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CHRYSOGONE ZOUGMORE A PROPOS DE L’AFFAIRE THOMAS SANKARA : Tôt ou tard, on retrouvera les coupables"

Publié le jeudi 21 juillet 2011 à 02h20min

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En fin juin 2011, des députés du groupe parlementaire ADJ de l’Assemblée nationale ont introduit une lettre auprès du Parlement français en vue de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Cette démarche vise à situer la responsabilité des services français sur l’assassinat de Thomas Sankara. Sur cette démarche des députés burkinabè, Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) réagit.

"Nous avons toujours dit que les problèmes qui se posent au Burkina Faso doivent d’abord et surtout trouver leur solution au Burkina Faso en insistant sur les démarches qui peuvent être entreprises et en insistant également sur les actions qui peuvent être menées pour trouver des solutions à ces problèmes-là. Généralement, les gens sont pressés de voir aboutir certains dossiers, et c’est normal. Néanmoins, je pense qu’avec le temps, en insistant, en persévérant, on peut réussir à trouver des solutions à des problèmes qui sont posés. Je prends le cas du dossier Norbert Zongo.

Cela va bientôt faire 13 ans, mais le peuple burkinabè se bat toujours, bec et ongles, afin que ce dossier puisse être un jour rouvert et que les commanditaires et les assassins de Norbert Zongo et ses compagnons puissent être retrouvés, traduits en justice et punis à la hauteur de leur forfait. Ce n’est pas une course de vitesse mais une course de fond. Cela dit, toutes les voies, toutes les procédures peuvent également être utilisées. Nous, au MBDHP, il y a plusieurs actions que nous avons menées et que nous comptons toujours mener dans le cadre du collectif, bien attendu, pour la résolution du dossier Norbert Zongo. Et, on peut faire un parallèle avec le dossier Thomas Sankara.

Mais je dis ceci : l’Histoire a toujours raison, la vraie Histoire bien sûr. Que cela dure ou pas, un jour, on retrouvera les assassins de Thomas Sankara et de Norbert Zongo. Et, ils seront punis à la hauteur de leur forfait. Ce n’est qu’une question de temps. C’est une course de longue haleine avec des relais. Nous allons peut-être disparaître mais je ne souhaite pas disparaître avant de voir l’ensemble de ces dossiers dénoués. On transmettra le flambeau à ceux qui vont venir après nous. Il faut que ces dossiers-là puissent être élucidés un jour ou l’autre. Voici mon sentiment sur la démarche des parlementaires burkinabè."

Propos recueillis par AN et GK

Le Pays

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