qui est sûre la revolution va revenir quelque soit X !! wait and see !

  • Le 5 août 2011 à 06:37, par kaikai En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Merci "Convaincu". Votre temoignage est une lumière sur les années de la révolution. J’étais aussi un CDR à l’iniversité de Ouagadougou non de premier plan mais j’observais les choses et j’espère qu’un jour nous aurons l’occasion de dire la vérité au peuple Burkinabè. Ce sont les soit disant intellectuels qui ont assassiné la Révolution. Beaucoup venus d’Europe soutenaient qu’il fallait que le sang coule car soutenant que toute révolution qui se respectait devait se faire dans le sang. Sankara qui était au dessus de tous ces ignorants voulaient leur démontrer qu’on pouvait tranquillement faire la révolution sans faire couler. Ils se moquaient d’eux en leur disant que la Russie avait fait sa révolution à 40 degrés sous zéro et au Burkina nous on était à 40 au dessus de zéro d’où les conditions n’étaient pas les memes. Avec ce simple exemple il leur disait qu’on ne pouvait pas transposer les choses de la Russie au Faso. J’étais présent et je connais encore les noms de ceux qui y étaient à cette rencontre. Beaucoup sont encore vivants aujourd’hui.
    Ces memes personnes qui ont échoué dans leur tentative de convaincre le PF à liquider les autres leaders de la révolution à une certaine phase se sont retournées vers le numero 2. Hélas on sait aujourd’hui où nous en sommes.
    Paix à lame du président et pardon à ceux qui sont tombés dans le piège mais malheurs à ces prétendus intellectuels qui encore aujourd’hui continuent d’empecher le vaillant Peuple de s’affranchir de toutes les difficultés socioéconomiques.

  • Le 5 août 2011 à 14:56 En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Arrêtez vos blabla, chacun voit les choses de son coté, il,est vrai que les gens ont mal compris la démocratie et qu’il ya actuellement des dérives, mais il la dit lui même le CDR, il ya eu des viols , de la torture et surtout d’énormes privations de liberté sous la révolution et c’était aussi grave que ce qui c’est passe avec la crise récente , alors oui pour assainir la démocratie et la liberté, non a la révolution et ses dérives !

  • Le 5 août 2011 à 23:23, par Le camarade En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    Merci camarade Dominique Zoungrana. La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons !
    Cette interview de Monsieur Ali TRAORE publiée par les gardiens du temple (SIDWAYA) suscite des interrogations. Mais bon ! Espérons que cela marque le début du changement.
    Elle a surtout le mérite de rappeler les belles années, les fastes années de la révolution que certains qualifient de coup d’Etat mais qui, quoiqu’on dise, avait séduit les masses populaires. Même les journalistes occidentaux avaient fini par se convaincre que l’expérience du Burkina était inédite. Du coup, ils s’impliquaient davantage et la popularité de Tom SANK grimpait de façon exponentielle. Ainsi, le coup d’Etat s’était muée en mouvement populaire et cela a inquiété ceux qui ne voulaient pas d’une Afrique indépendante et prospère. La suite, on la connait.
    Depuis l’arrivée des rectificateurs, on s’est employé méthodiquement à inventer tous les arguments pour amener les jeunes à se démarquer de la révolution mais c’est peine perdue.
    Dans cette œuvre, on a voulu courtiser ces mêmes jeunes et les témoins de la révolution en leur laissant faire ce qu’ils voulaient (laxisme, matérialisme, favoritisme, gabegie, magouille, détournements, etc.) pour que les jeunes ne soient pas tentés et que les anciens n’éprouvent aucune nostalgie.
    Enfin, on a misé sur le temps et la mort des anciens, pour que la révolution disparaisse à jamais de la mémoire des burkinabé.
    Seulement tous les anciens qui sont dans la place aujourd’hui se taisent par peur et votre interview contribue sans doute à éclairer la jeune génération qui s’en inspirera car, il n’y a point de doute qu’ils continueront la lutte.
    Merci KORO

  • Le 17 novembre 2014 à 21:31, par gnande En réponse à : Anniversaire du 4 août 1983 : Les souvenirs d’un ancien révolutionnaire « convaincu »

    je pense que sankara etait l’homme qui sortit le faso de sa precarite

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