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Pénurie de bière : La coupe est pleine

Publié le vendredi 22 juillet 2011 à 03h12min

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Depuis quelque temps, dans les maquis, on ne boit plus ce qu’on veut mais ce qu’on gagne. Brakina, Sobbra, Beaufort, Guinness, Castel. Ce sont là, en effet, les marques de bière produites par les brasseries du Burkina qui manquent régulièrement, au grand dam des clients. Comment cette pénurie est vécue par les consommateurs, les gérants de débits de boisson, les cavistes ? Eléments de réponse à travers ce reportage que nous avons réalisé les 19 et 20 juillet 2011.

Mardi 19 juillet 2011. 16h. Attablé sous le parasol d’un troquet de la capitale, un homme, la cinquantaine, fulmine contre une serveuse. Pour la nième fois en l’espace d’une semaine, en lieu et place de la boisson qu’il commande, on lui sert le même refrain : « Pas de Brakina ! » Comme à chaque fois, il est contraint de se contenter d’une Castel en lieu et place de sa traditionnelle Brakina que même les yeux fermés, il reconnaîtrait entre mille.

« Ce n’est pas possible ! Vous jouez avec les nerfs des gens ou quoi ? On ne vient pas ici pour boire ce que vous voulez mais pour boire ce qu’on veut. C’est notre argent là ! », jette-t-il, furax, à la figure de la demoiselle qui vient de le servir et qui s’éloigne. « Y a plus Brakina à Ouaga wo ! », lâche-t-elle en guise de réponse ou d’excuse en s’adossant à un panneau jaune sur lequel figure, comme par hasard, un avertissement : « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».

Combien de clients aussi mécontents que ce dernier compte-t-on ces derniers temps dans les débits de boisson de la capitale ? Innombrables ! C’est en tout cas l’avis d’Abdoulaye Drabo, gérant principal du groupe Boulougou, une chaîne de maquis qui a pignon sur rue à Ouaga. Depuis près de deux semaines en effet, on note une pénurie de certaines marques de boissons notamment de bibine à savoir la Brakina, la Sobbra, et dans une certaine mesure, la Guiness, la Beaufort et la Castel.

« On nous a expliqué au niveau de l’usine que c’était dû à un problème technique sur une laveuse. On nous a affirmé que tout va bientôt rentrer dans l’ordre et on a confiance comme ce sont nos partenaires, parce qu’ils n’ont pas non plus intérêt à ce que nous n’ayons pas la boisson. », explique Abdoulaye Drabo. Reste maintenant à gérer une clientèle mécontente en attendant que la situation se normalise : « Le client n’est pas censé comprendre cela. Pour lui, c’est son droit, il paye, donc il doit avoir ce qu’il veut. Quand tu ne peux pas lui servir ce qu’il veut, il se dit que tu ne fous rien ». Le manque à gagner est énorme, affirme le gérant, même s’il ne se risque pas à donner des chiffres. A l’en croire, il ne saura pas comment payer ses factures d’eau et d’électricité mais aussi les femmes (NDLR : les serveuses), et Dieu seul sait s’il en a.

« On ne boit pas à crédit ! »

Certains clients restent zen à l’image de Romain Convelbo. Il faut dire que cet amateur de Brakina est actuellement à la sucrerie pour raison de santé. Les ruptures de boissons sont fréquentes, selon lui, notamment lors des périodes de fête où les marques les plus prisées manquent en général. Pour lui, le problème vient d’un manque de moyen de déplacement des troquets pour leur ravitaillement.

Salif Tapsoba, « M. le ministre de l’information de l’EFO » comme il se présente lui-même, a une autre version : la rupture serait due à un conflit au niveau des brasseries du Burkina où les employés ne voudraient plus de leur directeur général. « Nous, on s’en fout du DG de la Brakina ! On veut boire notre bière tranquillement, c’est tout ! On ne boit pas à crédit là ! », s’emporte-t-il, consommateur de Brakina devant l’éternel qui n’apprécie pas du tout le fait de devoir changer de breuvage : « C’est la Brakina qui domine les autres marques.

Quand je bois ça, je n’ai pas mal à la tête, ce qui n’est pas le cas quand je bois par exemple la Sobbra. Je ne suis donc pas content de devoir me rabattre sur la Beaufort avec la pénurie actuelle parce qu’en plus si tu mélanges les bières, tu te saoules vite, mais si c’est la même marque, tu peux descendre un casier sans problème ». Parole de connaisseur. La rupture semble plus contraignante pour Issa [NDLR : ne lui demandez surtout pas son nom de famille car il est trop connu, selon lui, pour être communiqué].

En effet, en lieu et place de sa bien-aimée « Prado » (la bouteille de 66 cl de Guinness), il est obligé de consommer de… l’eau minérale : « On n’a pas le choix parce que le problème est général. Partout, c’est comme ça. Evidemment, cela joue sur nous autres qui n’avons pas l’habitude des autres marques et qui sommes obligés de boire soit du coca soit de l’eau. Vous vous imaginez ? » Sacrilège ! Sans doute « traumatisés » par le manque de leur nectar favori, certains chalands sont peu enclins à répondre à nos questions. Et rien qu’aux regards peu amènes qui nous sont lancés par-dessus des verres plus ou moins pleins, mieux vaut ne pas insister.

« Ka nana yé ! »

La pénurie est également difficilement vécue dans les caves. Les gestionnaires doivent y faire aussi face au mécontentement de bon nombre de clients. Au nombre de ces derniers, Sylvain Sanou, tenancier de maquis à Zagtouli, qui est venu s’approvisionner à la cave Nikiéma Jean, située en face de la ZACA. « La rupture a été progressive. Elle a commencé par la Brakina, puis la Sobbra, et ensuite la Castel. Actuellement, c’est la Beaufort qui tend à disparaître.

Le problème, c’est qu’on ne nous donne aucune explication. Nos maquis tournent au ralenti et les clients se plaignent ». Selon la gérante de la cave, Sylvie Démé, on leur aurait répondu à l’usine que le manque actuel est dû au fait qu’il n’y a pas de bouteilles. « C’est un faux problème ! Et les emballages que nous amenons pour acheter la boisson ? C’est plutôt un problème interne qu’ils ne veulent pas dévoiler », conclut un client, visiblement excédé. « Ka nana yé (ce n’est pas facile en langue nationale mooré) ! », lâche justement Sylvie comme pour nous dire : « Vous voyez ce que nous subissons actuellement ».

Au niveau de la Cave Léone, située dans le quartier Saint-Léon, la matière première, entendez par là la Brakina, manque également, selon la caissière qui indique que presque toutes les étiquettes sont touchées. « La boisson ne suffit pas ; quand tu amènes 10 palettes par exemple à l’usine, tu en reviens avec à peine 4 échangées, raconte-t-elle. Nous- mêmes nous ne sommes pas contentes encore moins les clients qui se plaignent à chaque fois.

Le problème, c’est qu’on n’a même pas d’explication à leur fournir ». Elle croit, elle, à un problème de production à l’usine. Elle balaie du revers de la main l’idée d’une manœuvre en vue d’une augmentation de prix : « Quand il y a une hausse en vue, nous en sommes informés à l’avance par écrit mais pour l’instant on n’a pas encore reçu de papier ». La situation est plus que pénible, selon le témoignage du chef du personnel de ladite cave, Maurice Ouédraogo, car ils auraient du mal à convaincre de leur bonne foi, les clients qui pensent qu’ils ont de la boisson en stock mais refusent simplement de la leur vendre.

« Laveuse wo ! Emballages wo ! Tout ça ce sont des faux problèmes !, éructe Barnabé Bassolé, tenancier du troquet « Le Bonheur du Faso » à la ZAD. Avec cette situation, j’ai dû me séparer d’un de mes deux employés car je n’arrive plus à leur payer, à tous les deux, leur 40 000 FCFA de salaire mensuel. Or c’est la période des vacances et d’habitude certains élèves en profitent pour servir dans mon maquis pour se faire un peu d’argent afin de payer leur frais de scolarité et leurs fournitures à la rentrée.

Mais cette année, il n’y a pas de boissons à vendre et on ne nous donne pas de vraies explications ». Et comme la nature à horreur du vide, en l’absence d’explications officielles, chacun laisse libre cours à son imagination, chacun y va de ses hypothèses, des plus plausibles aux plus farfelues voire catastrophistes. Nous avons de ce fait joint la Brakina pour avoir le fin mot de l’histoire mais en l’absence du directeur commercial de la Sodibo/Brakina, Maurice Ramdé, en déplacement à Bobo-Dioulasso et que nous avons tenté vainement de joindre au téléphone, il ne nous a pas été possible d’avoir son son de cloche. En attendant donc que, faute de Brakina, le brasseur nous serve au moins sa version, on peut dire que la coupe est pleine pour les « godeurs » qui pensent qu’on se fout en réalité de leur… gueule. Le comble !

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 22 juillet 2011 à 05:47, par Beurk En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

     :)) Je rame à contre courant et je crie fort :"Pourvu que cette pénurie puisse durer encore très longtemps".Elle vous permettra de faire des économies,vous qui criez à longueur de journée de la cherté de la vie et en même temps être capables de vider un casier de bières.N’importe quoi.En plus il y va de votre santé

  • Le 22 juillet 2011 à 06:30, par Antialkolo En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    C’est une très bonne nouvelle, j’espère que la situation va se répéter très souvent. Les gens dans cette ville passent leur temps à boire et à boire. Ils crient tous les jours que la vie est chère et se présentent comme victimes de petits salaires confrontés à la cherté de la vie alors que en réalité, c’est leur comportement souvent irresponsable qui est doit être mise en cause. Trop d’alcooliques dans cette ville. Redirigez vos petits salaires vers ce qui est nécessaire, le loyer, la santé ou pensez investir ou épargner au lieu de passer votre vie à ouvrir des bouteilles de bière. J’ai tellement honte parfois…comment boire de l’alcool peut occuper autant de place et absorber autant d’argent alors que les priorités sont ailleurs ?

  • Le 22 juillet 2011 à 12:46, par Dorofiè En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    Nous, on s’en "gaba" de ça, pourvu qu’il n’y ait pas de pénurie en carburant ou coupures d’eau et d’électricité.

    Ils n’ont qu’à fermer leurs Brasseries et qu’ils arrêtent d’alcooliser ce peuple qui manque cruellement de repères et de grandes ambitions.

    Dorofiè

    • Le 22 juillet 2011 à 16:21, par alcoviva En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

      Ecoutez,On parle de choses sérieuses. Notre bière nous manque et on ne demande pas la compassion de qui que soit. Dans la republique chacun a droit à son breuvage. Pour certain le torboyaux de l’ONEA suffit, pour les princes il faut de l’elixir de houblon. On exige des explications plus serieuses. Il est temps que l’assemblée se saisisse de ce plobleme. Si le DG de brakina n’est pas à la haute que le premier ministre pense a faire une vacance de poste.

  • Le 22 juillet 2011 à 13:03, par BAZOULE En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    EH MON PARENT BOBO, TU N’AS PAS TROUVE MIEUX QUE DE FAIRE UN REPORTAGE SUR LA PÉNURIE DE DOLO (BIÈRE) ? CA DOIT TE MANQUER TERRIBLEMENT !!! TU ES UN DIGNE BOBO VRAIMENT.

  • Le 22 juillet 2011 à 14:07, par ato En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    A quelque chose, malheur est bon. cette situation permettra à ces soulards d’économiser un peu d’argent pour payer les scolarités de leurs enfants.

  • Le 22 juillet 2011 à 14:13, par Alain En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    Pourvu que l’eau ne manque pas. C’est d’ailleurs la première boisson. Qui dit mieux ?

  • Le 22 juillet 2011 à 15:38, par El ninyo En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    A quand la pénurie des gonzesses mangeuses de poulet et de poisson ?!
    elles aussi nous prennent notre argent durement acquis !!!

    • Le 22 juillet 2011 à 20:53 En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

      Resiste mon cher.C’est ca aussi être homme.Tu es libre de ne pas te laisser tenter.Mais je suis tout à fait daccord avec toi.`Vivant avec un homme blanc dans son pays d’origine,je ne vis pas ce probléme.

  • Le 22 juillet 2011 à 15:47, par vetcho En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    c’est pas grave s’il y a pénurie de bière pourvu que la SONAGESS ne nous dise pas qu’il y manque de stock de vivre. De surcroit, s’il la BRAKINA ne peut plus satisfaire sa clientèle, cette dernière peut se reconvertir au "dolo" il n’y a pas de mal, c’est économique, nourrissant, économique

  • Le 22 juillet 2011 à 16:09 En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    C’est normal. On a tout fait pour qu’il y ait monopole pour la Brakina qui passe par SODIBO qui appartient au.......du.....que tout le monde connait.SODIBO est créé pour rendre les boissons chers pour les Burkinabè et enrechir un proche du pouvoir .

  • Le 22 juillet 2011 à 16:27, par El ninyo En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    Eh bien..., Dansez maintenant. ( La Fontaine)

  • Le 22 juillet 2011 à 17:12 En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    Pour avoir exerce quelques temps dans le milieu j’ai pu remarquer pour ma part, qu’a l’approche de grands evenementss (elections, fetes de fin d’annee ou baptemes chretiens), la Brakina cree souvent une rupture fictive des boissons les plus consommees pour ensuite proceder a des augmentations de prix. En effet, le client habitue a ne boire que la bibi ou la guigui et qui en a ete sevre pendant quelque temps est pret a mettre la main a la poche quelqu’en soit le prix, lorsque sa boisson preferee est remise sur le marche. Faite la remarque... Chaque fois qu’il y’a rupture des boissons produitent par la BRAKINA cela frappe TOUJOUR et IMMANQUABLEMENT la brakina, la sobbra, la guiness, la beaufort et quelque fois la malta le coca et le fanta. Jamain la penurie ne touche les boissons du genre judor, tonic,ou moka-cafe.
    Je crois qu’il serait grand temps de casser ce monopol de fait qui profite tant a cette entreprise.

  • Le 22 juillet 2011 à 18:01 En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    La pénurie de bière n’est pas bien pour l’économie, c’est pas seulement le consommateur qui est en jeu. C’est un cycle l’économie ! Imaginez vous qu’une raison ou pour une autre la Brakina se ferme, il y aura des personnes au chômage, les marquis ne font plus fonctionner, d’autres gens au chômage ! Il y aura une suite de problème incotrôlable !
    Je suis entièrement d’accord qu’il y’a trop d’hommes et de femmes qui se saoûlent et jettent par ailleurs trop d’argent par la fénêtre mais cela rélèvent de leur responsabilité !
    Il faut donc que ce problème -Que se soit un problème entre le personnel et la direction ou un problème de laveuse- à la Brakina soit vite résolu afin de ne pas paralyser un secteur de l’activité économique qui fait vivre tant d’homme et de femme !

  • Le 22 juillet 2011 à 20:54, par Terminus En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    sincèrement, il ya des burkinabès qui n’ont pas la raison de l’economie. Que ceux qui s’en rejouissent ce ressaissicent. Dans le problème de la Brakina, il ne faut voir sa propre situation. Dommage que les gens n’ont pas le sens de l’emploi. La BRAKINA à elle seule occupe combien d’employés ? les Buvettes, les bars ; les maquis et la joie des fêtes. Un temoin parle d’emploi des eleves pendant que certains sont fiers du malheur des autres. Depassez votre egoisme pour comprendre que ce sont ces esprits qui empechent BRAFASSO d’ouvrir. La consommation d’alcool ne met pas un pays en retard. Pour exemple : voir l’Allemagne en consommation de bière et de travail par rapport aux autres pays européens.
    Mettez de l’eau dans vos aigreurs et vous verrez quelqu’un qui va vous donnez son argent de bière sous pretexte qu’il n’ya pas la bière. Raisonnement de Simon COMPAORE prenant la consommation de bière comme indice d’avoir financier. Vous vous trompez enormement.

    • Le 23 juillet 2011 à 08:56, par Lareine En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

      En Allemagne comme tu dis,tu sais bien que ne boit pas qui veut.L’abus d’alcool en conduite est tres tres sanctioné et peut aller jusqu’à l’emprisonnement ou au retait du permis de conduire.Aussi je voudrais souligner que si au Faso,certains travailleurs ne delaissaient pas leur boulot à partir de 10h pour se soûler et que si la consommation de l’alcool etait aussi controler par la police,je dirai que la brasserie donnait du travail aux uns et du plaisir aux autres aussi.Mais la consommation de l’alcool sans moderation nuit à la sociéte´quelle qu’elle soit.Savez-vous par exemple quen Chine tuer une personne en conduisant en état d’ebrieté est condamné à la peine de mort ?Savez-vous aussi qu’en Chine par exemple la corruption et vols des bien publics conduisent à la peine de mort ?Le maire de Shanghai a perdu la vie à cause d’une histoire de quelque milliers d’euros pendant l’expo.il a ete executé purement et simplement.Je voulais par là dire que l’alcool nuit à la santé et à la sociéte.Mon père est mort accidentalement à cause d’un chauffard en état d’ébriété.
      les brasseries donnent du boulot certes,mais je pense que si l’etat controlait et sanctionnait l’abus d’alcool en circulation nous y gagnerons tous.
      En Allemagne où je réside et qui figure parmis les 3 premiers consommateurs de bieres,je sais que l’abus d’alcool est tres tres sanctionner par l’etat en circulation et vraiment mal vu par la société également.Lareine

  • Le 23 juillet 2011 à 12:56, par afize En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    pitie pour vou les alcolo. mais comme ya pa penurie de femme ca ira ces aussi un excitants

  • Le 25 juillet 2011 à 18:11, par Pusga En réponse à : Pénurie de bière : La coupe est pleine

    Moi sincèrement j’ai peur des gens qui s’érigent en donneurs de leçons parce qu’eux ont opté (donc respectez l’option des autres)de ne pas boire de l’alcool.Vous savez, les priorités, chacun se les fixe et selon sa capacité financière. Lorsque quelqu’un reproche à son camarade de dépenser par exemple 10 000f sur une table pr payer de la bière, alors qu’il ne connaît pas son salaire, vous voyez que ça ne va pas. Ce n’est pas parce que tu as 50 000f par mois (ce qui est bien) que tu vas refuser à celui qui gagne 300 000f par mois et honnêtement svp, de se faire plaisir avec ses amis. Et s’il ses trouvait qu’il a bossé nuit et jour à l’Université pour se le permettre plus tard, ton problème se trouve à quel niveau ? Tu ne bois pas la bière, c’est bien ou mauvais selon, mais permets à celui qui veut boire de le faire sans se saoûler tout le temps (de temps en temps c’est acceptable). C’est son bonheur à lui et le bonheur, on ne le définit que pour soi, car celui des autres, ce sont les autres qui le définiront. Donc svp, du silence, ici on boit.

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