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CONCOURS DIRECTS 2011 : C’est parti pour deux semaines de combat

Publié le mardi 2 août 2011 à 02h30min

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Soungalo Appollinaire Ouattara, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS), a donné le top départ de la session 2011 des concours directs au lycée Philippe Zinda Kaboré, ce lundi 1er août 2011 à 7h 30. Il permet ainsi à 432 000 candidats de se lancer à la conquête d’environ 10 000 postes répartis en 112 concours. Pour la journée de ce lundi, c’est un bataillon d’un peu plus de 13 000 candidats qui a ouvert les hostilités dans les 13 centres de composition à travers le Burkina Faso.

A 7h 15, Soungalo Ouattara a posé les pieds sur le sol caillouteux du lycée Philippe Zinda Kaboré qui se réveillait sous les timides rayons de soleil de ce lundi 1er août 2011. A ses côtés, Adama Vignigbé/Ouédraogo, secrétaire générale du MFPTSS, par ailleurs présidente de la Commission nationale de pilotage des concours, et Emmanuel Kaboré, vice-président de ladite commission et directeur général de l’Agence générale du recrutement de l’Etat (AGRE). Non loin de là, un bâtiment, sur le mur duquel est écrit "Concours directs 2011, gestionnaires des hôpitaux, jury 1" explique la raison de la présence du ministre dans ces lieux où ne se rencontrent habituellement que des élèves.

Mais en ce jour, les maîtres des lieux sont quelques-uns des 432 000 candidats aux 10 000 postes d’emploi étatiques répartis dans les 112 concours directs de cette année 2011. Le petit cortège à pied s’ébranle à travers la cour du lycée. Les portables sont vivement sollicités. De la bouche du DG de l’AGRE ou de celle de Adama Vignigbé, des bribes de phrases murmurées à l’oreille des téléphones s’échappent : "Alors, DR, ça va chez vous ? Tout est ok ? On démarre à 7h 30 ! Les consignes sont données aux candidats ?". Le portable du ministre n’est pas épargné. A 7h 18, les candidats de la salle n°1 du jury III le reçoivent. "Bonjour", dit-il. Réponse timide de la part des candidats. "Mais, vous ressemblez tous à des gestionnaires des hôpitaux ! Ce qui veut dire que vous serez tous admis !" Là, on réagit : les mines se dérident instantanément et de fait, l’accueil devient plus chaleureux. "Mais veillez à éteindre vos portables, pour ne pas sortir par la fenêtre !", ajoute le ministre.

Mystérieuse dame à la photo d’homme…

La consigne est ferme, mais la façon de la dire fait des rires. "On va commencer à 7h 30 au lieu de 7h, afin de permettre aux retardaires de venir", explique Soungalo Ouattara avant de souhaiter bonne chance aux candidats. La même visite teintée de bonne humeur sera distillée dans deux autres salles avant que la quatrième, la salle n°1 du jury IV, ait l’honneur de voir ouvrir l’enveloppe contenant les sujets et lancer le top départ des concours de la session 2011. La sirène du lycée Zinda se charge de le faire savoir bruyamment afin que les radios des gendarmes relaient aux quatre coins du Burkina que les 13 000 candidats, qui composent ce jour dans les 13 centres à travers le pays, peuvent commencer à avancer leurs arguments. Après avoir aidé les surveillants à distribuer les sujets et moult "bonne chance" souhaitée aux candidats, Soungalo Ouattara et ses trois collaborateurs se retrouvent à 7h 45 au lycée Marien N’Gouabi, où tout se passe bien également pour les prétendants au concours d’Infirmiers diplômés d’Etat (IDE).

Toutefois, le téléphone de la SG du ministère a donné l’information qu’une dame s’est présentée aux surveillants avec une photocopie légalisée d’une carte nationale d’identité qui serait la sienne, mais avec une photo d’homme. Des personnes seraient intervenues pour que la dame intègre la salle de composition. Le ministre prend le téléphone : "Où se trouve le problème ?" Le reste se résume ainsi : la candidate suspecte, les intervenants et la pièce à quiproquo sont mis sous bonne garde afin qu’on vérifie, "sous réserve d’un contrôle approfondi", si oui ou non il y a eu tentative de fraude. C’était le seul incident majeur signalé pour cette première journée, au moment où Soungalo et ses collaborateurs quittaient la cour du lycée Marien. Il était 8h 06.

Abdou ZOURE

Le pays

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