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11e rencontre gouvernement/secteur privé : Plus de 50 préoccupations à solutionner pour une prospérité de l’économie nationale

Publié le mercredi 20 juillet 2011 à 04h11min

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Cadre de réflexion, d’échange et de partage, la 11è rencontre entre le gouvernement et le secteur privé burkinabé qui a eu pour thème, « Enjeux et modalités de réalisation des projets de partenariat public privé pour la croissance économique au Burkina », s’est achevée dans la même soirée du lundi 18 juillet sur une note de satisfaction. L’ensemble des préoccupations ont eu des réponses et le gouvernement entend accélérer l’exécution des décisions pour une économie prospère au Burkina Faso.

Seul le ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Laurent Sédogo n’a pu prendre part à cette rencontre. Tous les ministres étaient présents et chacun a essayé d’apporter des éléments de réponses pour les questions qui le concernaient. L’événement inédit de cette rencontre est par ailleurs cette participation des membres du gouvernement marqué par trois faits. Dont le premier est un secret de polichinelle c’est-à-dire la réduction des portefeuilles ministériels en vue de la réduction du train de vie de l’Etat, ensuite, celui de la sécurité parce que tous les ministres sont venus dans la ville de Sya dans un seul car au lieu des véhicules individuels, et enfin le retour véritable de la paix sur le territoire nationale, d’où ce voyage en commun des membres du gouvernement. Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao s’en est ainsi réjouit.

En effet, à la suite du cérémonial d’ouverture, le rapport de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la rencontre précédente a été présenté à l’assistance par Bernard Zougouri, président du Comité technique paritaire, suivra ensuite la présentation du rapport final de l’étude lu par le professeur Idrissa Mohamed Ouédraogo. Il faut dire que les partenariats public-privé (PPP) sont un mode alternatif de financement du développement. Le professeur s’est aussi attardé sur les enjeux et les risques y afférant. Qu’à cela ne tienne, le Burkina Faso à intérêt d’aller vers cette forme novatrice de financement pour le développement. Quelques expériences de PPP n’ont-ils pas réussi déjà et d’autres, en cours d’exécution dans le domaine aéroportuaire, le transport ferroviaire, les logements sociaux et l’enseignement. Ces résultats sont donc porteurs d’espoir. Djibrila Issa de la Banque mondiale à lui aussi explicité le PPP à travers la présentation du pôle de croissance de Bagré qui en est un modèle type.

Plus de 50 préoccupations et suggestions au menu des échanges
L’ensemble de toutes les couches d’activités ont eu leur compte à cette 11è rencontre. Qu’il soit de l’élevage, l’agriculture, le tourisme, les finances, l’habitat, les mines et l’énergie, l’éducation, la sécurité, la justice, la santé etc. C’est ainsi que l’épineuse question des lotissements est revenue sur la table des débats. A cette question, le ministre de l’Habitat, Yacouba Barry a indiqué que tous les cas de lotissement seront examinés. Quant aux préoccupations portant sur les marchés publics, le ministre de l’Economie et des Finances a informé qu’un forum national sera organisé en octobre prochain avec la contribution de tous les acteurs concernés. Il faut dire que l’ensemble des questions des participants ont été prises en compte telles que la libéralisation de certains secteurs d’activité comme l’énergie et les infrastructures routiers. En plus, le Premier ministre a suggéré aux différents ministres de répondre individuellement aux acteurs, même au sortir de cette rencontre. Car pour lui, ce « partenariat public-privé est indispensable pour le dynamisme de l’économie du Burkina ». Désormais, le gouvernement et le secteur privé ne font qu’un pour le bonheur de tous les Burkinabè.


Avis de quelques participants

- Mme Yaméogo Marie Viviane, directrice des éditions Choristri

J’ai été profondément touchée par le thème. Ce qui explique d’ailleurs ma participation. En vérité, il faut reconnaitre qu’au Burkina nous rencontrons beaucoup de difficultés dans l’exercice de nos différentes activités, surtout nous les femmes. En matière de financement, les femmes sont mises à l’écart. Et comme le thème était évocateur, j’ai tenu à participer aux débats afin de m’imprégner des nouvelles formules qu’envisage le gouvernement avec le secteur privé pour un partenariat plus dynamique. J’ai été émue, et je salue à sa juste valeur cette initiative. Vivement que toutes les préoccupations et suggestions puissent être exécutées pour un Burkina encore plus rayonnant.

- Souleymane Guira, PDG de la société SUCOTROP

Nous excellons dans la filière karité et a cette 11è rencontre, nos préoccupations ont eu des solutions. C’est pourquoi, nous remercions l’Etat pour cette attention, mais nous attendons de voir l’application.

- Edorh Hugues, représentant résident de la BOAD

C’est la deuxième fois que je participe à cette rencontre et j’ai retenu que cette rencontre permet aux deux parties d’accorder une attention particulière aux différentes préoccupations qui les concerne. En ce qui nous concerne, nos préoccupations ont une échelle plus élevée, mais je pense que celles concernant les banques ont été prises en compte et je m’en réjouis.

Bassératou KINDO pour le Faso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2011 à 09:34, par RG En réponse à : 11e rencontre gouvernement/secteur privé : Plus de 50 préoccupations à solutionner pour une prospérité de l’économie nationale

    A y regarder de près,cela ressemble à un CCRP bis à la différence que leurs propositions semblent aller dans la bonne direction pour notre bien être à tous si elles sont appliquées bien sûr.En plus ils ont abattu tout ce travail en une seule journée contrairement au primo CCRP où ces conseilleurs ont passé tout ce temps pour saigner notre argent et pour un bilan nul car en parlant de réduction du train de vie de l’état,ce ne fut pas la voie suivie avec leur augmentation du nombre de députés,la création d’un sénat etc etc...!Ca sera la porte ouverte à la gabegie.Espérons que la sagesse sera de mise

  • Le 20 juillet 2011 à 10:07, par Dimathème En réponse à : 11e rencontre gouvernement/secteur privé : Plus de 50 préoccupations à solutionner pour une prospérité de l’économie nationale

    C’est bien de rencontrer les opérateurs (nopérateurs) économiques de notre pays Excellence monsieur le PM. Je me demande si c’est vraiment nécessaire de le faire quand on sait le véritable mal qui existe. Nous avons un des taux les plus élevés d’impôts de la sous région, les entreprises du pays n’arrivent pas à joindre les deux bouts car en fait on les écartes lors des gré à gré en conseil des ministres ( ce sont toujours les mêmes et depuis peu la belle nationale). Le pouvoir d’achat de la population décroit fortement chaque jour que Dieu fait aussi, on a l’impression qu’il vaut mieux ouvrir son entreprise à l’extérieur si on est Burkinabè de souche car on risque d’avoir des gens sur le dos. L’Etat oublie t-il que ce sont les impôts directs et indirects qui lui permettent de fonctionner ? Il faut arrêter la politique du "tout" en une fois.On veut lutter contre le chômage et le manque d’emploi, mais au même moment on met tout en oeuvre pour empêcher le fonctionnement de certaines entreprises car on n’est pas actionnaire ou bien on protège d’autres entreprises au détriment d’une entreprise créée par un Burkinabè qui veut le bien de son pays même s’il a pour premier objectif de se faire des bénéfices.La force des USA c’est le nombre d’entreprises sur son sol. La force de la Corée du Sud c’est également le nombre d’entreprises mais aussi et surtout le fait que tout ce qui est produit sur place coût moins cher par rapport à tout ce qui est importé, excusez moi mais chez nous c’est la merde. Même le riz produit sur place coûte plus cher que le riz, parfois de qualité, importé.Avec tout cela on veut être un pays émergent. Laissez les entreprises se développer. Quand vous mourrez, on ne dira pas il/elle était milliardaire, par conséquent il faut mettre un milliard dans le cercueil (je serai le premier à profaner cette tombe et en plein jour). De grâce permettez à nos entreprises de vivre afin que nous ayons du boulot. La politique de la main tendue, nous en sommes fatigués.

    ps : webmestre, c’est ma vision de mon pays et si mon poste ne passe pas je saurai de quel bord tu es

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