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Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

Publié le vendredi 29 juillet 2011 à 03h41min

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Trente mois après l’élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis d’Amérique, la politique américaine continue de susciter des espoirs sur le continent. Pendant que quatre présidents africains (Alassane Ouatara, Yayi Boni, Mahamadou Issoufou et Alpha Condé) sont fiers d’être reçus à la Maison Blanche ; ce sont les chercheurs de l’Institut des sciences des sociétés (INSS) qui tiennent un colloque à Ouagadougou sur la problématique pour les Etats africains, notamment le Burkina Faso, de s’inspirer du système politique du pays de l’oncle Sam.

« La démocratie américaine : source d’inspiration pour le renforcement de la démocratie en Afrique », tel est le thème de ce colloque de 48 heures qui se tient depuis ce jeudi à Simonville. Initiée par l’INSS, l’un des quatre instituts du Centre national de recherches scientifiques et technologiques (CNRST), en collaboration avec l’UEMOA et l’ambassade des USA au Burkina, la rencontre réunit des intellectuels, des chercheurs, des universitaires, des politiques et des représentants de la société civile.

Ces acteurs sont entrain de passer en revue les différentes facettes de la démocratie yankee et des démocraties africaines, notamment burkinabè, afin de parvenir à des conclusions à même de contribuer au renforcement des processus démocratiques sur le continent, à commencer par celui du Faso. Autant dire que c’est un cadre d’échanges qui tombe à pique au regard de la conjoncture politique actuelle. « Ce colloque se tient à un moment où sur le plan national, le Burkina Faso sort d’une crise sociopolitique profonde. Il se tient enfin au moment où le pays est entrain d’amorcer des réformes politiques pour approfondir la démocratie », a indiqué le Pr Gérard Kiendrébéogo, représentant du ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, dans son allocution à l’ouverture du symposium.

« L’organisation du présent colloque entre en droite ligne des missions de l’INSS dont la vocation est de servir d’observatoire de la conjoncture sociale et politique. Il permettra ainsi aux universitaires et aux chercheurs, d’apporter leur contribution à l’édification d’une société burkinabè plus démocratique, se nourrissant des expériences d’autres pays à travers le monde », a relevé pour sa part le délégué général du CNRST, Pr Basile Guissou. Pour le Pr Mamadou Lamine Sanogo, directeur de l’INSS, « C’est à une forme d’archéologie des bons exemples de la démocratie » que vont s’atteler les communicateurs de la rencontre pour parvenir à des « résultats probants ».

Selon le Pr Kiendrébéogo, représentant du ministre Konaté, le colloque, en abordant l’exemple de la démocratie américaine à travers l’élection du président Obama, veut donner un signal fort, à la classe politique, aux différentes acteurs, que la démocratie est possible. « Là où existent des hommes et des femmes engagés, respectueux de la justice et de l’équité, de la pluralité d’opinion, de la liberté d’expression, de la bonne gouvernance et de la citoyenneté responsable, la démocratie véritable peut fonctionner » a-t-il précisé.
« La politique ne doit pas être une histoire de destinée, mais un choix libre du peuple de ses dirigeants, choix qui transcende les origines sociales », dira le Pr Sanogo.

Comme quoi, nos chercheurs entendent peser par leurs réflexions de tout leur poids dans le processus en cours des réformes politiques au Burkina Faso.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 juillet 2011 à 05:34, par le presi En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    LA DEMOCRATIE TOUT COMME L’EMERGENCE NE SE DECRETENT PAS.LA DEMOCRATIE ET L’EMERGENCE SE CONSTATENT A TRVERS LES RESULTATS ET ACTES.IL EST UTOPIQUE DE VOULOIR IMPORTER LA DEMOCRATION SURTOUT CELLE ETATSUNIENNE AU BF.LA CONSTITUTION AMERICAINE EST VIEILLE DE PLUS DE 200 ANS.LA CONSTITUTION EST LE PLIER D’UNE NATION.C’EST LE TEENKOUGRI(SACRE)D’UN PAYS.OR CHEZ NOUS LA CONSTITUTION EST COMPARABLE AUX JOUETS D’UN ENFANT.C’EST UNE CONSTITUTION A L’APPANAGE D’UN GROUPE DE PERSONNES.ON PEUT REVER D’UNE DEMOCRATIE A L’AMERICAINE EN COMMMENCANT PAR CONTRAINDRE LE PILULEMENT DES PARTIS POLITIQUES POUR NE PAS DIRE ASSOCIATIONS SANS OUBLIER L’INDEPANDANCE ET LA SEPARATION ENTRE L’EXECUTIF,LE LEGISLATIF ET LE JUDICIAIRE

    • Le 29 juillet 2011 à 12:46, par Mandela Zono En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

      la démocratie permet à un homme libre de naitre mais ce dernier qui permet à cette démocratie de survivre !
      il est évident qu’en voulant poser la toiture d une case sur une autre case soit elle se trouve trop grande ou tombe dedans alors reconnaissons qu’au Burkina Faso nous n avons pas encore amorcer un régime apparent à la démocratie .
      la politique chez nous est l œuvre des amis qui ne pense qu’à leur développement en lieu et place de développer !

  • Le 29 juillet 2011 à 10:34, par Raogo En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    Mr Guissou vous etez une des eminences grise du parti Majoritaire (CDP) & partis dit de la mouvance presidentiel. Intellectuel de votre etat votre partis a contribuer a saper les piliers de l’opposition Burkinabé ET vous avez mis notre democratie naissante en perils a travers votre desir de faire de Mr COMPAORE un president ad vitam eternam ! Ce n’est nullement ça la Democratie des Peres fondateurs de la democratie des Etats-Unis ! qu’allez vous nous apporter de plus a ce colloque votre contribution ne peut point etre celui d’un democrate ! Monsieur le profeeseur revister en votre ames et consience votre contribution dans l’histoire politique de la Haute-Volta a nos jours Burkina-Faso.
    Moderateur Publie : y’a en marre de ces pseudos intellecteuls africains qui ne pense pas plus loin que leur panse !!!!!!

  • Le 29 juillet 2011 à 12:41, par Bibèga En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    L’avenir se construit sur les bases du passé. Le Burkina faso à son histoire, et les USA ont la leurs. A cet égard, on ne peut pas transposer la constitution Américaine sur la nôtre. Toutefois nous devrions nous en inspirer afin de construire pour les générations future une nation solide toutes les constitutions des pays démocratiques doivent servir de support.
    Le Burkina Faso est un pays sans grandes ressources naturelles en dehors des ressources humaines. De ce fait nous devrions user d’ingéniosité pour parvenir à une constitution qui va consacrer une unité parfaite et une solidarité sans faille de tous les fils du pays. Si ce principe est trouvé, cela ouvrira la voie à la bonne gouvernance.
    Ce qu’il est important de retenir, c’est qu’une constitution ne se confectionne pas pour le présent, mais plutôt pour l’avenir. Alors dites aux politiciens d’arrêter leurs calculs politiciennes pour une fois et de penser la l’avenir.

  • Le 29 juillet 2011 à 13:07, par leregard En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    la démocratie en tant que mode de gestion de la cité est fondamentalement est droit, une exigence et un besoin de toute société. Aujourd’hui, elle constitue une des exigences la plus partagée ou à laquelle les Peuples (je fais la distinction entre peuples et états) à travers le monde aspirent . Cette exigence s’est exacerbée depuis le printemps berbère. Ce vent souffle de plus en plus fort sur les régimes dictatoriaux ou en rupture avec la réalité de leurs peuples.Le Burkina n’échappe pas cette onde de choc. Cependant, au Burkina, nous avons le malin plaisir à penser que nous sommes différents des autres, etc. Le pire c’est qu’il y a des personnes dont la contribution pour la société aurait été d’impulser de grandes idées de progrès, qui rament à contre-courant pour faire plaisir au "chef" ou tout simplement pour des questions bassement alimentaires !! Le plus grave c’est qu’on en trouve dans le milieu de l’élite intellectuelle (Cf. les communications faites au CCRP par certaines de ces élites).
    Que les chercheurs se penchent véritablement sur cette question est une excellente chose. Le deuxième pas qui leur este à faire, c’est de faire bouger la classe politique. L’exercice est d’autant difficile que parmi l’élite intellectuelle, il y en a qui sont des politiciens qui font preuve d’une telle amnésie dès lors qu’ils changent de camp. C’est dire que peu ont une conviction et un idéal. La plupart ne sont que des opportunistes qui lors des fora internationaux, sur la démocratie, étalent des théories impeccables en phase avec la marche mondiale et en famille (au burkina), ces théories sont mangées à la sauce "Woaga". Pour la même chose, deux définitions contraires défendues par les mêmes personnes !!
    Le Président de l’Assemblée Nationale du Burkina a participé il y a quelques semaines à une grande conférence qui traitait entre autres de démocratie. Mieux, il a été honoré par ses pairs et occupe aujourd’hui dans cette organisation la plus importante fonction. Hors, il a défendu que, à propos de l’article 37 de notre constitution :" la limitation du nombre de mandats présidentiels est antidémocratique !!!". Vous y comprenez quelque chose !!! Moi, non. Y-aurait-il une démocratie de façade bonne à défendre pour faire plaisir aux partenaires et une autre à soutenir au Faso pour faire plaisir au Président Blaise ?

  • Le 29 juillet 2011 à 16:40, par Le vigilant En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    Avec des fossoyeurs de la démocratie, des gens qui n’y croient même pas comme Basile Guissou au Présidium, on est certain des résultats qui seront produits.
    Y a des sorties du sociologue-politologue M. Basile Guissou qui me sont restées en travers de la gorge. Il a souvent défendu l’indéfendable parce qu’il est membre du CDP alors que, paradoxalement, tout intellectuel qu’il se présente, il n’a jamais dénoncé une mesure d‘un gouvernement de Blaise Compaoré, comme on le voit chaque jour en Europe et aux USA (sa démocratie de référence) où des ténors du parti majoritaire critiquent des méthodes gouvernementales. Des exemples sont légions mais citons le plus trivial : quand la société civile et l’opposition ont critiqué le choix de fêter à coup de centaines de millions les 50 ans d’indépendance, c’est lui qui est sorti pour défendre piteusement ce gâchis alors que le scanner du CHU-YO n’était pas fonctionnel. On comprend son embarras. Si après 24 ans de gouvernance, on dit qu’on veut économiser de l’argent parce qu’on est pauvre, c’est pour eux, un aveu d’échec. Or, bien au contraire, c’est faire preuve de lucidité et de bon sens. Rappelons que certains pays africains gouvernés par des personnes plus responsables en ont fait un évènement juste symbolique.
    Alors, mobiliser des personnes pour parler de ce à quoi on ne croit pas, c’est une perte de temps M. Basile Guissou. Au lieu de résister comme certains de vos anciens camarades révolutionnaires, vous avez préféré aller à la soupe et ils vous ont bien utilisé à cause de cette soupe.
    Pardon pour cette analyse Grand-frère, mais nous devons admettre qu’on nous juge quand nous voulons être un acteur politique. C’est ça aussi la démocratie que vous voulez atteindre par ces travaux.
    Le vigilant

  • Le 29 juillet 2011 à 17:23 En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    Je crois qu’il faut être positif dans ce qu’on vous présente. L’institut vous démontre que l’on doit s’inspirer des bons exemples et c’est comme ça qu’on se développe. Personne ne vous a dit qu’on devait vous importer un système et c’est bien stupide de penser ainsi.
    j’y suis au colloque moi

  • Le 30 juillet 2011 à 14:14, par Alexio En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    La democratie pas un dinee de GALA mais un dinee pour tous.
    Au Burkina Faso,malgre nos institutions structurelles,la democratie semble cosmetique en pratique,parcequ elle narrive pas a donner a ses fils les memes droits fondamentaux de lhomme. L education,securite sosiale,sante,nourriture etc...

  • Le 30 juillet 2011 à 21:26, par Amadoum En réponse à : PAS VRAIMENT BESOIN DE TELLES RENCONTRES

    Le Burkina Faso n’a vraiment pas besoin d’organiser de grandes rencontres pour savoir ce qu’est la democratie. Elle n’est rien d’autre que la transparence, l’honnettete, la probite, et l’equite dans la gestion des biens de tout le monde.
    Du president de la republique jusqu’au dernier agent de l’etat, si chacun s’acquitait de sa tache en tenant compte des qualites ci-dessus citees, nous n’aurions pas besoin de faire appel aux Americains dont les realites n’ont rien a voir avec les notres. Quand un Americain joint son gouvernement, il fait un sacifice materiel ; pour la plupart des cas, quand un Burkinabe joint le gouvernement, c’est pour sacrifier le peuple.

    Une autre rencontre, ni plus, ni moins.

  • Le 1er août 2011 à 01:38, par Kader En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Les chercheurs en conclave pour apporter leurs contributions

    On n’a pas besoin de chercher ce qui n’est pas caché. Compaoré Doit Partir.

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