LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Projet Pôle de croissance de Bagré : Faire 250 000 bénéficiaires en six ans

Publié le jeudi 4 août 2011 à 04h04min

PARTAGER :                          

Appuyer le gouvernement burkinabè pour la réalisation de sa Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) par une contribution à l’accroissement de l’activité économique à travers l’augmentation de l’investissement privé, la création d’emplois et la production agricole. C’est l’ambition que nourrit la Banque mondiale en acceptant de financer à hauteur de 115 millions de dollars le projet Pôle de croissance de Bagré dont l’équipe technique était ce mardi face à la presse.

Animée principalement par Djibrilla Issa de la Banque mondiale, assisté des représentants de structures partenaires comme la Maîtrise d’ouvrage de Bagré (MOB) ou le ministère de l’Economie et des Finances ; la rencontre a plus ou moins permis de situer les hommes de médias sur les contours du projet et sur les étapes de sa mise en œuvre. Au stade actuel, l’équipe technique est à pied d’œuvre pour l’élaboration du schéma directeur des actions à réaliser. Selon Djibrilla Issa, une cinquantaine de projets sont en étude. D’autres étapes importantes ont précédé l’élaboration du schéma directeur. Il s’agit notamment de l’approbation du projet le 21 juin 2011 par le Conseil d’administration de la BM et la signature de la convention de financement intervenue le 4 juillet dernier entre la Banque et le gouvernement burkinabè.

La période d’exécution du Pôle de croissance de Bagré va de 2011 à 2015. Durant les six ans, le projet ambitionne d’aménager 60 000 ha, de créer 30 000 emplois, et de faire 250 000 bénéficiaires. Les actions sont principalement orientées dans trois domaines : l’agriculture commerciale, la transformation agricole et les services.
Pour de meilleures chances de succès, il est envisagé trois types d’activités d’accompagnement : le renforcement des capacités institutionnelles et technique de la maîtrise d’ouvrage de Bagré, la réalisation à hauteur de 80 millions de dollars d’infrastructures indispensables, la mise en place de services critiques (nécessaires).

L’approche du projet Pôle de croissance de Bagré est basée sur le partenariat public – privé. La démarche, c’est de partir, de groupes cibles primaires tels les opérateurs privés et les investisseurs ; les producteurs et leurs organisations ; les Petites et moyennes entreprises (PME) de transformation et les entreprises de services, pour aboutir aux bénéficiaires ultimes que sont les ménages ruraux et urbains vivant aux alentours du pôle de croissance de Bagré.
En clair, c’est utiliser l’investissement public comme levier pour attirer l’investissement privé.

En termes de marchés, il s’agit d’explorer toutes les possibilités : locale, régionale et internationale, vu que Bagré est situé à proximité du Ghana, Togo et du Niger.
Les préoccupations des journalistes ont tourné entre autres sur les capacités du MOB à bien mener le projet et le sort des petits producteurs. Sur ces deux points, les conférenciers rassurent. A entendre M. Issa, le projet se veut inclusif. Et pour garantir la présence des petits producteurs dans le jeu, 3 000 ha seront aménagés et mis à leur disposition. S’agissant des capacités de gestion de la maîtrise d’ouvrage de Bagré, elles seront renforcées. En outre, la structure verra son statut juridique modifié pour devenir une société mixte.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 4 août 2011 à 13:07, par Ya maam la woto En réponse à : Projet Pôle de croissance de Bagré : Faire 250 000 bénéficiaires en six ans

    Très belle initiative de la Banque Mondiale.
    Mais il faut suivre les choses de près. Parce que ces dirigeants voient en tout projet une occasion de construire des villas à Ouaga 2000.
    Ce projet là est un grand projet et nous devons le réussir. Il faut surtout confier les choses à des privés serieux et non àux plaisantins qui ne proposent rien de bon.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)
Burkina/Finance : L’ACEP fait des heureux gagnants